Texte 34

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A mes chers géniteurs.
Je vous écris cette lettre, pour vous annoncer que je suis mort.

J'étais mort de l'intérieur depuis bien longtemps déjà, et vous avez fini par avoir raison de moi. La seule chose qui était encore vivant été mon corps, qui aujourd'hui n'est plus.
J'espère que vous pleurerez beaucoup ma mort et que vous culpabiliseraiez jusqu'à votre dernier souffle, puisque tous est arrivé par votre faute.

Je me souviens des regards que vous me lanciez autrefois. Des regards remplis d'amour, de tendresse et de bienveillance. Je ne me doutais pas un seul instant, que je pouvais recevoir de telles regards de haine et de dégoût de votres parts.
C'est après avoir perdu votre amour que je me suis rendus compte à quel point j'étais heureux avec vous, mais je ne pensais pas que cela pouvait changer. Et encore moins à cause de ma sexualité.

Pour moi, l'amour d'un parents à son enfant ne devrait pas changer à cause de ses goûts, de ses croyances. Mais il faut croire que j'ai été bien naïf.

Vos regards, vos sous-entendus, votre ignorance à mon égard, m'ont brisés bien plus que ce que je pensais. Vous étiez si important à mes yeux. Et je pensais l'être aussi pour vous.

Tous ça, je ne peux plus, j'en ai plus la force. Je n'ai plus l'envie de continuer de me battre.
Je m'en veux de ne pas réussir à surmonter cette haine qui m'est destiné. Et je vous en veux de faire partie de ces gens là. Mais j'étouffe et j'ai trop mal pour continuer.

Oui je l'avoue et j'assume pleinement, j'aime les hommes.
Et je suis désolé pour vous, que vous ne puissiez pas comprendre que le plus important, était mon bonheur et non mon orientation sexuelle.

Adieu,
Votre fils qui vous aimait malgré tout.

Voyage Au Coeur de Mon Monde.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant