J'ouvris les yeux, la tête dans le flou. Ma tête me faisait souffrir. Je me levai pour prendre un doliprane et descendis prendre mon petit déjeuné avec la famille de mon copain, sans lui porter la moindre attention. Sur le coup, je ne savais même plus si la situation s'était réellement passée ou si je l'avais rêvé. Je m'assis à côté de ma belle-sœur, et remarquai des traces rouges sur mon poignet. Je n'avais pas rêvé. Les larmes montèrent à mes yeux et je retournais dans la chambre m'habiller et appeler ma sœur pour qu'elle vienne me chercher.
Attendant que ma sœur arrive devant la salle où j'ai passé la dernière soirée, j'aperçois la silhouette d'Enzo s'approchant de moi.
« Ça ne va pas ma chérie ? Tu ne m'as même pas dit au revoir »
Son comportement était trop normal. Se souvenait-il de ce qu'il m'avait fait subir quelques heures auparavant ?
« Non j'ai des nausées, ma sœur arrive ».
Je ne voulais pas qu'il me pose de questions, je voulais me débarrasser de lui le plus vite possible.
Ma famille remarqua que quelque chose clochait, mais je refusais de décrocher un seul mot. Je ne voulais pas leur faire subir ça. Mon portable sonna, c'était Enzo.
« Est-ce que tu vas mieux ? »
Prise d'un élan de colère, je lançai mon téléphone et cria de toutes mes forces. Je n'en pouvais plus.
« Te souviens-tu au moins de ce qu'il s'est passé la nuit de la soirée !? »
Je lui détaillai le moindre moment de ce que j'avais subi. J'avais peur de sa réponse. Et s'il faisait comme si de rien n'était tout en se souvenant de tout ce qu'il s'est passé ? Et s'il trouvait son comportement normal ? Comment j'allais faire pour gérer tout ça ? Sa réponse me glaça le sang. Il ne se souvenait de rien. Mon téléphone se mit à vibrer. C'était lui. Mes mains se mirent à trembler mais je pris quand même la peine de lui répondre, juste pour écouter ce qu'il avait à me dire.
La première chose que j'entendis en décrochant, ce sont des sanglots. Il pleurait. Comment pouvait-il oser pleurer alors que c'est moi qui ai été salie ! Je raccrocha sur le champ, et m'endormi en larmes.
Le lendemain matin, j'étais réveillée par quelqu'un qui frappait à la porte. Ma mère passa la tête.
« Chérie il y a quelqu'un pour toi ».
Mon cœur manqua un battement en voyant Enzo apparaitre dans ma chambre. Il ne pouvait pas me faire ça, se pointer chez moi comme une fleur après ce qu'il avait fait !
Il s'avança et tomba en larmes dans mes bras. Il ne faisait que de s'excuser, il disait qu'il s'en voulait, qu'il ne se pensait pas capable de faire une chose pareille. Il me disait qu'il m'aimait, qu'il serait toujours là pour moi et qu'il ne voulait pas me perdre.
Le voir dans cet état me faisait de la peine. Après tout, est-ce que c'était justifié que je ne veuille pas coucher avec lui, alors que c'est mon copain ? Mauvaise réflexion Malia, bien sûr que tu as le droit de dire non.
Finalement, j'enterrai cette histoire au fond de moi et je décidai de laisser une autre chance à Enzo. Pourquoi ? Je ne sais pas. A ce moment-là, j'étais persuadé qu'il était tellement mal que ça ne pouvait être que de ma faute. Qu'est-ce qui était de ma faute ? Aucune idée, mais je devais avoir fait quelque chose de travers.
Après ça, je n'ai plus jamais refusé de coucher avec lui, pas par envie, mais par peur que ça recommence. Dès qu'il buvait ne serait-ce qu'un verre d'alcool, mes crises de paniques reprenaient. Un an après qu'il ai participé à la disparition de mes crises, il en était maintenant le responsable.
VOUS LISEZ
En attendant la fin
Non-ficțiuneMoi c'est Malia, une adolescente fragile qui se raccroche à son amour pour un homme toxique pour tenir le coup, jusqu'à ce qu'il fasse de ma vie, un véritable enfer.