L'entraînement terminé, mon groupe ne parlait que de mon exploit. Je venais de recevoir des lauriers auxquels je ne m'attendais absolument pas. Comme si ça ne suffisait pas la nouvelle s'est répandue dans le groupe voisin comme une traînée de poudre allumée : on ne parlait plus que du fait que Viridomaros avait du se rendre face au Survivant.
Je revenais vers Esus quand un homme de grande taille s'avançait vers moi. Il m'a semblé que c'était l'homme qui était dans la forêt quand je m'entraînais.
C'était un colosse près d'un mètre quatre-vingt-dix, il avait des cheveux châtains clair et un visage fermé. Ses yeux étaient cachés par de grandes lunettes de soleil, très masculines, il n'était pas l'homme le plus baraqué que j'avais vu, mais il ne me donnait pas envie d'aller lui chercher des poux dans ses cheveux. Il était habillé à la mode militaire : un débardeur kaki, un pantalon de la même couleur, et des chaussures noires très bad boy. Il me rappelait l'acteur principal de la série Hercule... Kevin Sorbo je crois (mon respect à l'acteur), mais en beaucoup plus sévère.
- Viens avec moi, lâche-t-il sur un ton qui ne laissait pas place à la négociation.
Je lui emboîtais le pas sans poser de question. Il m'entraîna vers un bâtiment très haut, et assez moderne... Mais il y avait un petit côté traditionnel gaulois.
Nous avons croisé un homme sur le chemin, il m'adressa d'une voix très basse :
- Le Survivant, tu ne sera jamais convoqué dans le bâtiment administratif sauf si t'as merdé quelque part... Dans ce cas, je te préviens : ils vont te passer la tête au lance flamme.Génial, je voyais déjà les emmerdes qui se pointaient.
L' intérieur du bâtiment administratif était décoré d'entrelacs qui ressemblait à des végétaux et en particulier à du lierre. Par contre pas une seule fenêtre, des torches étaient accrochés aux murs... Nous sommes entrés dans une grande salle circulaire où se trouvaient trois sièges de grande taille. À ma droite Esus était assit et me regardait avec un air qui se voulait encourageant, comme s'il voulait me dire que tout allait bien se passer. Face à moi il y avait un homme d'une quarantaine d'années. Il avait des cheveux mi-longs de couleur brune clair, des yeux bleus électriques, son visage était droit presque fermé, assez ridé. Le troisième était l'homme qui m'avait amener ici. La salle était ronde. Il n'y avait aucune fenêtre, mais c'était bien éclairé grâce au feu qui flambait derrière eux...
- Il est là Taranis, lâcha le militaire.
- Merci bien Teutatès, répondit l'homme aux yeux électriques.
Il posa ses iris sur moi et j'ai tout de suite était prit d'un mauvais pressentiment ! J'étais habitué aux emmerdes mais de ce calibre là; et avec un type qu'il valait mieux ne par chercher, jamais.
- Alors le Survivant qui bat mon neveu, déclare-t-il, félicitation et merci.
- Un merci de Taranis, s'écria Esus, où sont les tonneaux de cervoise, parce que ça se fête.
Si j'avais était convoqué pour recevoir des félicitations, ça aurait été ma première fois, sauf que Teutatès à levé la voix pour me reprocher d'avoir été assez débile pour affronter une tarasque seul... Je n'ai pas pu retenir que ce n'était pas ma faute et que j'avais gérer comme j'avais pu. Teutatès à répliqué que si j'avais suivi Viridomaros et Abalanis tout ce bazar ne serait pas arrivé. En guise de réponse je criais que quand je suis en danger (même potentiel) je disparais et qu'il n'était pas question que je rate mon bac de français.
Cette fois c'est Taranis qui a hurlé en demandant pourquoi nous sommes si préoccupé par nos études alors que nous pourrions mourir dans d'atroces souffrances.
