Chapitre 5 - Dante

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Première séance de ski chaotique. Heureusement que la raclette a sauvé la soirée. J'ai pu me décontracter avec un verre de vin rouge, en écoutant les bêtises d'Alexis. Je ne peux plus encadrer ce mec. Lourd, débile et mauvais. Voilà comment je le vois.

Louise et moi gagnons notre logis dans la nuit. Le village de chalets est en plein cœur de la station. Moins de dix minutes à pied. Marcher est agréable, même reposant. Je profite à pleins poumons.

Quelques lampadaires sur notre route nous guident. Nous trouvons notre habitation sans mal. Louise est la première à se laver. J'entreprends de faire un feu pour la nuit. Je passe bien quinze minutes à le démarrer. Puis, les flammes jaillissent et réchauffent la pièce.

Lorsque Louise sort, vêtue d'un pyjama polaire rose bonbon, je détourne vite le regard. Même dans cet accoutrement ridicule, elle est mignonne.

C'est quoi son plan ? Me faire craquer ? Cette femme est le diable incarné, ce n'est pas croyable !

Je me lave vite, après avoir nettoyé mes habits de la journée avec de la lessive à la main. L'eau chaude me fait un bien fou. Je sors de la douche apaisé et prêt à me coucher. Devant le lavabo, j'applique une crème hydratante pour la nuit. Ma peau est sèche, elle a besoin que je me préoccupe d'elle.

Dans la pièce principale, je trouve Louise déjà allongée du côté du mur. Elle est de dos, sous la couverture rouge. Ses vêtements sont étendus sur un petit étendage trouvé dans le placard à l'entrée du chalet. J'y mets aussi mes habits et range ma valise dans le placard.

J'éteins la lumière et la rejoins. Je me glisse avec soin sous les draps. Mon corps reste loin du sien.

— Bonne nuit, chuchote Louise d'une voix ensommeillée.

Je lui réponds le cœur lourd.

La peur est omniprésente. Elle s'est éprise d'Angelo et me déteste pour mon comportement médiocre. Le cauchemar est pire que prévu. Je dois mettre un terme à cette mascarade dans les jours à venir.

Le feu éclaire la chambre d'une lueur orange. Le crépitement est doux. Je ferme les yeux, dos à Louise. Le voyage, le ski et le repas m'ont crevé. Je m'endors très vite.

Le lendemain matin, Louise est déjà debout. Vêtue de sa doudoune grise et d'un pantalon épais, elle m'étudie avec irritation.

— Bonjour, Louisie.

— Salut, salut. Tu te dépêches ?

C'est le bruit de son estomac qui me tire de mes pensées. Elle a faim et m'attend.

Je saute sur mes pieds. Après un petit tour dans la salle de bain pour me laver, m'habiller et hydrater ma peau, je suis fin prêt.

— Pourquoi m'as-tu attendu ?

Mes doigts tournent la clé dans la serrure. Le chalet fermé, nous empruntons la route jusqu'au restaurant. Notre patron, sa femme et nos collègues nous y attendent.

— Je préfère être en ta compagnie, même si tu es un chieur.

J'oublie sa petite pique. J'y reviendrai dessus plus tard.

— Tu as peur, seule ?

Elle lève une épaule. Son lumineux visage me donne des palpitations. Nos pupilles s'entrechoquent. Je détourne le menton. Fondre sur ses lèvres serait une catastrophe.

— Bien sûr, répond-elle tout bas.

La raison est simple à comprendre. Elle est quasiment la même pour la plupart des femmes.

Sexy Noël en Laponie (Romance de Noël) Auto-éditéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant