je déteste le 24

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J'ai froid, j'ai peur
Je ne veux pas sortir
Dehors, le monde pleure
Mêlé d'histoires tragiques

Je les connais ces histoires
Les fréquente plus chaque jour
Ce sont celles qui terrifient le soir
Qui ne parlent pas vraiment d'amour

Et ce soir j'ai moi aussi entendu
Le bruit sordide qui annonce l'horreur
Et je tremble de ce nouveau venu
Qui a tant blessé mes frères et soeurs

Pauvreté, famine, misère et pire
Voici les défenseurs de la nation
Cris, violences, douleurs et rires
Qui viennent nous assassiner

Élaborées en dix-neuf cent quarante
Sous un détesté régime fasciste
Jamais elles n'ont été trépassantes
Parce que ça arrange les riches

Les forces de l'ordre nous protègent
Assurent partout notre sécurité
Face aux terroristes qui attaquent
Notre si bien aimée liberté

Quelle ironie
Quelle plaisanterie
Oh je me ris de tout cela
Sécurité globale, une belle blague

Je suis écoeurée, envie de vomir
Mes yeux sont rougis d'avoir pleuré
Mon visage blême de cette connerie
Dérive autoritaire, tu manquais justement à l'année !

Je refuse de me faire ficher
Je refuse d'être traquée
Je refuse de voir mes ami.es
S'inquiéter pour leur vie

Oh chère démocrature, cher gouvernement
Que j'ai hâte de te voir tomber
T'écrouler, agoniser, finalement
Et disparaître sous les pavés

Que j'ai hâte d'entendre enfin
Les chants révolutionnaires
Résonner dans la rue et le vent
Annonçant une nouvelle ère

Nous ne nous laisserons pas contrôler
N'accepterons jamais le racisme
Le sexisme, la transphobie, le nazisme
De ceux qui nous 'défendent'

Les défenseurs sont bien protégés eux
Ils peuvent détruire des vies, mais
Ne montrez pas leur tête !
Ou c'est la taule et 45 000 euros

Oh belle France, pays des libertés
Pays de la révolution de 1789
Quel ramassis de conneries tu es
Gouvernée par les keufs, oui.

Recueil de poèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant