Chapitre 1

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Souffrir, souffrir est courant dans ce monde, c'est même obligatoire. Personne ne peut ce venter de n'avoir jamais connu ça. La douleur qui te saisit, qui te laisse comme une brûlure au fond de ton être et qui te marque à vie. La peur et la colère que tu ressent, le mal de tête qui te fait pleurer, les coups qui pleuvent sur ton corps et ton âme meurtris.

Une fois qu'on y a gouté, impossible, impossible de ne pas s'en rappeler. Impossible de ne pas y penser. Impossible de ne pas pleurer ou encore de ne pas s'en croire responsable.

La blessure ouverte peut ce fermer mais elle laisse trop souvent une trace. Une trace visible et profonde, quelque chose que tu ne peux pas oublier mais que tu enfoui.

Enfouis au fond de toi, mais toujours là. Enfouis mais qui te parle. Enfouis et qui te rend vulnérable.

« Le passé est passé mais est indissociable du présent. »

Le présent lui, nous rappelle, nous rappelle continuellement, on le cache, on ne veut pas y penser et encore mois le montrer.

Et à la fin on l'accepte. Ça peut être pour différentes raisons, on peut tout simplement plus faire semblent, on veut la compagnie de ce sentiment qui ne nous a jamais abandonné, on veut l'écouter pour mieux l'ignorer, on veut ressentir la blessure et s'y habituer... mais la vérité, on ne s'y fera jamais. Les souvenirs, les répétitions, tout, tout est toujours blessant.

On ne s'habitue pas à la douleur, certains l'apprivoisent, d'autre non. Certain se laissent détruire, d'autres se reconstruisent avec difficulté et ce qu'ils construisent à des failles.

La douleur, la faiblesse, la honte, la peur, les larmes, les blessures, les cris, le sang... rien ne cesse.

Tout me hante.

Tout me ronge.

Rien ne vas...

Donc pour oublier mon cœur, pour ignorer, même une fraction de seconde le gouffre qui y est, je laisse la lame affûtée et brillante passer sur mes poignets, sur mes bras, sur mes cuisses.

Je regarde mon sang couler des différents endroits que je viens de couper. Je le sens, le sang, chaud, et passe ma langue dessus. Je lèche ma blessure pour me faire mal, pour ne pas oublier le goût de ma vie, pour me rappeler que tout n'est que sang. Après ça je me laisse emporter par les flots de mes larmes, je les laisse couler le long de mes joues, je sens mon nez couler et ne fait rien. Je laisse mes émotions prendre le dessus. Je les laisse emporter mon esprit, dans ces moment là je ne suis plus connecter à ce monde, mon esprit n'est plus, il divague et parfois quand j'ai terminé, je ne me souviens plus de rien mis à part le sang et les coupures.

Douleur insoutenable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant