Black Hole

Truth

J'étais dans un lit. Une odeur d'anciens meubliers et de vieille tapisserie était omniprésente alors que la pièce dans laquelle je me trouvais paraissait moderne et sobre.
Un grincement retenti, la porte de ma chambre s'ouvrit. Un vieil homme pris place dans le cadre de la porte tout souriant.
_" dûr réveil ? Ne t'inquiête pas tu est en sécurité ici " me dit il.
Je lui demanda alors comment je suis arrivé ici. Il me répondit qu'il m'avait recueilli car je marchais au milieux de la route inconscient. De ce que j'ai compris cela fesait 4 jours depuis mon évasion. Cet homme m'avais soigné mais je ressentais encore des douleurs.
_"c'est pas courant de voir un homme seul au milieux de la route en camisole de force. Que t'est il arrivé ?"
Je lui expliqua tout, tant pis s'il me prenais pour un fou et qu'il m'éjecte. Cependant après avoir tout écouter d'une oreille attentive il se contenta de me dire :
_" et bien mon pauvre gars ! C'est pas commun tout ça ! Ha ha ha "
Était il sourd ? Ou simplement stupide ? Je lui ai clairement dit que j'étais un fou évadé d'asile psyhiatrique et que je voyais un oeil et une deuxieme ombre partout.
_" Ne te fais pas de souci, ce que tu vis n'est pas un délire de fou furieux mais les effets d'un mal qui se transmet des morts aux vivants depuis quelques siècles ... "
_" Comment ça ? " demandais je surpris et interloqué par cette affirmation.
_" Certains dise que lorsque l'on fréquente trop les morts on peut si l'on est sensible, voir une partie de l'au dela, de l'expérience post mortem. C'est un phénomène non reconnu et très rare. Si je connait cela c'est que j'en ai été victime. Pour les gens qui n'on plus la volonté de vivre ces visions peuvent s'avérer mortelles."
Ainsi tout s'explique, je ne me suis jamais senti aussi apaisé. Cependant cela relève toujours du paranormal, et cet oeil et cette ombre sont encore là. Je lui demanda s'il voyait encore ces apparitions. Il me dit qu'il ne les vois plus depuis qu'il a pleinement pénétrer dans le royaume des morts.
"_ Je suis passer pas loin de la mort, j'ai été dans un coma. Durant ce coma je n'avais plus la perception du temps ni de l'espace. Plus de haut et de bas, plus d'après ni d'avant, tout se déroulait au même moment et jamais a la fois. C'est un monde bien étrange ou nos peurs prennent vies et nos émotions nous agressent. "
Je ne savais plus quoi en penser, devais je me plonger dans un coma pour vaincre ces apparitions ? Mais plus perturbant encore, quelle était la probabilité que celui qui me recueille après mon évasion soit quelqu'un qui ai vécu la même chose que moi et qui ai réussi a s'en sortir ?
_" Tu commence a te poser les bonnes questions " me dit-il
_" Je ne vous ai rien dit ?!"
_" Je ne suis personne, je suis dans ta tête. Je pense ce que tu pense. Je ne t'ai jamais recueilli sur la route mais plutôt sur le chemin de la mort. La vérité c'est que je suis encore dans le coma mais bonne nouvelle toi aussi. Regarde par la fenêtre. "
Tout étais noir dehors, rien , plus rien n'avais de sens mais je compris pourtant. En effet j'étais dans le coma et ce vieil homme aussi. Nous étions à la frontière du néant, à la frontière de la fin. Tout ce qu'il me disait depuis le début étais juste dans l'intention de me rassurer. Cette chambre étais en effet un lieux qui m'apaisait, que je me suis créé dans mon inconscient. Quand vais je retourner dans la réalité ? Surtout que si j'ai bien compris je pourrais revivre normalement si je me réveil. Enfin je crois. C'est ce qu'il a laissé sous entendre.
_" En effet, tu est plus intelligent que ce qu'il n'y parait, pour te réveiller je ne peu te conseiller qu'une chose. Affronte celui a qui appartient l'oeil et l'ombre. Affronte tes ténèbres. Fais la paix avec les morts."
Tout se dissloqua, je perdi pied. D'un lit je passe a un sac mortuaire organique a ensuite plus rien, puis tout se mis a tourner dans un sens impossible a comprendre. Tout mes repères ce sont éffondrés d'un coup. J'ai perdu ? Je suis mort ? Game over ? Comment se fait il que je puisse me poser ces questions alors ?
Deux yeux immenses s'ouvrir dans ce chaos, un nez et une bouche se dessinèrent ensuite pour donner un visage titanesque et horrifique. Deux mains énormes me saisissèrent et je me débatti, comprenant que si je me laissais kidnapper je ne serais définitivement plus. La bouche s'ouvrit tandis que les mains m'y emmenais me serrant d'une étreinte surnaturellement douloureuse. Cependant, bien que je sois sur le point de me faire engloutir par cette abomination je remarqua que le chaos avait cessé, il y avait un haut et un bas, le temps se remettais a s'écouler et je ris. Je ris de pleins gré face a ce paradoxe ridicule, quand le seigneur du chaos apparait tout revient en ordre, n'est ce pas contradictoire ? Je ris tellement que je ne sentais plus l'étreinte de l'entité. Je ne la voyais d'ailleurs plus. Ce fut si rapide. Même l'au dela se vexe des moqueries ? Je ne sais plus quoi en pensez.
J'entendis un murmure, puis je me réveilla. J'étais simplement en salle d'examen de l'hôpital psychiatrique.
_" a vous revoila. Vous vous êtes évanoui il y a quelques minutes lorsque votre compagnon a été déclaré décédé ... vous êtes sur que ca va aller mr. Smith ? "
Je ... comment ça ... même mon évasion étais une hallucination. Je répondis que j'allais bien par réflexe alors que je ne savais plus discerner ce qui c'est vraiment passer ou non.
On me ramena en cellule en passant dans le couloir sud devant la porte défaillante. J'ai l'impression d'être libre je ne sais pas pourquoi. De retour dans ma cellule, je l'observa, blanche nacrée, vide et bizarrement apaisante.
Je compris.
Je ris.
L'oeil n'étais pas là ! Je regarda autour de moi en tournant sur moi même et en rigolant, il étais parti ! Enfin ! Je n'avais plus qu'une ombre aussi ! La seule, la vraie, la naturelle.
Ainsi s'achève le cauchemar, dans un fou rire assis au fond de ma cellule. J'avais vaincu le seigneur, l'au dela, le chaos, le néant. J'étais comme ressusciter.