Wildest Film - H.S

Quarante et un

PDV Selena Gomez :

J'entendis des pas s'approcher de la porte. La chambre est vaste et étrangement chaleureuse. Les meubles sont d'un luxe sans pareil dans un vintage très recherché. Probablement la chambre de quelqu'un - la chambre d'une femme.

À ma droite, sur la commode, se trouve un cadre de photo. Il y avait Harry, avec cette Demetria, une deuxième moi. Ils semblaient tellement heureux que j'en suis jalouse.

Je me lève tandis qu'Harry entre la chambre. Ça fait du bien, finalement. Il me fallait juste un peu de repos. On dirait que je me suis endormie pendant des jours.

Harry, cependant, semble se noyer dans une douleur silencieusement atroce. Il me regarde, se retenant de pleurer.

"On va aller chez Louis, d'accord ?"

J'hoche la tête et me rends à la salle de bain. J'essaie désespéremment de nettoyer mon corps, mais je n'ose même pas le toucher. C'est mon âme qui a été salie, comment la nettoyer ?

J'enlève le reste de la cigarette avant que ça s'infecte et me savonne le corps avec le gel douche d'Harry. Mon sexe est tout enflé et tout brûle au fond de moi. Soudain, une sensation assez bizarre me parcourut. Je sens en cet instant même la langue chaude de Niall contre ma peau, et du dégoût me submergea. Je saisis le gant de toilette à nouveau et commence à frotter mon corps avec pour effacer les traces de ce psychopathe sur ma peau. Je frotte tellement fort que l'instant qui suit, l'ensemble de mon corps est rouge et j'arrête avant de faire couler du sang.

Je lève ma tête vers le haut puis ferme les yeux, laissant l'eau couler le long de mon corps. Je ne sais franchement pas combien de temps je reste comme ça, mais ça me fait du bien. Pour un petit instant, je me suis imaginé heureuse avec un Harry dénudé de mystères, et se donnant tout à moi. -heureux.

Je me regarde dans la glace et frémis, effrayée par mon reflet. J'ai les yeux gonflés et rouges, les joues rosies, la lèvre inférieure gonflée. Je n'essaie même pas de camouffler ceci et me lave le visage avec de l'eau froide.

"Harry ?" Criai-je quand je me rends compte que je n'ai même pas de quoi me changer.

Il revient des minutes après et j'ouvre doucement la porte de sorte qu'il ne me voit même pas.

"Je n'ai pas de quoi m'habiller."

"Oh."

Il revient des minutes après avec une robe, des talons et des sous-vêtements. Je rougis légèrement et les prends, embarrassée.

C'est juste Harry, il a déjà tout vu, me dis-je.

J'enfile les vêtements qui doivent être ceux de Demi. C'est clair qu'elle vivait ici elle aussi. Seulement, pourquoi elle n'était pas dans la même chambre qu'Harry ? C'est étrange.

Je sors dans un état lamentable et suis Harry.

~

"Bonjour Harry, Selena." Louis nous sourit.

"Salut." Mon sourire ressemble plus à une grimace mais Louis n'y prête pas attention.

"Donc sans trop vous retarder, les scènes ont été extra, bravo. On attend plus que la post-production."

Mais qu'est-ce qu'il raconte ?

"Pardon ?" Dis-je moi et Harry en même temps.

"Ce que vous m'avez envoyé." Murmure-t-il comme si c'était évident.

Je fronce des sourcils, l'incitant à nous expliquer.

"J'ai reçu des vidéos de votre part, je me suis dis que vous avez préféré interpréter à votre façon. Ça revient au même : Vous vous détestez, vous vous aimez, pour ensuite perdre votre amour. C'est le concept même de l'histoire."

"Tu veux dire que ça a été filmé avec d'autres acteurs ?" Harry intervient.

"Non, avec vous."

Il nous retourne soudain l'ordinateur pour nous faire passer les scènes. Et quand mon regard rencontre l'écran, je me fige sur place; comment notre propre vie a été filmée, comment d'un film ceci est passé en réalité. Je regarde nos moments d'intimité filmés, nos moments personnels, et puis quand tout notre amour s'est écrasé à terre.

Je regarde Harry et il me regarde, la mâchoire contractée, et je sais qu'il va exploser, et moi aussi.

Je le regarde et vois dans ses yeux émeraudes un léger assombrissement.

Je le regarde et ne vois plus dans ses yeux la lueur étincelante de notre amour à nous deux.

Et c'est là que je me rends compte qu'en effet, notre amour était perdu.

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[Corrigé]