La voix de Taranis était si forte que j'ai failli tomber à la renverse. Dehors j'entendais les lointain bruits du tonnerre qui arrivait. Quelque chose me disait que je jouait sur un terrain dangereux, mieux valait tout me ramasser dans les dents que me faire vraiment massacrer.
Je laissais Taranis et Teutatès vider leurs sacs...Je sortis du bâtiment administratif. Finalement cette convocation n'avait été qu'un mauvais moment à passer. Par contre le ciel avait tourné au gris et des éclairs déchiraient le ciel, avant qu'un coup de tonnerre ne me fasse sursauter. Esus sortit juste après moi et m'ordonna de courir pour ne pas me faire électrocuter.
- Il ne veut pas se calmer, déclara mon ex-prof de dessin en fixant le ciel toujours chargé d'orage.
- Vous voyez tous ça à l'orage ? M'étonnais-je.
- N'oublie pas que Taranis est mon cousin et aussi le dieu du ciel, m'expliqua-t-il.
Esus s'assit et me servit un verre de jus de fruit. Puis il me déclara que ma convocation aurait pu se passer plus mal. Beaucoup plus mal...
- Certains résidents prétendent que Taranis est du genre à se faire un barbecue avec la cervelle de ceux qui l'énerve, admit Esus un peu gêné.
Je ne savais pas s'il était sérieux ou s'il avait inventé cette histoire pour me dire de surveiller ma langue pour la prochaine fois... En tout cas (si la deuxième option était la bonne) le message était passé : j'imaginais déjà Taranis entrain de faire cuire mon cerveau à la poêle pour son déjeuner... et ça ne me donnait pas envie d'aller lui chercher les poux dans la tête.
Esus passa une main réconfortante sur mon épaule. J'appréciais ce geste mais j'avais besoin de verbaliser ce que je venais d'apprendre... Et surtout j'aurais voulu que ce soit papa qui me fasse ce geste.
J'essayais de classer mes pensées quand Esus me lança que je devais venir au banquet de ce soir. Je levais la tête mais il avait déjà disparu... Ce qui voulait dire que je n'avais pas le choix...Le soleil déclinait, jouant avec les feuille des arbres. Le ciel bleu prenait une teinte orange, tandis que les table misent en demi-cercle se remplissaient à mesure que les résidents arrivaient. Assit près de Diantegezh, je ne me sentais pas très bien, contrairement aux autres : ils plaisantaient tous ensemble, riaient, chantonnaient, ou se disputaient joyeusement... On se serait cru dans le village d'Astérix lors d'un banquet. Je glissais un regard vers ma voisine : elle avait de longs cheveux roux qui lui tombaient en cascade dans le dos, son teint était très clair, et elle avait de grands yeux verts. Son visage est couvert de taches de rousseur qui lui allaient à ravir, sa carrure très fine correspondait à l'idée de pacifisme qu'elle me procurait.
- Ça va ? Demandais-je à voix basse.
- Je suis mal à l'aise, répondit-elle doucement de son accent québécois et avec un regard très timide dans ma direction. Si seulement mon père était là...
- Pas cool, me risquais-je, je me demande ce que ma meilleure amie dirait si elle voyait ça. Elle dirait sûrement qu'elle à du bouffer du LSD.
Cynan me demanda de me lever, je l'aurais sûrement envoyé balader si je n'avais pas aperçu Taranis loin derrière lui. Je me suis levé et avant que je n'ai eu le temps de comprendre j'étais porté en triomphe par deux hommes de mon groupe d'entraînement. Ils n'arrêtaient pas de crier : "Gloire au Survivant, fils de Bélénos! Que Teutatès te protège ! "
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Aédann Breizh : La lumineuse
Fiksi PenggemarAvant Percy Jackson, le monde m'avait moi. Je m'appelle Aédann Breizh ! J'étais un gars de dix-sept ans lambda... Mais après avoir vaincu un monstre de la mythologie Celtique, je me suis retrouvé à Avalon où j'ai appris que mon père n'est autre que...