II

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Des tremblements me prirent de court ne sachant s'il venait du sol ou de moi. Deux paires de mains me saisissant et me transportant au salon, des cris - les miens sans aucun doute - des instructions, un tissu sur mon visage et puis plus rien, les ténèbres.

- Elle peut les voirs Thibalt, tout comme nous, elle est des nôtres c'est certain! hurlai la voix de Sean, j'entrouvris les paupières, j'étais toujours dans mon salon et il faisait jour, Thibalt et Sean se faisait face, se disputant apparemment :
- Sean... C'est impossible, la maison va essayer de la tuée, c'est juste qu'il y a peut-être un disfonctionnement.
- Crétin! Pourquoi ne veux-tu pas te l'avouer hein? Que t'as-t-elle fait?! D'accord tu ne l'aimes pas, mais la maison si! Je ne l'ai jamais vue aussi belle pour qui que ce soit, elle est spéciale en plus de cela, t'es seulement jaloux, acheva-t-il en articulant un mouvement de tête hautain, j'explosa littéralement de rire me tenant le ventre craignant l'asphyxie. Puis je me souvins que ma réaction avait pu leur signaler mon réveil, Studipe Parker, je me redressais de manière à me mettre en position assise, sur mes deux fesses, ce qui fut plus confortable, je comptemplais mon salon, il avait fleuri, littéralement il y avait toute une diversité de plantes toutes plus jolie les unes que les autres.
- Des explications s'viou plait?
- T'es tombée dans les vaps. Sean.
Je lui lâchais un regard de désepération total.
- Non, je n'aurais jamais pu le deviner toute seule, c'est un choque pour tout mon être, Ô que serai-je sans tes explications si profondément philosophique et d'un explicite inédit, jouais-je sur des airs de Phèdre.
- T'as fini de te foutre de moi? demanda Sean sans cacher sa joie.
- Ô mon beau Chevalier sans vous ma vie ne serait qu'obscurantisme, que diriez-vous d'un baiser pour vous en remercier? Là, là c'est bon j'ai fini mais je pourrais avoir de vrais explications comme par exemple : Depuis quand je suis devenue fleuriste ou encore pourquoi ma maison serait une meutrière? mon sens de l'humour m'étonnera toujours autant, et les yeux de Sean sont un véritable océan dans lequel je me fonds à chaque fois que je les croisent ce qui me rend totalement vulnérable face à lui qui contrairement à Thibalt ne s'en sert pas pour me terroriser.
- Arrête ça tout de suite Sean! Tu sais très bien que les femelles ne supporte pas tes yeux comme nous.
C'est moi ou il vient de me qualifier de femelle comme on qualifierait une vache de femelle?
- Eh tranquille, j'te permet pas de m'appeller femelle!
- Tu en es une où est le problème?
- Le problème c'est que ça t'plairais si je t'appellais "mâle"?!
- J'en serais même flatté!
Je tâtais autour de moi à la recherche d'un quelconque objet pour lui faire du mal physiquement parce que j'ai atteint la faiblesse de ne plus avoir d'argument et comme une enfant je passais à la manière la plus simple de faire taire une provocation : la violence. Ma main saisie quelque chose de suffisament dur pour ma poigne et je le lui lançais, sauf que l'objet arrivé à son objectif disparu, et se matérialisa face à moi, heurtant mon front.
- Ouatch, comment t'as? Quoi? Hein? Mais putain! Paniquais-je.
- Thibalt! Pas de ça maintenant! Puis t'aurais pu le téléporter ailleurs pas sur sa pauvre tête, elle est suffisamment secouer pour le moment.
Mon esprit n'enregistre plus rien là, que vient-il de se passer...
- Meredith j'ai besoin que tu m'écoutes attentivement, on va t'emmener au somment de la montagne voir la Geisha, nous avons besoin d'éclaircir certains points et tu dois apprendre des choses que seule toi pourras gérer à l'avenir! M'expliqua calmement Sean, mais je vous avouerais que ma conscience m'avait lâcher comme à son habitude dans les situations complexes ou problématiques, à croire que cette lâche est réellement ma conscience. Alors que Sean m'aidait à me relever Thibalt me regardait d'un œil mauvais, il continua ainsi jusqu'à ce que nous arrivions à la porte d'entrée de ma maison :
- Tu peux m'ouvrir s'il te plait Thibalt, je ne peux pas faire deux choses à la fois, demanda Sean, avec toute la patience du monde (dont je n'aurais pu faire preuve concernant Thibalt).
- Non, la dernière fois que je l'ai ouverte ma petite amie n'en est jamais ressortie, Sean. Donc tu te d'emmerde.
Son comportement puérile risque de me rendre folle, alors logiquement et avec le plus de maturité, courage et détermination possible, je me remets à marcher seule, en direction de ma porte d'entrée, je pose ma main sur la poignée. Froide. Et commence à y mettre une pression de plus en plus fort, mon cœur bat à toute allure dans ma poitrine, le sang me monte à la tête, ma respiration se fait plus pressante, putain Meredith ce n'est qu'une porte ouvre là! tiens cette conscience qui se fait présente quand son utilité n'est pas utile. J'ouvre alors cette porte et la tire vers moi, fermant les yeux.
- Eb'ien, j'penses qu't'es la gardien'ne qu'a pris l'plus d'temps à ouvrir ct'porte, b'jour Meredith, débite une vieille femme toute minuscule en entrant dans le vestibule de mon manoir, je la regarde avec tant de surprise, qu'elle me dévisage d'une façon qui me donne la sensation qu'elle lit dans mes pensées. Je frissonne.
- Ma p'tite suis-moi! Ajoute-t-elle, ma petite, de nous deux je suis la plus grande, ricanais-je mentalement, mais lorsque je reçus un coup de bâton dans le tibia, je me rappella du regard de la petite vieille, Ouach! Elle venait de m'asséner un nouveau coup!
- Vous avez pas bientôt finis de me maltraîter?! Criais-je.
- Et toi ma p'tite t'en a pas z'assez d'm'insulter dans ta p'tit tête? Eh ouais moi j'sais lire t'pensée. Me lança-t-elle confirmant mes suspicions précédente. Moi ch'est Ama, m'appelle jamais d'la vie l'gueisha comme ch'est deux ratés, me confia-t-elle, en regardant d'un œil noir mes deux accolytes, toujours bouche bée derrière moi.
- Ama, tu m'expliques pourquoi on a pas eu à passer par les couloirs comme la dernière fois? Demande ébété Thibalt, c'est la première fois que je vois sur son visage autre chose que de la colère, du mépris ou de la neutralité, surprenant.
- P'tit, t'connais rien d'la vie, à croire qu'ta bonne vieille tante t'as rien appris, comprends c'que j'te dis là : c'la gardienne qu'à ouvert et la gardienne elle à tous les avantages des gardiennes, s'vous v'lez bien m'suivre maint'nant s'rait cool les jeunes.
Sean passa devant suivi de Thibalt et enfin moi (merci les gentlemans) nous passâmes de l'autre côté de ma porte d'entrée et au lieu d'atterir sur le perron de mon manoir, mes pieds se posèrent sur un parquet abimé et grinçant, d'un âge suffisamment ancien pour m'inquiéter de sa solidité, les murs étaient recouvert d'un papier peint d'une couleur verte pomme, blanche et marron à certains endroits, une grande table ronde était au centre de cette pièce circulaire, un chandelier pendait en son centre au-dessus de la table de couleur ébène, fissurée en plusieurs endroits. Sean pris la parole :
- Bienvenue chez Ama, voici en quelque sorte le QG, d'ici les dix-sept gardiens des différents continents, pays et éthnie se rassemblent pour discuter des décisions à prendre concernant notre monde, m'expliqua-t-il.
- Tout bien résumer p'tit! Sourit Ama.
À part son langage plus compliquer que du latin, je finis par apprécier cette petite dame, qui contrairement à son neveu, était totalement extravertie, elle passait son temps à courir, sauter, grimper les échelles ( me faisant remettre en doute sa pseudo vieillesse) quoi qu'il en soit après avoir trouvée tous les livres qu'elle cherchait elle revint à nous et nous proposa de nous asseoir autour de la table, bien entendu je me mis à l'opposer de Thibalt mais au plus près de Sean qui me lançait des regards inquiet (c'est bon j'm'en suis remise p'tit, comme dirait Ama) après quelques secondes de silence, je le brisa :
- Donc en quoi constiste tout ça? Et puis mon manoir c'est quoi cette histoire? S'il vous plaît expliquez moi je suis au bord de la folie... Geignis-je.
- J'te dois des z'explications c'vrai... Elle frappa du poing sur la table et des lumières en sortirent galopant dans la pièce, en aspirant les sources de lumières pour devenir plus lumineuse, l'neveu r'conte lui. Elle donnait la main à Thibalt qui me lança un regard glaciale avant de commencé d'un ton neutre, plat, sans vie, ni conviction (une voix de criminel, psychopathe et autres sérial-killer) :
- Depuis la création du monde les humains ont toujours soupçonnés l'existence d'une autre forme de vie que ce soit les "Djinn" dans l'Islam, les "Démons" pour le Christiannisme ou encore les diverses "Esprits" pour les athés, bouddhistes, animistes, etc. Je vais te confier que ces autres formes de vies existe et que tu es capable de les voirs comme tu as pu voir le village dans lequel nous vivons ici et la sentence d'une criminel qui était de brûler pour renaître de ses cendres, on appelle plus communément ces personnes des Phœnix... Je le coupais :
- Mais c'est des oiseaux normalement... Il me coupa :
- Ne me coupe jamais la parole, et non mademoiselle Parker on est pas dans Harry Potter les Phœnix sont des personnes capables de se régénérer. Durant son récit les lumières se transformait pour former des images et je fus tenter de laisser échapper un petit rire lorsque l'une des lumières se transforma en Harry Potter, comme pour m'amuser. Écoute-moi où j'arrête l'explication de suite, cria-t-il, la seconde d'après sa tête s'écrasait contre la table, formant un nouveau creux dans la table suffisamment abimé, d'après ce que je peux en déduire ce n'est pas le temps qui lui a causé ces erraflures, il releva la tête en direction de Sean qui rigolait à en perdre haleine à ma droite puis lança un regard noir à sa tante qui relevait la tête avec fierté, les bras croisés, les yeux clos, ne le regardant même pas, et la bouche tiré en avant avec fureur je compris alors qu'elle n'était pas en rien dans la cause de cette incident.
- Poursuis z'avec pol'tesse j't'ai pas éduquer com'ça donc t'continues z'avec grand respect, lui dit-elle sans changer de position pour autant. Thibalt grogna mais poursuivis ses explications :
- Désolé tantie, m'enfin : le conseil se réunit chaque fin de semaine, ici, et si tu veux un conseil ne lui manque pas de respect tant que ton cul et encore poser sur les chaises de cette table, elle est maudite, donc toutes ses histoires d'esprits tapeurs, etc, c'est à moitié vrai, certes la maison est habitée mais c'est pas dans un sens méchant en fait deux personnes partagent la même maison mais pas dans les mêmes mondes, la Terre est scindée en deux tu as dû le ressentir en toi la première fois que tu as vu le village, et oui tu es une des gardiennes bien qu'il me semble que c'est le choix le plus irresponsable que ce satané manoir ai pu faire, il se leva à toute vitesse alors qu'Ama le fusillait du regard, et là tu ne peux rien faire, ricana-t-il, elle lui envoyait des objets, qu'il transportait ailleurs sans qu'aucun des deux n'est bouger physiquement parlant une seule fois, et je crois bien que ce fut la scène la plus étrange depuis Talk Dirty repris par les One Direction en deux mille quatorze.
- Une fois que tu auras franchis le seuil de cette maison, tout tes rêves même les plus profonds se réaliseront. Bienvenue dans la dreamhouse Meredith.

Deux mois avaient passés depuis ma découverte de mon rôle dans un monde qui m'était totalement inconnu, Sean et Thibalt passaient un temps fou chez moi et j'avais pu découvrir que Thibalt n'était pas si mauvais que ça, non il était carrément odieux, si ce n'était pas les jours où il venait me réveiller en pleine nuit, bourré comme le dernier des ivrognes à m'accuser de tous les torts de sa vie, c'était les jours où il faisait tout un tas de sous-entendus à propos de ma relation avec Sean, il n'arrêtait pas de me dire que j'étais naïve et stupide, que je le croyais avec trop de crédulité et que j'en paierais les conséquences. Thibalt avait atteint un niveau de cruauté impressionant, à croire que mon plein de me débarrasser de lui deux mois plus tôt avait fini par se retourner contre moi. Je devrais réagir mais mon idylle avec Sean me réconfortait profondément, il savait quoi dire pour tout me faire oublier, ses yeux restaient les aimants de ma vie, mon cœur ne battait que pour lui, ma vie était entre ses mains et je savais qu'il éprouvait les mêmes sentiments pour moi, il me susurrait chaque soir dans le creux des oreilles qu'il ferait tout ppur me rendre heureuse, puis nous faisions l'amour à n'en plus pouvoir et nous nous endormions les jambes enlacés, et nous nous réveillions plus désireux l'un de l'autre que la veille, et de jour en jour notre amour grandissait, mais j'étais loin de me douter que notre amour grandissait aussi bien que la haine de Thibalt envers nous, jusqu'au jour où il vint au manoir :
- Salut, je peux entrer? C'est important. Il avait l'air stressé ce qui n'était pas à son habitude. Il faisait les cent pas dans mon entré, soucieux.
- Tu veux boire quelque choses? Je lui demande poliment.
- Non.
- Tu ne veux pas au moins t'asseoir, tu me stresses à marcher en rond.
- Non, Meredith. Écoute il faut que tu me pardonnes, je suis le dernier des connards et je suis aller trop loin, pleurait-il, je le pris dans mes bras touchée par ses excuses, j'avais moi-même les larmes aux yeux je le serrait plus fort que tout dans mes bras, il m'écarta doucement de lui, pris mon visage entre ses grandes mains douces et chaudes, caressant mes joues de ses pouces, je me sentais rougir.
- Oh non, Thibalt ne fais pas ce que je sais que tu risques de... Il ne me laissa pas le temps de finir ma phrase qu'il me plaqua contre le mur et me força à l'embrasser, ses lèvres mouvaient férocement contre les miennes, ses mains m'empêchait de l'éloigner de moi, il arrêta soudainement le baiser, projeté en arrière.
- Oh non, Thibalt je ne te laisserais pas faire de Meredith ce que tu as fais à Émilie, vociféra la voix de Sean (définitivement mon héro)... Émilie, encore un mystère qu'il me fallait élucider, je savais que si je découvrais la vérité autour de cette fille j'aurais un moyen de pression contre Thibalt ce qui pourrait sans doute le faire changer ou me permettrait de me débarasser à jamais de lui.
- Je... Je vais... Voir A..ma, dis-je nerveusement en me dirigeant vers la porte fermée de la penderie, j'entrais alors dans le bureau d'Ama elle était endormie sur son bureau et lorsqu'elle entendit la porte claquer elle se réveilla en sursaut tout en faisant semblant de travailler :
- M'oui qu'est-c'qui a? Demanda-t-elle feignant d'être occupée.
- Te fout pas de moi Ama tu ne travaillais pas, raconte moi l'histoire avec Émilie s'il te plait, suppliais-je, elle sauta littéralement de joie et se dirigea vers son canapé m'invitant à m'y asseoir alors qu'elle s'allongeait reposant sa tête sur mes jambes, je jouais alors avec ses longs cheveux roux.
- S'tu savais c'mment j'attendais qu'tu m'demande, j'aime trop r'conter c't'histoire.

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⏰ Dernière mise à jour : May 14, 2015 ⏰

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