Chapitre 5) Vive les retours à la case Départ

17 1 0
                                    

Je crois que jamais dans ma vie je n'ai marché autant. J'avais vraiment l'air d'un abruti de première classe, à marcher, comme ça, sur le côté de la route. Les voitures n'arrêtaient pas de défiler sans me prêter la moindre attention. Certains routiers klaxonnaient pour me faire sursauter, afin de frimer sûrement. Avec les jeunes adultes c'était tellement courant... en plus d'insulter tous le monde qui leurs tombaient sous la main. J'avançais à travers la lande, en essayant de retrouver la route qui me reconduirait à ma ville natale...
Mais est-ce que je suis sérieux ? Toute ma vie il m'a fallu me battre dans cette ville et à la maison. Je n'ai jamais eu le droit à un instant de repos : le harcèlement dont j'étais la victime, les violences que mon beau père me faisait subir... Et le pire, mes grands parents qui n'ont jamais eu une once de honte d'avoir enfermé ma mère dans le grenier parce qu'elle était enceinte, ou le fait qu'il a fallu attendre deux jours avant qu'une voisine ne s'aperçoive que ma mère avait accouché dans le grenier pour nous envoyer à l'hôpital.
La pensée de ma mère lorsqu'elle m'a donné naissance en "prison" m'arrache une larme que j'écrase en urgence, je n'aime pas penser à cet instant de ma vie... Ça me rappelle que je suis un fardeau pour elle.

J'arrive enfin à Quimper. Je saisi ma capuche et la rabat sur ma tête. Pas question que quelqu'un me reconnaisse. J'explore la ville jusqu'à atteindre le Steir, personne ne m'a remarqué et c'est tant mieux. Quand j'arrive sur les lieux où j'ai affronter la Tarasque, je remarque que des équipes de police sont présent. Les traces de la Tarasque sont toujours là, je n'avais pas remarquer que les griffes avaient sérieusement entaillées la chaussée, ça faisait au moins la longueur de mon majeur en profondeur. Ce bestiaux avait de la force dans les pattes. Un des flics me remarqua, il se dirigea vers moi et me demanda :
- Tu connais ce jeune homme ? Il a disparut il y a une semaine...
Je regardais la photo qu'il me tendait, c'était moi, quand j'avais quinze ans, les cheveux bruns assez longs encadrant mes yeux gris dorés. J'avais vraiment une tête d'abruti. Je répondis :
- Inconnu au bataillon Monsieur !
Le policier me laissa en paix. J'explorais le lieu où cette tarasque avait faillit me tuer. En dehors des traces de griffes laissé sur la chaussée, il n'y avait pas grand chose à voir. Même la lance doré avait disparue. J'adore devoir retourner toute une ville, je voyais déjà la tête des gens chez qui j'allais frapper et qui me prendraient pour un fou.

Assis dans les Jardins de la Paix, je réfléchissais à ce qui avait pus se passer durant ma convalescence : toutes les pistes étaient possibles et une vie n'allais pas être suffisante pour toutes les vérifier. En plus il menaçait de pleuvoir, je rangeais mon sac sous un blouson de fortune et continuais à errer dans mes pensées. Je ne prêtais pas attention à la goutte de pluie qui s'était écrasé sur l'ongle de mon index gauche, mais le tonnerre se mit à gronder dans les secondes qui suivirent. Peu à peu, les jardins se vidèrent sans que quelqu'un prête attention à moi. Et franchement ça m'arrangerais.
Deux minutes plus tard j'étais trempé jusqu'à la moelle des os, j'adore. En attendant je cherchais à comprendre ce qui avait pût se passer pour que la Lance de mon grand-père disparaisse. J'aurais bien du me réveiller avec elle dans la main. Mais elle n'avait pas était là. Conclusion : elle avait du être emporté par la Tarasque. Il ne restait plus qu'à la retrouver. Par contre, vu que je ne connaissais pas du tout la psychologie de ses animaux, la retrouver allait revenir à chercher une aiguille minuscule dans une meule de foin de la taille de la région. Finalement je me suis levé, et j'ai commencé à me balader au hasard dans les rues de la ville. Je m'approchais du mont Fuji quand un homme de grande taille me barra la route.
- T'es vraiment culotté de filer en pleine nuit de la résidence, déclara-t-il. Si un truc n'allait pas t'avais qu'à nous le dire... Maintenant Taranis t'as dans le collimateur.
Je relevais la tête pour découvrir Cynan et Diantegezh qui me fixaient d'un air désapprobateur. Je sais que quand Taranis s'énerve il faut juste se barrer en courant, mais Cynan n'avait pas l'air d'être ravi de son voyage jusqu'à Quimper. Je me suis contenter de baisser la tête, honteux.
- OK autant tout vous dire, ai-je finalement déclaré.

- Quoi ? Lâcha Diantegezh. La Lance de Lugh ? L'une des cinq reliques des Tuathà Dé Dananns ?
- Gast ar c'hast, répliqua Cynan. Je savais déjà que la Lance était dangereuse, plus que l'Épée de Nuada, mais pas à ce point.
Je venais de tous leur dire. Si Cynan n'avait pas éclairé nos lanternes à Diantegezh et moi, je crois qu'on y serait encore dans huit cent ans. Nous avons ainsi appris que les divinités gauloises n'étaient que la jeune génération par rapport aux Tuathà Dé Dananns, les Grands Dieux de toutes la Nation Celtique.
- Si on ne retrouve pas la Lance de Lugh, lâcha finalement Cynan, c'est le monde qui va avoir un putain de gros problème.
- Cynan, à soudain demandé Diantegezh, pourquoi tu dis toujours la Lance de Lugh ?
- Pour la différencier de Gae Bolga, expliqua le fils de Camulus, la Lance de Cu Chulainn... Fils de Lugh, demi-frère de Bélénos et oncle d'Aédann.

Ma mâchoire est tombé par terre : Donc non seulement je me tapais le dieu du Soleil pour père, l'un des plus puissant Tuatha Dé Dananns pour grand-père, la déesse de la Lune pour tante, mais en plus je me tapais carrément le Chien du Forgeron pour oncle. Pitié faites que ce soit tout du côté de mon père... Je ne sais pas si je le supporterais !

J'ai conduis Cynan et Diantegezh a l'endroit où je m'étais fait attaquer par la Tarasque. Le fils de Camulus s'est agenouillé et a analysé les traces de griffes de l'animal avant de nous dire de le suivre.
- Des Tarasques j'en ai affronté des centaines, a-t-il expliqué. Je sais comment les trouver. Si tu as blessé l'une d'elle avec la Lance de Lugh, elle a du retourner auprès de Bres afin qu'il l'a guérisse... Avant que vous ne posiez la question, Bres est le Dieu qui a volé le trône des Tuatha De Danann à Nuada Airgetlam .
- Je crois que c'était après que Nuada ait perdu son bras, avouais-je.
- Exactement, à déclaré Cynan. Et quand Nuada a découvert ce que Bres avait fait, Nuada et les autres Tuatha De Danann lui ont déclaré la guerre, une guerre qu'ils ont gagné grâce à l'intervention de Lugh et de sa lance. Puis ils ont enfermé Bres l'a où il ne pourrait plus nuire à personne. Et depuis il entend la même satire qui dit qu'il a été le pire roi de la mythologie Celtique.
- Celui là ne doit pas s'ennuyer, plaisanta Diantegezh.
- Rigolez tant que vous voulez, rectifia le fils de Camulus. Il a juré de mettre fin au règne de Nuada ainsi que des autres Tuatha De Danann, et si cela implique la destruction de leurs reliques, il le fera.
Si Diantegezh riait sous couvert, moi je ne pouvais pas croire que ce Bres était prêt à faire un génocide divin rien que pour se venger de Nuada, qui avait été un chic type. Conclusion le monde avait un très gros problème...

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jan 15, 2022 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Aédann Breizh : La lumineuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant