➽ 𝐠𝐢𝐬𝐞𝐥𝐥𝐞. lee ten

dernière danse

Le grand jour était enfin arrivé. Après près d'une semaine où les deux amants au destin cruel s'étaient rencontrés tous les soirs pour s'entrainer, en ne s'échangeant rien d'autre que ce qui avait un rapport avec la danse, le jour de la première représentation de Giselle était arrivé.

Dans les gradins de l'amphithéâtre, la fiancée de Ten était au premier rang, la caméra à la main, filmant le spectacle grandiose qu'offraient le jeune homme et sa collègue.

Le spectacle se déroulait donc ainsi, en toute simplicité et douceur. Les spectateurs étaient éblouis par les danseurs et leur talent, mais surtout par l'étrange alchimie cruelle émanant du couple principal. Même eux, et même la blonde, arrivaient à ressentir l'étrange lien qui liait malgré eux, Albrecht et Giselle.

La scène du désespoir d'Albrecht étant arrivée et la fin du ballet approchant, la Giselle, une fois vêtue d'un long tutu noir, tenue finale, regardait son Ten bouger comme si sa vie en dépendait au rythme de la musique.

Elle le sentait. Elle le savait.
Ten ne dansait pas le désespoir d'Albrecht, mais le sien.
Il dansait sa tristesse, ses regrets, sa haine envers lui-même.
Il dansait son amour impossible pour elle.

Un léger sourire attendri et rempli de tristesse se dessina sur ses lèvres, et en même temps que la musique finale du ballet, celle de Giselle accompagnée des Willis résonna dans la salle, elle sautilla vers la scène pour entamer la dernière danse avec Ten.

Sa dernière danse avec lui.

Leur dernière danse.

Elle dansait le désespoir d'un amour perdu. Elle dansait la tristesse de ne pouvoir le détester.

Elle dansait son histoire.
Elle dansait leur histoire.

Au moment final, celui ou les Willis avaient acculer Albrecht pour le tuer, Giselle s'interposa entre eux, avant de finalement tomber dans les bras de son amant.

Et alors que tous les spectateurs, éblouis par cette scène irréelle, celle d'un ange de la mort sautant dans les bras de son amant pour la dernière fois, Ten lui, avait laisser couler des larmes sur le visage de sa Giselle.

- Je t'aime...

Ainsi, Giselle mourut dans les bras d'Albrecht.

Albrecht qui, maintenant qu'il avait perdu la seule personne comptant pour lui, était prêt à braver même la mort et les Willis pour retrouver et se faire pardonner de la seule pour qui il avait eu la force de vivre.

En passant un doigt sur le visage de sa douce qui avait les yeux clos, il murmura quelques mots lui étant destinés.

- Alors je passerai outre les Willis pour te retrouver, ma Giselle

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