[ Marco x oc] Les Flammes de notre amour

16- Sur le Moby Dick

Cela faisait maintenant 6 mois que Marco s'était réveillé.
À peine avait il ouvert les yeux que Satch s'était jeté sur lui en riant de soulagement, pleurant aussi comme une madeleine.
Apparemment il leur avait fait une sacrée frayeur. Mais tous ses souvenirs étaient flous. Il se souvenait  juste qu'on l'avait assomé et qu'il était tombé à l'eau, frissonnant en repensant à l'étreinte glacée qu'avait eu le liquide sur son corps.

Ce n'était pas la première fois qu'il passait par dessus bord depuis le début de la piraterie, mais ça faisait quand même un moment que ça ne lui était pas arrivé.
Dans tous les cas on l'avait sauvé.

Quelqu'un avait plongé dans les flots déchaînés pour venir le récupérer. Mais personne n'avait voulu lui dire qui. Ni Satch, ni Izou, ni Haruta, ni Vista ni même le paternel n'avait pipé mot quand à l'identité du sauveur.
Mais toutes les réactions gênées quand il avait abordé le sujet ne laissait aucun doute...

Mais au fur et à mesure, il avait arrêté d'aborder le sujet, lui rappelant sans cesse son honteux manque de vigilance.

Aujourd'hui, le temps était au beau fixe et le ciel dégagé. Vista entraînait sa division sur le pont, Blenheim et Namur étaient partis le matin même pour une mission, Haruta dessinait tranquillement, et pour ne rien changer: Satch et Izou se chamaillaient sous l'oeil rieur du capitaine qui buvait tranquillement, assis sur son siège au milieu du pont.
Première journée calme sur le Moby Dick en somme...
Quoi que... Depuis le départ de la seconde division, même si il y avait pas mal d'agitation chaque jour, tout le monde avait remarqué beaucoup moins de crabuge.

Pas de Thomas ni de Jun pour faire des commentaires salaces sur tout ce qui bougeait, bien que certains pirates s'étaient révélés de leur niveau, pas de Teach pour voler dans les réserves de tartes, et surtout... Pas de Kyme pour lancer des défis à tout vas et apporter un peu de présence féminine sur ce bateau d'hommes.

"Haruta!! Me dit pas que tu les dessines encore!!" S'exclama Fossa, coupant le cour des pensées de Marco
"Qu'est ce que tu veux. Ils sont trop drôles." Rigola le commandant de la douzième flotte en arrêtant son activité
"Tu dessines qui?" Demanda curieusement le second de l'équipage en s'approchant
"Satch et Izou. C'est super drôle de les voir faire leur scène de ménage."

"La ferme Minimoys !!! On est pas en couple!!" S'écrièrent les deux commandants en arrière plan avant de recommencer à se crêper le chignon

"À chaque fois qu'il en a l'occasion c'est eux qu'ils dessine." Soupira le charpentier de l'équipage en recrachant la fumée de son cigare
"Mais c'est super bien fait." Objecta Marco qui s'était penché au dessus de l'épaule de l'artiste
"Tu aimes?"
"Oui beaucoup. C'est super bien retranscrit avec les ombres et les reflets on dirait une photo." Sourit le blond
"Si tu dis que ça c'est beau alors t'as pas vue le meilleur. Je vous laisse j'ai encore du travail moi." Rigola Fossa en s'éloignant
"Il a raison sur ce point. C'est pas mon meilleur dessin j'avoue. Tu viens? Je vais te montrer mon chef d'oeuvre." Sourit Haruta devant les sourcils froncés de son compagnon

Le petit commandant rangea rapidement son matériel et partit en direction de sa cabine suivit d'un Marco dont la curiosité était piquée. Au passage, ils évitèrent nonchalamment un coup de sabre et une balle des deux hommes qui se battaient à présent avec leurs armes respectives.

Dans la cabine, Haruta fouilla dans son armoire quelques seconde avant d'en sortir un rouleau de papier qu'il déplia soigneusement et qu'il tourna face au second de l'équipage.

"Ferme la bouche tu vas gober les mouche." Se moqua t'il gentiment en voyant la tête que faisait le blond

La peinture avait été faite de nuit, les étoiles semblant réellement scintiller dans la pénombre. On pouvait distinguer les lumières d'un port au loin, mais le centre du tableau se détachaient de ce paysage nocturne. Une personne accoudée à la rambarde d'un navire regardait la mer. Ses cheveux blancs étaient comme soulevés par une douce brise, ses oreilles de renard étaient légèrement incliné sur les côtés de sa tête et les pans de sa robe flottaient également, portés par un souffle d'air. Sa tête était légèrement penchée et ses mains étaient crispées sur ses avants bras.
Marco avait écarquillés les yeux face à cette scène. Certe on aurait dit qu'un morceau de la réalité avait été figée et mis sur feuille, mais ce qui choqua le plus Marco, c'est le fait que l'expression de la personne, qui n'était autre que Kyme, était méconnaissable. La jeune fille avait les traits tirés par une fatigue, une tristesse et un regret sans nom. Expression qu'on ne lui voyait jamais.