"La majorité est l'une des réalités les plus évidentes de la vie. Au point qu'on en a fait un pouvoir de décision qui contraste même avec la direction au sens administratif du terme quand on désigne un seul gars pour nous dire quoi faire. Dans ce cas c'est une minorité légitime. Tout le contraire de celle de l'introverti.
Dans ce monde, n'importe quoi peut ranger n'importe qui dans un coin obscur de la société : un avis, un goût, un hobby... Encore que ce ne sont là que des orientations qu'on assume facilement ou pas. Le pire c'est quand il s'agit d'apparence physique ou de trait de personnalité un peu décalé aux yeux de la société comme être taciturne, silencieux, peu bavard... L'être Humain ne se trouve la plupart du temps intéressant que lorsqu'il peut se parler avec aisance, abondance et récurrence pour des ragots, des critiques, des plaintes... En fait par "L'être Humain" j'entend "les humains".
Oui, être silencieux peut faire de quelqu'un une bizarrerie à discriminer sur cette planète de tolérance même en 2020. Si ce n'était pas le cas je ne l'écrirais pas.Je n'étais encore qu'un enfant que mes tuteurs me demandaient déjà si ne m'étouffais pas en restant silencieux. Mais qu'avais-je déjà à dire sur le monde alors que j'apprennais encore à comprendre !? Peut être que j'étais trop maboule pour le percevoir avec insouciance et m'y adapter ou poser tout genre de questions comme le font souvent les enfants normaux ; pour comprendre que les questions que je me posais intérieurement, les adultes étaient là justement pour y répondre ; que je n'avais pas de raisons d'étre intimidé par eux...
Ce, même si ils me donnaient des coups quand je ne leurs semblais pas assez éveillé pour ne pas me chier dessus, manger proprement, ou ne pas pleurer quand on me faisait des reproches. Qu'à cela ne tienne, la partie de la chrétienté qui enseigne la tolérance ne s'applique sûrement qu'à Jesus à qui on prie de nous accepter tel qu'on est sans le faire pour sa propre progéniture ni l'orienter dans le sens du normal avec subtilité ; pour ne pas par évoquer la pédagogie à des gens qui comme moi n'ont pas fait l'école de formation des enseignants.Alors on se sent obligé, en toute liberté pourtant, quand on ne peut pas soupirer et juste faire ce qu'il faut sans ressentir une quelconque rétention, de s'adapter. Parler plus, comme j'ai appris à le faire en dehors de chez moi pour ne plus être seul quand j'en avais besoin - Comme on doit suivre la loi divine pour ne pas être damné alors qu'on n'a pas forcément demandé à avoir la "chance" d'être parmi les autres pêcheurs et profiter de cette merveilleuse existence à credit - Parce que sur nous les semblables se posent des questions du genre : c'est quoi ce gars qui n'est pas muet mais ne parle pas plus qu'il ne le faut alors qu'il le peut !??
Je ne dirais pas que j'accepte l'homosexualité dans ce monde si naturellement bien conçu, mais je suppose que ce qu'ils ont ressenti en tant que minorité discriminée (tout en dirigeant peut être le monde en secret et riant de nous), je ne suis pas loin de l'avoir subis aussi - Juste parce que je ne suis pas assez bavard pour les piplettes de mon entourage. Je n'aurais certainement pas aimé naître dans le corps de Stephen HAWKING, ou des gens qui apparaissent dans l'émission de Discovery Channel que je n'ai jamais eu les couilles de regarder là, "Boby Bizarre" je crois. C'est donc quelque peu lâche de ma part de me plaindre, comme si je ne pensais qu'à moi et que le monde devait s'adapter à ma petite personne. Parce que les causes qui en valent la peine dans dans votre monde, ce sont les majorités ou la presse et les dirigeants, qui les choississent. Mais j'espère que vous ne me regretterez pas si je mourrais parce que le monde appartient à ceux qui sont normaux mais n'ont pas assez de dignité pour se débarrasser de ceux qui sont verbalement traités comme des rébus. Vous me direz que ce ne sont que des paroles, c'est donc plus supportable qu'autre chose de pire, en oubliant ce qui a créé ce monde selon la croyance des communautés qui ont imposé le système qui nous dirige.
