Petite fleur

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Idée sans titre,

Vie sans saveur

On avance, à tâtons en se prenant des vitres

Pour trouver son bonheur

On nous dit qu'il n'est pas loin,

Réside dans la simplicité

Qu'il suffit souvent d'un rien, de moins

Ne pas chercher la complexité

C'est simple, de penser

C'es facile, d'exister

Mais en quoi,

As-tu vraiment foi ?

Les valeurs que tu portes,

Les idées qui, dans ton cœur sont si fortes

Sont-elles vraiment tiennes ?

Ne sont-elles pas plutôt les leurs ?

Celles qui, depuis ta naissance te viennent,

Et qu'on te fait prendre pour tiennes, rien que leurres

Ces gens, par qui tu penses,

Sont-ils responsables de ton malheur ?

Ou bien est-ce qu'en puissance,

Te berces-tu dans l'illusion ?

Respire,

Tout n'est que poussière

Comme ce fût toujours le cas

Soupire,

Lorsque tu te perds,

Pris dans le plus grand désarroi

Qui es-tu,

As-tu seulement une réponse ?

Te crois-tu,

Quand tous te dénoncent ?

De folie, comme ils se plaisent à dire,

De déni, quand tu comprends le pire

Car oui, tu ne l'es pas,

Ou peut-être,

Ainsi le doute, s'insinue dans ton être

Et tu crois, bois les paroles des autres

Plus toi.

Tu te noie,

Dans tes souvenirs

Enfin tu crois

Mais qu'en sais-tu à vrai dire ?

Les tiens, les autres,

Tout se mélange,

Quand tu y penses.

Tu attends une lumière,

Mais tu viens, de la tienne éteindre,

Tu crois être en faute

Tu es dans ton corps,

Mais sens bien que tu n'en es plus l'hôte,

Une coquille vide.

Tu t'y brûle comme dans de l'acide.

Sens sur ta peau,

Leurs pensées qui s'y glissent,

Vois par tes yeux gorgés d'eau,

Leur regard qui t'enlisent

Pas une onde d'empathie,

Pour toi l'animal blessé,

Pas un ange dans ta vie,

Pour illuminer tes journées

Et pourtant tu t'accroches

Les autres ont raison, penses-tu,

Et pourtant leur cœur est de roches

Le tien, auparavant d'amour n'est plus

Il durcit avec le temps

Te rends insensible

Toi qui étais comme une fleur de printemps

Tu es invisible


A ton tour, plus d'empathie

A ton tour, perds la saveur de la vie

Le temps me guérira, crois-tu

Mais parfois il devient ton pire ennemi

Et ne rend que plus cruel le venin, dans tes veines répandu

Alors te voici, dans toute ta splendeur passée

A rechercher la vérité,

A force tu t'enfonces,

Envahi par les ronces

Tu plonges dans les méandres

Et ton aura, un jour finit par s'étendre,

Dispersée dans les étoiles

Petite fleur est devenue grande

Et bientôt met les voiles


Recueil de poèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant