Chapitre 10:

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  «Livaï pardonne moi...
-Elizabeth...
-Nan tu risques trop, laisse moi y réfléchir, s'il te plaît.
-Mais comment ça réfléchir ??
Il prit ma main dans la sienne pour la plaquer contre son torse.
-Tu sens mon cœur battre, pourquoi chercher plus de complications? Tu es intelligente, tu sais que si on le veut, on ne se fera pas prendre. Je sais que c'est de la folie mais-
-Ne rend pas les choses plus compliqué Livaï, crois moi, j'ai envie de te dire oui, j'ai envie qu'on parte la tout de suite. De fuir le monde dans le quel j'ai grandis, pour ne vivre qu'avec toi.
-Alors pourquoi ne pas la faire?
Il tient maintenant mes deux mains, je peux voir dans ses yeux une lueur de tristesse. Ça me brise le cœur.
-Qui me dit que tu ne finiras pas par me laisser? L'avenir de notre vie en dépend Livaï tu n'as pas l'air de réaliser. Si on se fait prendre tu n'auras plus de travail, et moi je serai viré de ce lycée, qui conte énormément pour ma carrière. Et je ne veut pas qu'on ne perde tous ça pour rien.
-Je connais la majorité des enseignants, le directeur même est mon meilleur ami. Si c'est juste ça qui t'inquiète, alors sur ce point c'est réglé.
-Livaï, écoute c'est trop tôt maintenant, on ne se connaît à peine. En plus tu dois avoir 10 ans de plus que moi, pourquoi perdrai-tu du temps avec une gamine comme moi, comment peut-tu être sur de m'aimer? Et-
-Tu réfléchis trop.
Il me coupa la parole en m'embrassant. Il ne me fallu que quelques secondes pour l'embrasser en retour. Il quitta doucement ses lèvres des miennes et me regarda dans les yeux.
-Écoute si tu veux vraiment y réfléchir, vas-y, je te donne tout le temps qu'il te faut pour prendre ta décision. Je ne remettrai pas en question ma proposition, je suis sûr de ce que je veux, et de mes sentiments.
-Merci d'être compréhensif..
Il me prend dans ses bras et nous restons quelques minutes dans cette position. Je voudrais jamais me décoller de lui...
Je me décolla finalement et n'osa pas le regarder dans les yeux.
-Bon je vais y aller, il est tard, et j'ai mal partout je vais aller me coucher.
-Mon massage ne t'as pas suffit? Tu en veux un autre?
Me dit-il, un sourire narquois au lèvres. Je lui frappe à l'épaule, et devient aussi rouge qu'une tomate.
-Tais-toi!
Je rigole doucement puis m'en alla finalement.

