Chapitre 2

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Lane 6 mois plus tôt...



- Qu'est-ce que tu dirais d'aller au lac Tahoe ce weekend ? Je lui demande en caressant la courbe de son visage.

Ses pupilles se dilatent légèrement alors qu'elle me détaille, les lèvres entrouvertes.

- Mais... elle hésite, c'est à plusieurs heures d'ici.

Je rapproche mon corps du sien, nous sommes de nouveaux dans l'herbe au pied d'un énième arbre dont est doté cette immense forêt de l'Oregon.

- Et alors ? Je souris en haussant les épaules. J'en ai marre de te partager avec les autres. J'aimerais qu'on ne soit que toi et moi, au moins pour ce weekend. Tu ne le veux pas toi ? Je souris tout en parcourant son visage de mes doigts.

Je peux voir à la dilatation de ses pupilles et à l'accélération de son pou qu'elle est actuellement en train d'imaginer ce que se serai d'être seul, sans des dizaines d'oreilles extra sensible pour nous entourer et entendre le moindre gémissement.

- Hummm, elle marmonne en passant langoureusement l'une de ses jambes au-dessus de mon bassin, ça serait vraiment génial, elle accepte à califourchon sur moi.

Mes mains vont d'elles même se poser sur ses hanches, pour rapprocher son bassin du mien.

Pendant de nombreuses années notre relation a été tabou, car elle a presque cinq ans de plus que moi. Et lorsque j'en avait à peine quatorze, elle était déjà presque adulte, à dix-neuf ans. Pourtant aussi jeune que je puisse être à l'époque, j'étais déjà terriblement amoureux d'elle et je ne souhaitais qu'une chose : la faire mienne, de toutes les façons possibles.

Je la suivais partout lors de ses entrainements, de ses patrouilles, même si cela m'était interdit. Et je l'observais, je l'observais tout le temps. Je n'ai jamais vu une fille aussi belle, si douce et forte. Mes parents s'y sont d'abord farouchement opposés, considérant Kira comme leur propre fille ils ne pouvaient envisager de relation entre nous deux. Ils sont même aller jusqu'à jouer les entremetteurs avec d'autres personnes. Je crois qu'après avoir menacé différents prétendants de Kira ma mère a fini par comprendre. Et contre toute attente c'est Léo qui a fini par prendre notre défense. Ce loup qui semble me suivre comme mon ombre et attendre patiemment quelque chose de ma part. Il leur a rappelé à tous le rôle des protecteurs. Que si je voyais en elle ma partenaire elle devait accepter ce rôle avec honneur, qu'elle avait été créée pour moi. Je peux encore sentir le feu dans mes veines après ces paroles asservissantes à l'égard de la fille que j'aime. Je n'oublierai jamais non plus le regard de défie qu'il m'a lancé à ce moment. Je ne me considère pas comme un Atis et encore moins comme quelqu'un de supérieur. Jamais je ne l'obligerai à m'aimer ou à supporter mes assauts si ce n'est pas ce qu'elle désire. Mais fort heureusement ses sentiments étaient identiques aux miens et bien qu'une légère hésitation sur le plan sexuel ai été émise de sa part, à cause de mon jeune âge, nous ne nous sommes plus quittés depuis. Il faut dire que pour un môme de quatorze ans je toisais déjà presque un mètres soixante-dix à l'époque, ce qui était déjà plus que son mètres soixante-cinq.

Aujourd'hui j'envisage sérieusement de quitter la région et de fonder ma propre famille à l'écart de cette atmosphère pesante. Depuis l'attaque de nos ennemis et la mort de Cameron mes parents ne nous laissent plus circuler librement. En plus de ressentir chaque jour l'absence de mon mentor, je dois aussi supporter, alors même que l'élu de mon cœur ondule son bassin sur le mien, la désapprobation de Lucas et l'indifférence de Nick, qui sont chargés de nous surveiller aujourd'hui. Ils sont à une centaine de mètres de notre position. Comme si nous pouvions louper leurs présences. Rien que leur odeur empli mon nez. Je souffle de dépit et ferme les yeux, puis soulève Kira par les hanches pour la redéposer au sol. Je lui fais un petit sourire d'excuse, incapable de me retenir si elle continue à me torturer comme ça. Elle ricane et se recouche sur le dos en chantonnant à voix basse une vieille chanson française. Je me perds dans la contemplation de ses courbes, son jean qui moule ses hanches, le haut de son t-shirt qui remonte sur son ventre plat, ses lèvres si douces qui frémissent et laisse échapper sa voix limpide. Ses paupières sont closes alors que sa tête dodeline à la même cadence que ses doigts sur le sol de la forêt. Mon observation s'achève lorsqu'un bruit de branche cassée résonne plus loin, elle l'entend parfaitement, mais choisi de l'ignorer, alors que je me crispe et peste contre nos baby-sitter qui ne savent même pas se faire discrets.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 12, 2020 ⏰

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