Aliène

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Je m'excuse, pardon

Tu as l'habitude, connais la chanson

Mais ce que je fais n'en reste pas moins cruel

Je le sais le sens, et pourtant reste pareille

Quelle preuve autre sinon,

Te faut-il pour voir la réalité

Je suis moi et c'est ce qui cloche dans le fond,

Tel un parasite j'absorbe ce que tu es

Tu ne t'en rends pas compte, mais te voilà embobiné,

Bien plus que tu ne peux le soupçonner

J'ai fait de toi un fantôme

J'ai fait de toi ta propre ombre

Je ne suis pas la personne

Pas celle que tu crois, bien plus sombre

Et c'est ce qui causera ta perte

Je semble belle ?

Je t'émerveille ?

Mais ne sens-tu pas ton cœur qui pourtant t'alerte ?

Je ne suis qu'une façade, une ébauche

De ce que j'aurais pu être

Je me sers des autres pour vivre,

Puisque ma vie propre n'a de sens sans accroche

Vous êtes mes prises, mes otages

Pour monter la haute tour

Vous n'êtes dans mon film qu'images

Auxquelles j'ajoute le son, le fond, le contour 

Vous pensez ? Ce n'est qu'une illusion

C'est ce que vaut ma fréquentation

Je vous métamorphose dans la pénombre,

Moi l'écrivain,

Une plume à la main

De votre sang, je fais l'encre de mes histoires en surnombre

Je vous donne des noms

Je crée vos personnages et qui vous êtes,

Vous, petites marionnettes,

Je m'amuse à vous voir, ainsi portant les bâillons

Qui vous empêche, vous étreins à un certain avenir

Vous n'en voulez, et je n'en ai que faire

Moi l'âme sans cœur qui ne fait que les vôtres ravir

Je suis ce que vous regrettez, car comme dans l'air

Je suis la pollution qui pèse plus que tout,

Et qui gravite autour de ce qui permet de respirer

Tel un poison mortel je vous prive de vos libertés

Dire pardon n'empêchera jamais mes atouts,

D'être néfaste, pour qui me croise,

Moi, la silhouette toxique

Que je suis, que personne n'apprivoise

Qui pourrait me soustraire à ma part diabolique ?

Qui sans cesse dévaste, le monde autour

Qui attends la mort des autres, comme le pire des vautours,

Qui s'agrippe aux autres, et ne fait que les blesser davantage

Voilà ce que je suis, rien de plus qu'un mirage

Vous me pensez gentille ? 

Mon âme pourtant fera tout pour vous détruire

A  petit feu, tout doucement vous nuire

Une fois votre cœur accessible,

J'entre, m'implante,

Aliène qui brouille votre vision

Je prends mon arme la plus tranchante

Et découpe votre âme, la réduisant en haillons

Qu'aucun ne pourra réparer.

Je suis l'âme qui vit en prenant les autres

Je suis l'âme qui sonde votre être et vous juge puisque je ne serais jamais des vôtres

Exclusion qui vous coûtera tant 

Sans que vous soyez fautifs pourtant

Prenez garde,

La prochaine fois que je vous regarde



Recueil de poèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant