Il me fallait prendre mon destin en main.« Si tu veux être quelqu'un. Si tu veux aller quelque part. Tu ferais mieux de te réveiller et faire attention. » Sister Act 2
Le temps m'horripile, entre insuffisance respiratoire et marasme passionnel.
Les hauts le coeur à répétition ne suffisent pas à justifier mon profond désir de quitter cette terre qui m'appartient.Parce que cette terre est ancrée en moi, c'est elle qui m'a modelé et c'est son histoire qui m'a façonné à son image.
Je pourrais partir au bout du monde que je ne me séparerais jamais de ce petit bout de racine qui me lie à ma terre mère.Pourtant, il me faut trouver la force et le courage de prendre cette décision déjà actée dans mon parchemin de lumière, il y a de cela bien longtemps.
Rester résumerait à passer mes jours, torche à la main dans une vallée de la mort assombri par mes vieux démons. Ou devrais-je plutôt dire par les démons de temps modernes qui m'ont été attribués.
Rester serait accepter d'entretenir cette relation infâme et immonde, d'un trait masochiste d'une perversion extrême. Entre déception et désaveu, démolition et autodestruction, racisme et statut social, arrogance et prétention, désamour et chimère. Ce dont je me souviens c'est la sensation de cette terre qui se dérobe sous mes pieds, comme si je n'avais jamais eu de racines.
Tout devient alors si fade et insipide, j'avais connu le pire sans personne pour me retenir.
Là, j'ai senti cette douleur qui m'était inconnu. Ca fait mal, ça fait si mal, qu'aucun remède ne saurait me guérir. Parce que j'ai tout simplement mal au coeur, mal dans l'âme, tellement mal à l'être. Sentir son coeur s'arracher de sa poitrine, sentir son âme quitter son corps. Avoir si mal que l'on finit par en perdre la raison.
La douleur est si profonde, si intense que tout ce que l'on souhaite c'est y mettre fin.
Alors devrai-je rester dans mon océan de douleur où se mêlent mon sang et mes larmes?
Ou bien ai-je enfin le droit de sauver le peu qu'il reste de ma personne ?Je suis qu'une brebis à l'agonie, une bête sacrifiée dans un torrent de fureur. Esclave de mes bourreaux, bâillonné et jeté au pilori autant de fois que nécessaire. Tout ceci pour flatter leur ego sans foi ni loi. Parce que je suis la cible à abattre.
Je me reconnais dans les vers de DAMAS quand il dit:
« Nous les gueux, nous les peu,
Nous les riens, nous les chiens
Nous les maigres, nous les Nègres,
Nous à qui n'appartient guère plus même
cette odeur blême des tristes jours anciens, (...)
Qu'attendons-nous, (...)
Pour jouer aux fous, pisser un coup, tout à l'envi
Contre la vie stupide et bête qui nous est faite, »Aller un peu de courage ! Ce n'est pas si difficile d'admettre que la jalousie est votre alibi. Mais qu'est-ce qui pourrait animer une haine pâteuse et velouteuse à la fois ? Allez, je veux l'entendre ! Je désire connaître ce qui anime vos démons enfuient.
Entendez vous les jolies notes de mon piano qui bercent mes maux ?
Comme dirait Publilius , ça soulage de couler ensemble.« On irrite celui que l'on aime en voulant être aimé. » Publilius Syrus
Il faut reconnaître que je possède une grande part de responsabilité dans tout cela. Quel enfant naïve j'ai été ! D'ailleurs je le suis toujours, mais le thermostat n'affichera pas le même résultat, Dieu merci.
Oh Seigneur, voici venir l'heure de la délectation ! « Dirty Laundry ! Dirty Laundry ! » (Kelly Rowland)
Devons-nous réellement laver notre linge sale en public ? Les bémols orageux de nos jours anciens grondent encore aujourd'hui.
Serais-je la personnification de vos tourments, l'ombre sur vos vérités cachés, le courant d'air trop violent de vos nuages?Ma mère me répétait sans cesse: « Si Dieu ne t'a pas donné de soeur, c'est pour une raison. »
Une enfant qui grandit dans un environ dominé par la gente masculine, cherche tout simplement ce qui lui manque, une soeur.
Un chérubin rejeté par son père et confié à sa marraine par sa mère, recherchera toujours l'amour qu'il n'a jamais eu, même si sa nouvelle famille lui donne tout ce qu'il désire.
Un gamin qui grandit dans une famille sans amour, voué à lui même avec le poids de la prise en charge de sa famille, ne saura pas comment aimer la famille qu'il fondera plus tard.
Ma faiblesse m'a tout simplement mené à ma perte. La confiance placé en ces personnes qui formait ma sororité était bien trop importante. Souvent je charie ma mère en parlant des deux ères que nous avons connus. La première équipe était bien plus fière et heureuse... Quant à la deuxième équipe ...J'ai sûrement dû en faire trop !
En y repensant, j'aurais dû faire autrement. C'est bien connu, avec des « Si », on refait le monde.
Mais je ne vais sûrement pas me flageller pour vous dédouaner de vos fautes.
Je garde caché un grand nombre de vos secrets. Je comprend mieux la vie trépidante qu'a eut Irène Adler, bien que nous n'ayons pas eu les mêmes aspirations dans la vie.
Si j'avais su lire entre les lignes, entendre les notes cachées entre les mesures« La voix d'un condamné peut se faire entendre, mais ses paroles sont vaines. » Publilius Syrus
« Mais j'ai bien l'intention de rester très forte aussi. Et d'être de plus en plus forte. » Christiane TAUBIRA
Ces mots sont forts et font écho dans ma tête. En entendant le ton et la sonorité de sa voix. Cette icône d'Amazonie, sans le savoir me confortait dans mes choix.
VOUS LISEZ
Péchés Mortels
Historia CortaVoyez en ce livre, la thérapie que beaucoup cherchent désespérément. PS: Je vous publierais la suite des chapitres petits à petits.