Douleur insoutenable.

Chapitre 3

Un bipe continu m'accompagne dans mon réveil. 

Pourquoi je me réveille ?

Pourquoi je suis encore ici ?

Pourquoi la vie ne m'a pas soulagé d'un poids en acceptant de me laisser partir ?

Rien ne me retient et pourtant je n'arrive pas à fuir !

Tout est si injuste.... tout nous poursuit dans le désespoir sans jamais nous laisser fuir.

C'est ça l'enfer ?

Je le vis ?

J'y suis ?

Oui, certainement ! Rien de pire que de la sensation que d'être bloqué dans une situation, dans une vie à laquelle on ne peut pas mettre fin.

Que dois je faire ?

Je ne sais pas.

Que dois je dire ?

Je ne sais pas non plus.

Qu'est-ce que je sais ?

Rien.

J'ouvre les yeux.

Une chambre d'hôpital, c'est là que l'on m'a mis ?

Apparemment.

J'observe autour de moi, toujours allongé, sur le dos. Des cartes me souhaitant un bon rétablissement sont un peut partout dans la pièce, accompagné de fleurs et de ballons. Je prend une carte au hasard et lis.

Pfff.... se foutent de ma gueule. C'est maintenant qu'ils disent s'inquiéter ? Tu parles....

Ils le savaient, et maintenant que je suis passé à l'acte, pour éponger leurs culpabilités ils font quoi ? Ils me souhaitent un bon rétablissement. Bande de....

 Non, à quoi bon les insulter ? Au fond peut-être que je le mérite. La pauvre personne que je suis, mérite que l'on ne lui prête pas attention. A quoi bon s'inquiéter de ce déchet de la terre ? De cette erreur ? Ils ont raisons, pourquoi je leurs en voudrais ? Au fond même moi je ne veux pas de moi puisque je viens de faire une tentative de suicide.

Une infirmière viens. Elle fait ses trucs et repart.

Ils ont informés mes parents de « l'incident ». Ils ne se sont pas donné la peine de venir. J'imagine bien leurs réactions d'ailleurs...

Tous pareils.

Moi je suis exténué, je n'ai plus qu'à me relâcher.

Si je ne peux pas mourir, autant m'enfoncer dans les abîmes de la folie. Elle est mon seul refuge au final, ma seul option, mon seul espoir, et surtout la seule a m'accepter....