PROLOGUE

3K 225 2
                                    

PROLOGUE

Je jette un dernier coup d’œil à mon reflet j'aime ce que je vois, un dernier coup de mon parfum et me voici fin prête. Je m’envoie un grand sourire et pivote sur mes talons. Ma petite robe noire près du corps épouse parfaitement mes formes. Elle s’arrête juste au-dessus de mes genoux, dévoilant mes jambes fines et musclées merci la salle de sport.
Ce soir, je sors en boîte de nuit avec ma meilleure amie accessoirement colocataire. On c'est rencontrée il y'a trois ans la seule blanche plus africaine que les africaines, entre nous ça tout de suite collées.

Plusieurs pistes de danse sont occupées par des groupes de filles toutes aussi sexy les unes que les autres. Des alcôves meublées de tables basses et de banquettes en velours bordeaux offrent un semblant de calme.

Tatiana : alors on fête quoi ce soir ?

Moi : MON CDI !

Tatiana (criant) : jure

Je suis aux anges j'y suis arrivée je l’ai fait. Tout ceux qui attendais à me voir échouer et que je revienne en pleurant. Je l'ai fait je ne ramperais devant personne et surtout pas lui.

J’efface ces souvenirs de ma tête et me lance aussi sur la piste de dance. Et je me laisse emporter par la musique. J’ai soudain chaud très chaud ; et ce n’est pas parce que je danse. C’est ce regard braqué sur moi. Je le sens dans mon dos. Comme une flèche brûlante.

Je jette un coup d’œil par-dessus l’épaule mon épaule pour le voir. Lui, rien que lui, il se rapproche avant de s’arrêter tout juste devant moi.

Alioune : bonsoir babe

Il me fait un smack avant que je n’ai le temps de lui répondre.

Moi : Boo

Alioune : félicitations pour ton CDI

Moi : merci

Alioune : alors à nous la nuit.

Moi : à nous.

Alioune : on va s’asseoir ?

Je hoche positivement la tête et à peine assis que je sens comme un coup de poing dans la poitrine, un affreux pressentiment. Je sors mon téléphone qui vibrait +221 ma vue est brouillé l’indicatif nous mène à mon pays, le Sénégal.

J’angoisse d’un coup, je ne m’attendais pas à recevoir un appel venant de là. Surtout pas aujourd’hui, je me demande s’il faut répondre ou non. Personne n'a mon numéro juste elle et ce n'est pas elle qui appel. Je les aies rayé de ma vie quand je suis partie  non pas aujourd’hui. Je décide de rejeter l’appel avant d’éteindre le téléphone.

Alioune : tu ne réponds pas ?

Moi : je ne reconnais pas le numéro.

Alioune : d’accord

La soirée se passe bien, c’est presque à l’Aube que nous décidons à rentrer chez nous avec Tatiana.
******

C’est à seize heures passé que je me réveille en rallumant mon téléphone mais je suis vite assaillie par plusieurs messages. Je me relève surpris me demandant qu’est-ce qu’il se passe. J'ose rallume mon Samsung qui date de mon départ. Les messages pleuvent j'ai arrêté de les écouter depuis des années. D'abord des menaces ensuite des supplications et après des menaces pour exiger mon retour. Le premier message que j’écoute vient du numéro seul que j’ai gardé depuis mon départ du pays.

Elle : il faut que tu reviennes vite au pays, ta maman ne va pas bien.

Mon cœur tressaute soudainement, je me sens angoissée. Voilà encore d’autres messages de sa part.

Elle: je n’arrive pas à te joindre, son cas devient de plus en plus critique.

Puis un autre*

Elle : oublie tout ce qui a pu se passer, je viens de te prendre un billet de retour. Viens avant qu’il ne soit trop tard stp.

Je panique, jamais elle ne m’avait laissé autant de messages je doute et si c’est un stratagème pour me faire rentrer. Non il ne serait pas tomber aussi bat mais ça ne m’étonnerait. Mais mon cœur bat instantanément vite. J’ai même les mains toute tremblantes quand je compose son numéro mais ça sonne dans le vide. J’arpente l’espace de ma chambre alors que mon rythme cardiaque n’arrête pas de s’accélérer.

N’arrivant pas à l’avoir au bout du fil, je compose un deuxième numéro de mémoire. Je prends le risque de m'en prendre plein la face mais il faut que je sache, celui-ci me répond au bout de la deuxième sonnerie.

Lui : hum

Moi : Badara

C’est le silence total avant que je ne répète son nom

Moi : Badara !

Lui : tu es contente maintenant, qu’elle est morte ! Alors j’espère que tu es enfin heureuse là ou tu es.
Le portable a failli me tomber des mains tellement le choc est terrible, je prie que l’on ne parle pas de la même personne.

Moi : maman

Lui : elle est morte, tu m’entends… morte.

Il me raccroche net et je chancelle avant de tomber en syncope.

*******

Union Sous Haute Tension Où les histoires vivent. Découvrez maintenant