Chapitre 1 - Été 2015

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Chanson à écouter durant ce chapitre : We are the Tide - Blind Pilot


         Annalic est une petite ville du Sud de la France. Là-bas, les gens s'y plaisent. On y allait pour penser à autre chose, pour se ressourcer, pour trouver des réponses à nos questions. On y allait quand on avait besoin d'un nouveau départ, de se vider la tête, ou alors pour se créer des souvenirs inoubliables. Ce petit bout de paradis était tout simplement magique. De la verdure, des forêts, des lacs, mais aussi de la vie, des restaurants, des bals, de la bonne humeur. On repartait changé d'Annalic. Mais cette fois-ci, c'était Annalic qui allait changer après l'arrivée de deux individus, et à jamais.

       

        Les valises enfin posées, Mia souffla. Elle était heureuse d'être enfin arrivée. À dix neuf ans, Mia avait déjà plus d'argent que n'importe lequel d'entre vous, chers lecteurs, aurez dans toute votre vie. Elle était la petite fille adorée d'un riche entrepreneur français. C'était la fille dont tout le monde rêvait, sans attention pour l'argent, douce, attentionnée, généreuse. Elle respirait la joie de vivre. Quand elle souriait, le monde s'arrêtait de tourner afin de contempler le bonheur qu'elle procurait. Chaque été depuis sa tendre enfance, la jolie rêveuse passait tout son été ici, à Annalic, dans une des maisons que son père avait acheté. Cet été-là était la première fois qu'elle venait seule, son père monté aux cieux quelques mois plus tôt. Les meilleurs souvenirs qu'elle gardait de lui se passait dans cette petite ville à l'allure insignifiante. Elle avait eu peur de s'aventurer pour deux mois seule, peur de se noyer dans son propre chagrin, s'étouffant avec la solitude qu'elle se serait imposée. Mais comme décrite précédemment, elle était optimiste et continuait à dégager un aura d'allégresse.

        Elle arriva devant sa maison. Vieille mais rénovée, grande, magnifique, on aurait presque dit son château. Elle ouvrit la porte, respira profondément en fermant les yeux, et se promit de trouver le miracle qui la sauverait cet été car elle ne le trouverait qu'ici. Elle ne connaissait pas encore le poids de ses paroles.

         Adryan arriva enfin à destination. Merde, appartement calamiteux. Effectivement, le rapport qualité/prix était trop beau pour être vrai. Tant pis, cette vie-là, le jeune perdu en avait l'habitude. Lui qui venait directement d'Italie, il avait décidé de venir passer son été à travailler à Annalic pour se couper du monde quelque temps. Après l'abandon de ses parents quand il était jeune, cette fois-ci, tout l'avait lâché. Ses amis, son boulot. Rien n'avait d'importance maintenant. Alors la règle était simple : pas de distraction, sous aucun prétexte. Juste du temps seul, du soleil et du travail. Vingt deux années vécues et toujours aucun signe de réel bonheur. Pourtant, on avait l'impression que rien ne manquait à Adryan à première vue. Corps d'athlète, belle gueule, sourire charmant, du charisme. Je ne sais pas si quelqu'un aurait pu penser qu'il avait passé absolument toute sa vie à être désespéré, cherchant jour après jour la lumière qui l'éclairerait, malgré le fait qu'il avait perdu tout espoir pour cela. Il s'était persuadé que l'amour n'était que mensonge et illusion.

        La première soirée d'été à Annalic était toujours la préférée de Mia. Tous les ans, un bal se déroulait sur la place du village, organisé par la commune. Tout le monde s'habillait en blanc pour marquer le début de deux mois de paix. En se préparant, elle commençait à penser à tous ses amis qu'elle allait revoir. Les amis devenus famille. Des enfants, des personnes âgées, des jeunes parents : tout le monde l'aimait ici. Dix neuf heures, c'est l'heure. Elle arriva sur la place, tout était là. Les guirlandes lumineuses, les enfants qui se couraient après devant les musiciens jouant de la musique italienne. Les sourires, la paix. Elle pensa alors à son père qui aimerait tant voir ça avec elle. Elle n'eut pas le temps de lâcher une larme que Marielle la serrait déjà dans ses bras :

« Je suis tellement heureuse de te voir ma chérie.

- Moi aussi, Marielle, dit-elle en la serrant très fort. Tu m'as manqué, et tu lui manques aussi. J'en suis sûre.

- J'aimerais tant qu'il soit avec nous ce soir, même rien que pour cette soirée, il l'aimait tant... C'était un homme bien. Tu tiens de ton papa, ma puce . »

        Mia la remercia, les larmes aux yeux. Marielle était comme une doyenne à Annalic. Elle la connaissait depuis sa naissance, autrement dit le premier été qu'elle passa ici, le premier été qu'elle vécut. C'est alors que commencèrent les embrassades, les retrouvailles, qui permirent à Mia de se sentir mieux, beaucoup mieux. Après quelques minutes, elle décida de se prendre un verre. Pour être totalement honnête, malgré la magie qui s'en dégageait, Annalic n'était pas tellement une ville touristique, voire pas du tout. Mia connaissait donc tout le monde, sans exception. Alors, elle l'aperçu tout de suite. Elle comprit qu'il n'était pas d'ici. Il venait de se passer une chose formidable. Mia vit ce jeune homme méconnu, mais ce n'était pas tout. C'était à ce moment-là que son coeur explosa dans sa poitrine. Elle le sut directement. Cet homme, c'était son âme soeur. C'était la personne qui la complèterait et l'épaulerait pour le reste de ses jours. Celui qui sera avec elle le jour où elle réalisera son rêve ou lorsque celui ci s'écroulera. 

Elle sentit que cet amour ne serait pas de toute simplicité, mais c'était trop tard. 

Elle se devait d'être avec lui, comme si elle s'en était imprégné. 

C'était à ce moment précis que son miracle apparut.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 11, 2020 ⏰

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