Chapitre 4: Illusion

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Le lendemain matin, aux frontières de l'île imaginaire...

Lors du levé du soleil, à l'aurore, le calme était revenu sur l'île. Le ciel était d'un bleu flamboyant, annonçant une belle journée ensoleillée. Aucune trace d'un minime nuage à l'horizon. Sa lumière rayonnait sur la mer éblouissante, d'un bleu à couper le souffle. De l'écume blanche flottait au-dessus de ses eaux turquoises. Les vagues éclataient contre les grands rochers. La chaleur du soleil plombait sur la terre, soulageant tout ses habitants de leur nuit froide et tourmentée, qui elle, fût beaucoup plus agitée qu'à l'habitude, comme si, elle redoutait l'arrivé du capitaine et de son bras droit, en ses lieux.

Quant à eux, déjà prêt à partir, ils entamèrent la route pour le Valon Noir, aussi appelé, l'allée des ombres perdus.

Les deux pirates trouvèrent alors un sentier, et décidèrent de le suivre. Au bout de longues heures pris dans une chaleur extrême, en pleins milieu d'une forêt d'une humidité intense, Killian Jones et William Smith arrivèrent, en sueur, à un certain point, où le sentier se divisa en deux. Confus, Killian s'arrêta, et fit face à son matelot.

- Merde. Ce petit détail m'était complètement sorti de la tête. Ce sentier menant au Valon Noir se divise en deux parties. déclara le capitaine, désignant de son crochet les deux voies terrestres. L'un d'eux, au milieu de son parcours, est celui où se trouve l'allée des ombres. Malheureusement, je ne peux me souvenir duquel des deux mène au bon endroit. En revanche, ces deux chemins se rejoignent à leur fin, heureusement pour nous.

- Donc nous devrions nous séparer, nous rejoindre au bout et prendre le bon chemin menant au Valon Noir par la suite. finît rapidement William, à la place de Jones.

- Exactement camarade! affirma Crochet. Prends le chemin de gauche, dit-il, désignant le sentier de son menton, et je prendrai celui de droite. Nous devrions normalement nous rejoindre sous peu, si tout se passe comme prévu.

Point de vue Killian Jones:

Nous nous séparèrent, et je me mis rapidement en route.

***

Chaques petites minutes me parraissaient interminables. Chacunes de mes inspirations, très faibles en oxygène, m'empêchaient tout juste de perdre conscience contre le sol brûlant. La chaleur suffocante m'envahissait, me prenant toute mon énergie pour effectuer chacun de mes pas. Quelques heures auparavant, nous avions épuisé nos dernières ressources en eau. La déshydratation prenait le dessus sur la totalité de mon corps. Ma tête commença à tourner de plus en plus. J'arriva à peine à percevoir l'environnement autour de moi. Je me retourna de tout les sens, tentant de trouver une source d'eau, un puit, ou quoi que ce soit qui puisse arrêter ce sentiment atroce.

Je vis soudain, au loin, un petit cours d'eau, à travers ma vision floutée. Je plissa mes yeux pour mieux voir; ce n'était pas mon imagination. Il s'y trouvait bien une source d'eau, seulement à quelques mètres de moi. J'accouru jusqu'à lui, avec difficulté, et alla remplir ma gourde sèche. Mais alors que je me pencha vers la rivière pour la remplir, je vis une fumée violette se répandre tout autour de moi, au niveau de mes chevilles. Je me redressa aussitôt. Morbleu! Mais qu'est-ce que cette saloperie? Pensais-je, tentant de dissiper exaspérément à coups de pied ce mystérieux nuage mauve qui se répanda sous mes pieds.

Je regarda au sol, d'où venait cette étrange brume coloré, et vis dans quelle merde je venais de me piéger. J'étais trop émerveillé par ce qui se présentait devant moi, que je n'ai pas remarqué où je posais les pieds. C'était des champignons vénéneux, qui répandait leur venin par sa fumée pourpre. L'on m'avait déjà parlé d'eux, autrefois, mais jamais je n'en avait vu de mes propres yeux.

Katherina JonesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant