CHAPITRE 2
+++ IL Y’A CINQ ANS+++
*****AÏSSATOU SY*****
Je suis réveillée par des rires provenant du rez-de-chaussée. Je prends quelques minutes pour être bien réveillée et me rappelle alors la présence de mon père. Je saute de mon lit et descends presque en courant au salon, où je vois ma famille réunie, en train de rigoler pour tout et rien. Cette scène me met instantanément de bonne humeur.
Mon père s’aperçoit très vite de ma présence en levant les yeux.
Papa : qui est là ?
Je cours vers lui avant de sauter de ses bras.
Moi : je l’ai fait papa, j’ai réussis, j’ai mon bac papa.
Papa : oui je sais, toutes mes félicitations
Je me décale doucement de lui.
Moi : et devine quoi, (brassant les mains) première du centre.
Papa : je suis si fière de toi
Moi : merci papounet
Il me fait une longue bise sur la joue alors que mon cœur encore une fois se gonfle de joie. Je savais que j’y arriverais, je l’avais dit, je l’avais promis et voilà j’ai réussi.
Moi (excité): et n’oublie pas Papa, je veux une grosse fête dont les gens se souviendront très longtemps. Grandioses, inoubliables et inimitables. J’ai déjà prévenu mes prestigieuses amies que mon père va me donner tout ce que je veux. Bon je n’ai pas encore l’âge pour conduire mais je veux aussi une voiture, je veux une Lexus.
Cette fois ci c’est maman qui prend la parole
Maman : tu es folle ?
Moi : maman ! S’il te plaît
Elle me lance son regard le plus incendiaire accompagné d’un long tchip.
Papa : euuh… à propos de la fête.
Moi : je veux faire la fête au NGOR LOUNGE sur la petite corniche des Almadies, on m’a dit que je peux bénéficier de l'accès piscine plus plage, c’est exactement l’endroit idéal.
Papa : je disais…
Moi : je veux aussi ta carte bancaire parce que je veux acheter mes robes. Je veux faire la commande depuis Paris, je veux des modèles uniques.
Maman : tu crois que nous sommes des milliardaires ?
Moi (à mon père) : et aussi papa, je vais appeler Sénégal Bâche…
Je me retrouve tirée en arrière par ma mère pour lui faire face.
Maman : tu vas laisser ton père parler ?
Je plisse les yeux furieux, étant cadette et la seule fille de mes parents. Je devais être leur chouchou, la prunelle… mais avec ma mère ça n’a jamais fonctionné, pour elle je suis une fille pourrie gâtée par mon père qui ne me refuse généralement rien. J’ai tout ce que je veux, il me suffit de demander et voilà que papa abdique.
Papa (à maman) : ne la brusque pas
Maman : tchipp
Papa : On en reparlera au sujet de la fête mais j'ai quelque chose à t’annoncer ce soir.
Moi (fronçant les sourcils): au sujet de quoi ?
Maman : tu le sauras bien assez tôt.
Je hoche la tête avant de les laisser pour aller demander aux domestiques de me concocter un bon petit-déjeuner parce que j’ai terriblement faim.
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Union Sous Haute Tension
RomanceForcé à épouser un homme qu'elle ne connaît pas, Assy décide de s'enfuir le lendemain de sa nuit de noce...