Sexy Noël en Laponie (Romance de Noël) Auto-édité

Chapitre 4 - Louise

Après l'avion et ses 6 heures de vol, un trajet interminable en bus me file la nausée. Une heure et demie à côté de cet abruti d'Alexis ! Il ne cesse de me draguer, me lançant des conneries en veux-tu en voilà.

— Partager ma chambre avec Clark ne m'emballe pas des masses, se plaint-il. Tu ne veux pas échanger de place ? Tu dormirais dans mon chalet. Il serait avec Dante.

Attends. Pause. Si Clark et Alexis sont ensemble et Hugo et Ariane aussi... Oh putain de merde. Dante !

Je pèse le pour et le contre, le cœur battant à cent à l'heure. Je vais dormir pendant six nuits dans la même chambre que mon collègue. C'est un cauchemar.

Je m'imagine déjà mal passer une semaine avec cet Italien, alors avec ce connard d'Alexis... Même pas en rêve ! Il me draguera constamment, sans prendre en compte mes refus.

— Non, ça me va, refusé-je. Clark est une crème. Tu vas bien t'entendre avec lui. Puis comment sais-tu que tu seras avec Clark ?

Il lève les yeux ciel. Il n'imagine pas la chance qu'il a d'être avec Clark. Je suis à deux doigts de demander d'inverser nos places. Je serais tellement heureuse de passer une semaine avec une personne adorable.

— Ce type est juste mou du cul ! Je ne vais pas le supporter. Et c'est le boss quand il nous a inscrits.

Merde ! Personne ne m'a rien dit. Ils ont tous gardé le secret. Dante le premier. Je suis certaine qu'Hugo a fait exprès de me mettre avec l'Italien. Je pensais qu'on s'entendait bien. Qu'a-t-il contre moi pour ruiner un tel voyage ? S'il veut ma mort, il l'aura.

En même temps, je suis heureuse qu'il ne m'ait pas mise avec Alexis. Je l'aurai maudit sur cent générations !

Clark est devant moi, Dante à sa droite. Ils nous entendent à coup sûr. Le comportement d'Alexis est insupportable. Mauvais et ingrat.

Pour ce qui est des Dreyer, ils sont au premier rang et ont une vue dégagée sur la route.

— Et toi, tu es juste un abruti, sifflé-je tout bas.

J'attrape mes écouteurs et les enfoncent dans mes oreilles. La conversation est clause. Discuter avec cet idiot est au-dessus de mes forces.

Ma playlist défile. Sons pop, rock ou encore country m'ambiancent. Parfois, j'ose un coup d'œil en direction de mon collègue. Il est fâché, les bras croisés, regardant par la fenêtre.

Les rares fois où nos regards se croisent, je détourne la tête. Son air de chien battu ne fonctionne pas avec moi.

Le bus est rempli. De femmes, d'hommes et d'enfants. Certains mômes rient, d'autres pleurent. Des adultes chuchotent, d'autres sifflotent des airs inconnus.

Les paysages sont tellement beaux. Je suis envoûtée par les décors. Le ciel est clair, quelques nuages gris menaçants approchent au fil de la route. Ce serait merveilleux qu'il neige à notre arrivée ! Les arbres ont des voiles blancs et les rayons du soleil leur donnent des halos incroyables. Je me délecte de chaque image, mettant de côté mes peurs quant au séjour avec Dante.

Le bus stoppe son chemin sur un parking. Le sol est blanc, à peine déneiger. D'autres voitures et bus y sont garés. Des gens discutent entre eux.

L'excitation me gagne. Je suis impatiente de découvrir le chalet et les activités que nous ferons. Le planning de la semaine est simple ; oublier Dante et s'amuser !

Enfin, oublier... c'est un bien grand mot ! Cela sera impossible. Mais qu'ai-je commis pour mériter sa présence ?

Je suis à la fois effrayée et émoustillée !