𓏲 𝑇𝑊𝑂.

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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈𝐈
premier episode : varaeth

  ⏤  jung wooyoung

 

 
 

24 Octobre 711, Cité de Varaeth.

 Le blond courait aussi vite qu'il le pouvait, à en perdre haleine. Tant pis pour l'agitation. Après tout, ce n'est pas comme si il était quelqu'un de discret.

Derrière lui, les bruits de pas et les voix criardes se faisaient peu à peu plus lointains. Aussi, il autorisa un sourire moqueur à apparaître sur le coin de ses lèvres pincées; il les semait, doucement mais sûrement.

WooYoung était un bon coureur. Après tout les crimes qu'il avait commis, il le fallait bien. Il se serait fait attraper en moins de deux, autrement.

Il était le meilleur, question fuite.

Le seul susceptible de le battre ?

C'était bien simple.

Lui même.

Alors son sourire malin s'élargit encore un peu plus, sa main moite à cause de l'effort se resserrant sur les papiers qu'il tenait.

Sourire qui se fana soudainement quand il revint à la réalité et réalisa que devant lui ne se trouvait rien d'autre qu'un mur, obstacle insurmontable se dressant en travers de son chemin déjà sinueux.

Il s'arrêtera net, sous la musique sourde de son cœur battant à tout rompre et de sa respiration se faisant saccadée, secoués par sa course, jusque là poussés par l'adrénaline.

Un cul de sac.

Et rien pour se cacher.

Pas même une porte à ouvrir.

Il était fait comme un rat.

Il jura, sa mâchoire se serrant peu à peu, sourire en coin totalement disparu a présent.

⏤ Putain, qu'il est le con qui a eu l'idée de construire une merde pareille ! fit-il entre ses dents, commençant à faire demi tour pour voir s'il avait encore la possibilité de repartir dans l'autre sens.

⏤ J'éviterais de m'enfoncer encore plus si j'étais vous, Mister Jung.

WooYoung se figea en entendant cette voix, et, complètement retourné à présent, se rendit compte qu'une rangée de soldats lui faisait face, braquant sur lui des fusils et autres armes à feu peu rassurantes.

Souris appâtée par le fromage et piégée dans la tappette.

Il avait toujours dit être comme un oiseau, pourtant. Libre comme l'air.

Après avoir laissé son regard se balader lentement sur les gardes, essayant de reprendre sa respiration et de calmer son palpitant affolé, il aperçut finalement le propriétaire de cette voix, marchant tranquillement en leur direction, traversant la marre de militaires qui s'écarta sur son passage, avant de s'arrêter devant le garçon pris au piège.

𝐖𝐎𝐍𝐃𝐄𝐑𝐋𝐀𝐍𝐃ㅣateezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant