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Quelques jours après...

Je venais de finir de faire mon mafé (sauce) lorsqu'on cogne à la porte, j'éteins le feu, me nettoie la main et m'apprête à sortir quand Fanta me rejoint dans la cuisine.

-Qui est-ce ?

Fanta : c'est ta belle mère.

Nènè ? Que fait-elle ici ?

Je me rends au le salon et la trouve assise, observant les alentours, elle se redresse dès qu'elle me voit arriver.

-Nènè..

Je la prends dans mes bras avant de me rasseoir à ses côtés, elle tenait mes mains entres les siennes.

Nènè : comment vas-tu ma fille ?

-Je me porte bien nènè, et vous ?

Nènè : ça va..

-La santé ?

Nènè : on dit al'hamdoulilah ma fille.

-Pourquoi tu t'es déplacée ? T'aurais pu m'appeler si t'avais besoin de me voir nènè.

Nènè : mais non, ça fait rien. Et tes parents ?

-Ils sont sortis mais je peux les appeler si tu veux.

Nènè : c'est pas la peine, je suis venue te rendre visite.

-Je te sers à boire ? En plus je viens à peine de finir de préparer.

Nènè : j'ai déjà mangé avant de venir.

-J'insiste nènè et puis on va manger ensemble d'accord ?

Je ne la laisse même pas répondre que je vais nous servir à manger, j'envoie les boissons et tout sur la table avant d'appeler nènè. On a mangé tout en discutant de tout et de rien, elle me faisait bien rire en me racontant quelques anecdotes sur l'enfance de Cheick. Je riais tellement que j'en ai fini par pleurer, je ne sais même plus pourquoi je pleurais cependant ça me faisait un bien fou de discuter avec une personne qui partage la même douleur que moi. Toutes les deux nous nous comprenons parfaitement bien, et si avant nous avions une bonne relation de belle mère - belle fille, maintenant je crois qu'elle est devenue plus qu'une mère pour moi, et ce malgré l'histoire qui s'est passée chez eux.

On était entrain de parler lorsque mes parents arrivent et dès que ma mère voit nènè elle change de face.

Papa : ah madame Barry quelle surprise, vous allez bien ?

Nènè : par la grâce d'Allah et vous ?

Papa :  et bien on est là hein, vous êtes là depuis longtemps ?

Nènè : depuis midi je m'apprêtais même à partir comme ça.

Papa : mais non ça fait plaisir de vous revoir n'est-ce pas Bintou ?

Ma mère lui lance un regard noir puis s'assied tout en fixant nènè qui était mal à l'aise tout à coup.

Maman : bien sûr même si je ne m'attendais pas à te revoir de sitôt, mais bon..

Nènè : je sais que tu es encore énervée mais Bintou tu le sais bien que jamais je ne ferai du mal à Katoucha, je la considère comme ma propre fille et ça Dieu m'en est témoin.

Maman : et c'est pour cela tu as laissé ces sorcières l'humilier tout au long de son séjour ? Je n'ai pas donné ma fille pour qu'elle devienne le souffre-douleur de quelqu'un.

KATOUCHA : Grâce À Lui Où les histoires vivent. Découvrez maintenant