Un vampire à Moulinsart

*Chapitre 1*

[Un début de soirée, Tintin tombe en panne, après quelques minutes de marche, il arrive au château de Moulinsart. Les grilles sont fermées et il n'a aucun moyen d'annoncer sa présence. Il remarque qu'un petit bout du mur d'enceinte s'est effondré et  s'introduit dans le domaine. Il est en quête d'un téléphone pour appeler un garagiste.]

Arrivé devant les grilles du château, Tintin essaya de trouver un moyen de pénétrer dans le domaine. Il remarqua qu'un mur s'était en partie écroulé et passa donc par ici pour entrer. Il constata alors l'ambiance sinistre qui se dégageait de cet endroit. Le château avait l'air abandonné, il y avait des morceaux de bois à la place des fenêtres, sûrement parce que celles-ci étaient cassées et que le propriétaire voulait éviter toute intrusion, le lier envahissait la façade et une petite fontaine ornait le parvis du château. Ce soir là, la Lune était particulièrement grande et élevée dans le ciel. Il y avait également du brouillard, ce qui troubla quelque peu la vision de Tintin. Il regarda aux alentours pour vérifier une quelconque présence, mais il ne vit personne. Il s'approcha donc de plus en plus du château et jeta un coup d'œil à l'intérieur. Il ne vit rien. Plus loin, une des fenêtres du rez-de-chaussé était ouverte, ce qui lui permis de s'introduire dans le château. Il explora alors, les pièces sombres armé de sa lampe torche. Le château était immense et les pièces toutes aussi grandes. De toutes celles qu'il avait visitées, elles semblaient toutes en travaux, de toute évidence, personne ne semblait habiter ici. Soudain, il entendit un bruit qui semblait provenir des étages supérieurs. Il emprunta l'escalier principal qui le conduisit à un étage qui n'avait absolument rien à voir avec ceux d'en bas. Celui-ci, était parfaitement propre, du moins habitable, et complètement meublé. Les meubles était en accord avec l'époque du château. Tintin avait l'impression d'avoir était propulsé quelques siècles en arrière. Le bruit qu'il avait entendu quelques minutes plus tôt se rapprocha de plus en plus. Il ne semblait plus aussi sûr d'être seul à présent. Au loin, il aperçut qu'une des pièces était allumé. En catimini, il se dirigea vers la porte entre ouverte. Cette pièce semblait être une chambre, la couleur rouge était très dominante, le doré aussi. Il y avait un lit en baldaquin et tout près de la cheminée se tenait un fauteuil dans lequel un homme était assis. Il ne pouvait pas voir de quoi il avait l'air car l'homme tournait le dos à la porte, tout ce qu'il pouvait apercevoir n'était que ses longs cheveux couleur corbeau. Dans sa main, il tenait un verre d'un liquide rougeâtre, du vin très probablement. Il semblait être au téléphone, Tintin ne pouvant s'en empêcher se mit à écouter la conversation, mais fut vite interrompu car aussitôt repéré.

L'Homme : Je crois que nous avons un invité ce soir. Alors, jeune homme, on visite sans y être invité ? Cela pourrait vous coûter cher, vous savez ?

Tintin vit à présent l'homme qu'il observait depuis déjà quelques minutes. C'était un homme très élégant : Le rouge était la couleur dominante de sa tenue. Tout était rouge mis à part la chemise qu'il portait sous sa veste. A son col, il portait un jabot orné d'une broche dans laquelle se trouvait un rubis, et son nez était habillé de lorgnons. Il semblait avoir au moins une cinquantaine d'année, ses sourcilles broussailleux lui donnaient un air sévère, malgré son petit sourire sarcastique.

Se tenant devant lui, Tintin cachait mal son malaise.

Tintin : Je vous pris de bien vouloir m'excuser, je ne voulais pas vous déranger. Ma voiture est tombée en panne à quelques kilomètres d'ici. Cela fait environ 2 heures que je marche et en passant par là, j'ai aperçu votre château. Je suis venu ici dans l'espoir de trouver un téléphone, ou bien un endroit pour dormir... J'oublie également de préciser que ma voiture est tombée en panne à quelques longs kilomètres d'ici, c'est pourquoi je suis là.

L'Homme : Eh bien, rien ne vous fait peur à vous. Ou du moins, vous n'êtes pas apeuré par l'aspect quelque peu mystérieux de mon château. Vous ignorez sans doute que d'après certaines personnes, ce lieux serait hanté par des forces surnaturelles.

Tintin : Je ne crois pas à ces choses là.

L'Homme : Eh bien, vous devriez mon cher, car tout ce que l'on raconte est possiblement vrai. Dit-il en se rasseyant.

Tintin : Je ne crois que ce je vois, vous savez. C'est dans ma nature. Et je dois dire que mon métier m'oblige à être quelque peu prudent. Je suis journaliste.

L'Homme : Eh bien, quel métier fort intéressant. Mais, cela me fait penser que je ne me suis pas présenté, pardonnez mon impolitesse.

Tintin : Eh bien, je dois dire que moi non plus. A qui donc ai-je l'honneur ?

L'Homme : Je me nomme Ivan Ivanovitch Sakharine.

Tintin : Tintin, enchanté de faire votre connaissance.

Sakharine : Et moi de même, mon cher Tintin. Bon, nous n'allons pas rester à discuter toute la nuit, d'autant que vous devez être exténué après ce petit périple. Veuillez, je vous en prie suivre mon majordome, il va vous montrer votre chambre. Il s'occupera également d'appeler un garagiste demain matin, afin que vous puissiez repartir sans encombre.

Tintin : C'est trop aimable. Merci infiniment.

Ce monsieur Sakharine n'a pas posé plus de question que cela et le laissa aller. Tintin, trop pressé d'explorer le château oublia de s'en méfier.

Tintin suivit alors le majordome dans les grands couloirs du château. L'endroit n'avait rien à voir avec ce qu'il avait pu découvrir au moment de son entrée. En effet, tout était en parfait état. Ils prirent donc l'escalier principal et montèrent au quatrième étage, puis empruntèrent un long couloir, au bout duquel se trouvait la fameuse chambre. La pièce était plutôt agréable, la décoration était dominée par la couleur indigo et dorée. Lit à baldaquin, encore une fois. La fenêtre donnait sur l'arrière du château, c'est-à-dire l'immense forêt du domaine.