Je reste donc fidèle à mon incompatibilité et chosis de partir de la façon de ceux qui ne verront pas le paradis en mourrant, non pas comme la vie de ceux qui n'ont pas voulu l'intégrer à leur ensemble le tuerait par son intolérance programmée et hypocrite ; mais en refusant de mourrir de la main de son souverrain et oppresseur comme un samouraï qui se "arakiri" pour son échec.Enfant je n'étais pas encore assez conscient pour comprendre que je devais me soustraire à cette existance ou j'ai pourtant connu des moments de bonheur, ressenti des belles sensations quand il me venait d'oublier mes différences et jouir des plaisirs que m'offrait la beauté de cette existance. Adulte, je ne suis pas malheureux d'être plus démunis que certains mais heureux de voir que l'humanité n'est pas prête de changer. Bien que les absurdités d'hier deviennent des modes aujourd'hui selon un processus pathétique de popularisation parfois dramatique et ironique. L'acceptation est la plus grande hypocrisie de ce monde. Car ça ne sert à rien de tolérer après avoir persécuté. À part pour prouver que la majorité peut par moment se montrer clémente. Comme si la pitié étaient une marque de considération, quand ce n'est pas l'intérêt qui guide un élan de rentabilité d'une tendance qui fait évoluer des standards de marketing - Comme quand on passe d'un standard de beauté feminies avec des maigrichonnes à celui des formes généreuses, bref...
Il parait que je ne suis pas assez à l'écoute, parceque le ratios de paroles que je reçois n'est pas en équilibre avec celles que j'emet. Je devais donc répondre autant que tout ce qu'on m'a dit sinon je profite des gens. Mais est-ce que j'ai demandé à quelqu'un de me raconter sa vie ? Après tout mersonne ne peut écouter pendant qu'il parle. Il parait que je ne suis pas assez attentionné parce que je ne demande pas constamment aux autres comment ils se portent. La réalité c'est que je connais plus mon entourage qu'il ne me connait car je passe plus de temps à écouter et observer les autres. Je sais bien à quoi m'attendre avec chaque personne qui me fréquente. Si la télépathie existait, elle commencerait par l'observation. Les attitudes ne mentent pas. Elles reflètent mieux ce que ressent une personne qu'elle ne peut l'exprimer maladroitement avec des mots. Si vous demandez à mes proches, ils n'auront pas grand chose d'autre à me reprocher d'autre.
Alors je vous en supplie, si vous avez eu un minimum de considération pour moi, ne m'enterrez pas dans vos cimetières de personnes dignes mais incinérez moi. Je vous ai aussi servi pour le mériter. Sinon laissez mon cadavre pourrir quelque part où l'infection ne vous gênera pas."
Jade, l'ex de Chris tomba sur cette lettre alors qu'elle venait récupérer des affaires à elle qu'elle n'avait pas pu prendre lors de leur séparation quelques jours avant. Chris l'avait écrite parce qu'il ne voulait pas quitter ce monde sans qu'on ne sache un minimum ce qui se passait dans sa tête. Mais c'est surtout la déception que celle avec qui il devait passer sa vie, qui était censée l'aimer pour ce qu'il est, non pour ce qu'il pourrait être, l'avait froidement quitté pour mieux ou pas. Bien que l'amour ne manquait pas au sein de leur couple, il était une personne trop simple pour qu'il y ait le même piquant que dans un scénario de Novelas. N'ayant vu aucun indice sur les conditions de suicide de Chris pour aider à retrouver son cadavre, elle décida de prendre ce qu'elle avait à prendre et laisser le reste en l'état.