Chapitre 1) Pour bien commencer votre journée, soyez traqués...

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Je n'ai jamais demandé à être un demi-dieu. Trouver la bonne assurance vie vous coûte la peau des fesses, et en général, quand ça fini mal... Vous vous réveillez, une nuit pour découvrir que vous êtes devenue une Banshee si vous êtes une fille, ou un Dullahan (le cavalier sans tête) si vous êtes un garçon... et j'avoue que ce serait le pire sort que l'on puisse vous réserver. Après ce que je vais vous raconter, je parie ce que vous voudrez que vous souhaiteriez avoir été à ma place. Et bien redescendez sur terre !!!!!!!!! Vous n'avez aucune chance d'atterrir là où moi j'ai atterrit, même si vous faîtes preuve de beaucoup de courage.

Mon histoire à commencé le 13 décembre 1997... comme par hasard, un vendredi. Je secouais ma tête pour chasser la mouche qui avait élue domicile dans mes cheveux, dans ma chambre près du pont Ménard de Quimper, quand j'ai reçu un gravier à la tête... J'avais un sacré arrière goût de miel dans la bouche et j'avais du mal à garder les yeux ouvert à cause de mes cheveux englués à mes cils à cause de la fuite d'eau dans le plafond de ma chambre. Je passais mes deux mains sur la tête pour séparer mes cheveux de mes cils, puis passais ma tête par la fenêtre. Ma meilleure amie me lança depuis la rue :
- Aédann grouille-toi, on va être en retard au lycée et il te cherche !
- Euh Avisded par "Il", répliquais-je pris d'un mauvais pressentiment, tu ne veux pas dire...
- Ton beau-père te cherche, confirma-t-elle, alors dépêches toi de sortir.
Je me retournais dans ma chambre pour m'emparer de mes affaires de cours, puis sortit en courant dans la rue. Avec la capuche de ma veste sur la tête, j'avais un minimum l'air discret, juste assez pour devenir l'homme invisible, le temps d'arriver au lycée.

Tant que j'y suis, mon nom est Aédann Breizh, et dans les langues celtiques ça veut dire Feu vif et Bretagne. Mon amie se nommait Avisded ce que vous pouvez traduire par Sagesse. Alors je vous entends me balancer que je devrais être complice avec mon beau-père (étant donné que je ne connais pas mon père biologique), mais ce n'est pas le cas : pour vous donner une idée de comparaison moi et mon beau-père, c'est comme Cendrillon et sa méchante belle-mère. Ce type m'avait pris en grippe dès l'instant où il m'avait vu, et depuis c'était la guerre entre nous.

Avisded et moi nous enfoncions dans la rue des halles, afin de rejoindre l'arrêt de bus pour l'enfer sur terre : le lycée. De temps à autre, je jetais un regard derrière nous par craintes de vois mon beau-père surgir de nulle part. Pas une trace de lui, heureusement pour nous. Par contre, deux personnes semblaient nous avoir repéré. Elles portaient chacune un long manteau noir qui ressemblait à un blouson de détective privé. Si c'était des flics, j'en faisais mon affaire. Peut-être que c'était la cathédrale Saint Corentin qui nous en voulait encore pour avoir voler le plus gros des dons (Avisded et moi on crevait la dalle, on avait donc été contraint de voler les dons de la cathédrale pour nous acheter à manger) ou la municipalité qui voulait choper celui qui avait fait des graffitis au fusain sur les statues des rois d'Armorique (les trucs chrétiens ça a toujours eu le don de nous rendre dingues, mes excuses au Pape)!
En nous enfonçant dans la rue, nous avons brutalement obliqué dans la rue adjacente et nous sommes cachés derrières les poubelles. Les deux personnes se sont arrêter devant la rue sans nous voir, et ont retiré leur capuche de leur tête: il s'agissait de deux hommes, l'un d'eux était blond, avait les cheveux qui lui frôlait les épaules, les yeux bleu et un visage qui le rendait pas très engageant. Il devait faire un bon mètre quatre vingt-dix, et il ressemblait au défunt pilote de formule 1 James Hunt... mais en plus sévère. Son long manteau mettait en valeur une large carrure et des épaules solides. Je pouvais presque voir le moindre de ses muscles sous le tissu du blouson. L'autre homme avait le teint légèrement bronzé qui lui donnait l'air d'un californien, il avait les cheveux à la couleur du bronze, et les yeux d'un bleu si clair, presque vivant. Les traits de sont visage étaient à la fois réguliers et décidés, mais cela n'amoindrissait pas l'impression qu'il me donnait : il semblait vouloir prendre soin de tous ceux qu'il croisait. Il était moins grand et musclé que son acolyte.
- C'est pas possible, râla soudain le blond. On l'avait juste sous les yeux.
- Je t'avais prévenu que c'était son père, laissa filer le brun. La discrétion est un art. Ne te décourage pas...
- Abalanis tu crois sincèrement qu'il se serait abaissé à ça ? Coupa le blond.
- Tu me fais chier Viridomaros, grogna le brun qui devait être le dénommé Abalanis. Je serais au musée de la ville, ils me renseigneront peut-être.
Puis le brun tourna les talons et marcha en direction des musées. Le blond poussa un long soupir d'exaspèrement, puis passa son chemin. J'accordais un regard à Avisded qui était tout aussi surprise que moi. C'est deux hommes ressemblaient à des Américains, mais ils avaient des noms celtes même si je n'avais pas compris leur signification.
- Tu peux m'expliquer depuis quand les noms en vieux Celte sont à la mode aux États-Unis ? Demandais-je à mon amie.
- Non, répondit-elle, mais je peux t'expliquer comment on va arriver en retard en cours.

Aédann Breizh : La lumineuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant