Katherina Jones

Chapitre 10: Sortilège

Katherina, armée de son épée à la signature de son ascendance, défia alors le grand capitaine Crochet de son regard, qui brûlait de fureur.

Killian, comprenant qu'il n'y avait aucune échappatoire aux événements qui allaient s'en suivre et ne voulant pas se dégonfler comme un lâche devant son équipage en entier, sorti à son tour son épée, prêt à combattre.

Le visage de Killian s'assombrit soudainement, et dès ce moment, son instinct de capitaine pirate prit le dessus, oubliant totalement la personne contre qui il combattait.

La jeune femme, tout au contraire, afficha un mince sourire malicieux à Killian, ce qui l'incita à aborder le premier coup d'épée, que Katherina évita de justesse. Le premier coup étant lancé, le combat pouvait enfin commencer.

La fratrie enchaîna habilement leurs mouvements, aussi coordonnées les uns que les autres. Rien d'étonnant, puisque Katherina a appris à manier l'épée depuis son plus jeune âge, grâce à nul autre que son grand frère, Killian. Elle pouvait devancer chacune de ses attaques, tout autant que Killian pouvait le faire, ce qui rendait l'affrontement encore plus corsé. Les encouragements des matelots se faisaient entendre entre le tac qu'effectuait les épées de fer qui se frottaient sèchement l'une contre l'autre à plusieurs reprises.

Soudain, Killian se retrouva sur le sol, après avoir trébuché sur un seau d'eau qui traînait sur le sol de bois franc. La pirate Jones prit sa chance, et tentant un coup de grâce, que le jeune capitaine réussi à dévier grâce à ses réflexes agiles et rapides en tournoyant rapidement sur lui-même, évitant de se faire trancher la tête par la lame tranchante qui passa à moins de deux centimètres de sa tête, qui resta durement coincé entre les planches de bois du navire.

Alors que Katherina tentait désespérément retirer l'épée, le capitaine Jones en profita pour se relever, et tendre les bras afin de récupérer son épée qui était tombé un peu plus loin sur le navire. Il se retourna en direction de sa sœur, qui était toujours entrain de tirer sur le manche de son arme, mais sans succès. Il se rapprocha de celle-ci, arme levé.

Sa sœur, remarquant qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps et que son frère se rapprochait dangereusement d'elle, lâcha sa prise, laissant son arme de fer prise dans le sol de bois. La peur au ventre, elle regarda Killian dans les yeux, qui était rendu maintenant à moins d'un mètre d'elle. Celui-ci, tendit son épée à quelques millimètres du corps de la jeune femme, avant de prendre la parole:

- C'est le moment où jamais, Katherina. murmura le capitaine. Sois tu te rends, où je n'aurais d'autres choix que de t'infliger le coup de grâce. lui proposa-t-il, son regard dur posé sur elle, espérant intérieurement qu'elle fera le bon choix.

Cependant, celle-ci ne laissa paraître aucune émotion. Elle lui afficha le même regard, sans prononcer un seul mot. Prenant sa réponse pour un abandon, la prenant en pitié, il baissa son arme. Mais avant même qu'il n'eût le temps de faire un autre geste, Katherina sorti l'un des poignards dorés qui ornaient sa ceinture, et donna un grand coup rapide de celui-ci au visage de son adversaire, lui fendant la lèvre inférieure par ce fait même.

Par le coup de la surprise, Killian recula suite au coup bas de la pirate, essuyant le sang qui giclait de sa lèvre sur l'avant manche de sa veste.

Celle-ci, profita de cette diversion pour s'approcher de son épée, toujours planté au sol, et donna un vif coup de pied sur son manche doré, ce qui le fit aussitôt décrocher du sol de bois. Elle reprit son arme entre ses mains, et se retourna vers le pirate, avec la vive intention de terminer ce combat. Elle fit tournoyer son épée de sa main droite, et le duel reprit son ampleur animé.

Les matelots se bousculaient pour observer la scène qui se déroulait devant leurs yeux. Quant aux deux combattants, la fatigue se faisait sentir dans leurs mouvements. Les deux Jones, virevoletaient de tout les sens, depuis de longues minutes, évitant les coups fatals de leur concurrent déchaîné.