Je rentre finalement dans ma chambre dans les alentours de 19h30. Combien de temps son "massage" a-t-il duré? Des bribes de souvenirs me parviennent à l'esprit. Aussitôt je me claque les joues. Mais qu'est-ce qui m'a prit ?! Je n'avais jamais fait ça avant! Il faut vraiment que j'arrête de me laisser aller avec Ackerman. D'ailleurs je ne sais pas vraiment quoi répondre à sa proposition. Oui était la première chose que je voulais dire, mais je ne peux pas m'empêcher de penser au pire. Est-ce que je mérite quelqu'un comme lui? Est-ce que même c'est raisonnable? Je m'allonge sur le lit tout en réfléchissant. Puis quelques minutes plus tard, je m'endort, le cœur lourd.
(...)
«J'ai besoin de toi...»
Mon réveil sonne, 6h10.
Ce n'était qu'un rêve? Quel rêve? J'essaye de me souvenir de ce qui s'est passé la veille, mais, sans espoir. Je crois que, j'ai... non il ne reviendra pas. Je me lève avec des courbatures pas possible, j'ai l'habitude en général, mais là.
«Mon Dieu mais qu'est-ce que j'ai fait hier...»
Je soupire. Je me dirige vers ma douche et me lave les cheveux. L'odeur de mon après shampooing me rappelle des souvenirs d'enfance, la bonne époque...
Au bout de 10 minutes je sors, et commence à m'habiller. En sous-vêtements devant mon miroir, je regarde mon corps. Je me rappelle de l'époque où je le détestais. Je regarde les cicatrices que j'ai sur les cuisses. Puis ceux son mes bras. Une once d'envie s'installe en moi.
Recommence...
Non, c'est finit tous ça. Je ne me laisserai plus atteindre par mon père. Je regarde mon visage et je vis une larme coulée. Si seulement quelqu'un saurait m'aider, m'apaiser. Je me sens si seule. Je m'assoie sur mon lit, et malgré le fait que je veux pleurer, verser toutes les larmes de mon corps, rien ne sort.
Je sens mon cœur s'emballer, un souvenir flou me reviens en tête.
« J'ai besoin de toi...»
Mais c'était quoi, c'est quoi se souvenir? Mon téléphone vibre. 7h25.
Bon aller, il faut que je me dépêche. Un sentiment que je connais trop bien, s'installa en moi. Le vide. L'impression d'être un corps sans vie. C'est vrai que se dernier mois, avec Vic, Luna et les garçons, je ne le ressentais plus tellement. Il était là, mais cacher, en silence. Les autres me faisaient penser à autre choses.
20 minutes plus tard, je sors de ma chambre. J'ai envoyé un message à Mme Zoe pour lui prévenir que je n'irai pas à la formation se matin. J'ai déjà du mal à marcher alors je ne vois pas comment je pourrais faire le reste.
"Pas de soucis Elizabeth, je devrais te dire d'aller en cours, mais vu l'état dans lequel tu étais hier, repose toi si tu le souhaites."
J'aime beaucoup cette prof. L'état dans le-quel j'étais hier? Ça m'énerve que je ne me souvienne plus, mais j'ai du sûrement en faire de trop, comme d'habitude.
J'ai parfois des pertes de mémoire, à cause de mon enfance. Mon cerveau a du s'adapter naturellement pour ne pas que je souffre, mais ça faisait un moment que ça ne m'étais pas arrivé.
J'entre dans le bâtiment principal et décide d'aller dans ma "cachette" écouter de la musique. Je m'installe, et je met la musique que j'écoute le plus en se moment: "Can you feel my heart?". Je met le son presque à fond, puis je ferme les yeux.
« J'ai besoin de toi...»
Je sursaute. J'enlève mes écouteurs et je regarde dans le couloir, personne. La même phrase que tout à l'heure. Mais je deviens folle, j'entends des voix ou quoi? Je décide finalement de retirer mes écouteurs. Je laisse tomber ma tête contre le mur derrière moi. Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer hier...
Soudain, la sonnerie retentit. Je me lève et part vers mon premier cours.
Je m'installe à ma place, puis Vic me rejoint.
«Bah? T'es pas censé être à ta formation?
-Bonjour Vic, oui je vais bien et toi?
Elle lève les yeux au ciel. Elle s'installe à côté de moi, puis me regarde.
-Alors qu'est-ce que tu fais là?
-J'ai trop de courbatures, j'ai du mal à marcher alors je veux même pas imaginer 4 heures d'entraînements d'affilée.
-Oui c'est vrai, Armin m'a dit hier soir qu'il s'inquiétait pour toi, il m'a dit que tu étais aller trop loin et que tu t'étais évanouie.
-Ah bon?
-Oui! Moi aussi je me suis inquiété mais on a pas pu te voir.
-Mais il s'est passé quoi au juste?
-Tu ne t'en souviens pas ?
-Bah non si je te le demande?
-Et bah apparemment hier tu-
-Elizabeth et Victoria le cours a commencé s'il vous plaît.
Je regarde notre professeur d'svt.
-Excusez-nous.
-Bien donc comme je disais, nous sommes tous...»
Le professeur continua son cours, puis Vic me regarda avec inquiétude. Elle me chuchota à l'oreille qu'elle m'expliquerai ce midi, au déjeuner.
Je commence sérieusement à me poser des questions.
Qu'est-ce que j'ai bien pu faire ? Qu'est-ce qui s'est passé?

Mr. Livaï Ackerman Où les histoires vivent. Découvrez maintenant