Chapitre I

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« L'humanité... L'Homme... Que de questions, que de mystères. Une entité, une énigme en un seul être vivant, capable de tant de choses encore insoupçonné. »

Qu'est-ce qu'être humain ?

Une interrogation aussi vaste qu'universelle, à la fois philosophique et tellement logique. Une question que nous nous posons depuis la nuit des temps. Du commencement à notre fin, « qui suis-je » restera dans nos mœurs.

Et aujourd'hui ne fait exception à la règle. On a tous un avis différent.

Je ne saurais vous donner une réponse qui convaincrait tout le monde, qui entrerait dans les idéologies d'autrui.

C'est impossible dans le sens où, par nos différences, on pense tous différemment. Aucune pensée ne peut être fausse dans le cadre théorique en cette matière. Pas complètement.

J'aime croire qu'il y a toujours une part de vérité, même minime, soit-elle.

Jeune, elle était déjà sujette à cette réflexion. Elle regardait par la fenêtre de sa chambre, calme, installée confortablement contre son rebord et elle laissais ses pensées la submerger. Son monde changeait, se métamorphosait, les vagues de son esprit emplissaient son être dans son entièreté et changeaient tout ce qui l'entourait, conquérantes. Ma bulle. Ce vaste ciel l'inspirait.. Du haut de la falaise où se trouvait le coven dans lequel elle a toujours vécu, d'après ses plus lointains souvenirs, elle l'inspirait. Une aussi belle et cruelle Muse qui, comme une rose sauvage, nous attire mais qui nous empêche de l'approcher par ses épines. En effet, ô chère Muse, que tu es cruelle de tant m'éblouir de curiosité et d'envie d'évasion quand je suis ainsi, enchaînée, à jamais privé de te toucher.

Comment elle y était entrée ? Excellente question, qui demanderait une réponse, malheureusement, elle n'avais pas les réponses elle-même à celles-ci, lors de ses premières années en ces lieux. Ce n'est que plus tard qu'elle a su... A ce moment-là, elle ne savait pas comment réagir face à toutes ces révélations. Elle était comme paralysée, interdite et inexorablement vide. Oui, c'est le mot. Je ne ressentais que du vide. Le néant.

Puis, elle avait regardé par la fenêtre de l'une de la salle commune des plus âgées le ciel bleu, et depuis, elle n'a pu s'arracher à cette habitude. C'est de là que tout à commencer. Je crois que j'ai toujours cherché des réponses, toutes silencieuses et sans suites. C'est ainsi qu'elle a commencé à nourrir une soif de connaissance et d'une curiosité presque malsaine sur l'être humain.

Elle se devait d'avouer qu'elle passait la plupart de son temps, la nuit, dans la bibliothèque la plus ancienne de coven, en cachette. C'était mal vu par nos consœurs.

Le temps passait, et elle grandissait avec. Elle songeait beaucoup, cela occupé ses journées. Pour les autres filles du coven, elle était une solitaire, dans la lune, qui parlait trop peu et qui pensait trop excessivement. Avec le temps, Caoilfhionn avait acquit l'art subtil de l'observation et de l'analyse. Elle observait, analysait, réfléchissait et jugeait à travers des conclusions hypothétique, toujours de manière calme et un sang-froid titanesque. C'en est devenu une manière d'être. Mais surtout, aux yeux de tous, elle était différente. Pour tout dire, elle s'en fichait. Éperdument. Elle était bien ainsi et c'est tout ce qui comptait. Après tout, peu importe où on se trouve et qui nous sommes : les plus faibles sont mangés par les forts. Elle n'était pas l'un de ces moutons qui suivait gentiment le berger et le reste du troupeau. C'est une loi universelle. Quant à elle, elle préférait à la limite se jeter à la gueule du loup, tant que c'était son choix, à elle, et non dicté par l'une des dirigeantes des cercles de sorcières. Je ne pouvais compter que sur moi-même...

Tome 3 • L'Appel de la mer étincelante: le sommeil de la légendaire CaoilfhionnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant