Changkyun, masochiste totalement dépravé, patron d'un clan de yakuza et de la société de finance Helldogs, embauche comme garde du corps Son Hyunwoo, un homme secret et peu bavard.
Changkyun tombe peu à peu sous le charme taciturne de Hyunwoo, mais...
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— Hyungwon, râle le petit corps placé sous moi, dans le canapé.
— Mmh ? dis-je, distrait, les mains glissant de long en large sur ce torse hypnotisant et magnifique, les lèvres caressant avec douceur ses pectoraux.
— Arrête. Arrête ! insiste-t-il, en me repoussant.
Je déclare forfait et me redresse, perdu, les fesses posées contre mes mollets.
La respiration saccadée, je tente de me calmer avant de lui parler, mais il me précède.
Son petit air énervé ne me dit rien qui vaille.
— J'en ai marre, confie-t-il, le visage en feu.
— Marre ? Marre de quoi ?
— De tout ! s'écrie-t-il, après s'être levé, pour arpenter le salon sans but. Ça fait plus d'un mois que je suis ici. Tu dis avoir déjà revu ce taré de Changkyun, sans qu'il ne te parle de moi. On n'a aucune idée de ce qu'il a en tête. Et toi, pendant ce temps-là, tu me tripotes à longueur de journée, sans rien vouloir de plus. Tu, hésite-t-il, énervé et gêné à la fois.
Assis correctement, je ne le quitte pas du regard, perturbé par son monologue.
— Pourquoi tu ne veux rien faire de plus ?
— Pardon ? soufflé-je, surpris.
Il me fuit du regard, l'air terriblement gêné, et s'assied à nouveau à mes côtés.
— Tu dis que tu n'es pas gay et que tu aimes caresser mon torse simplement parce que tu aimes les cicatrices, mais tu ne te rends pas compte de ce que ça provoque en moi.
Il est adorable. Il semble si innocent et fragile, en cet instant.
Comment ne pas vouloir le dévorer tout cru lorsqu'il agit ainsi ?
— Je ne suis pas que des cicatrices, je suis un humain et j'aimerais que...
— Que ? insisté-je, choqué, mais curieusement satisfait de le voir si sensible.
D'habitude, il se la joue bad boy et tente d'agir avec virilité. Paraître faible, c'est tout ce qu'il déteste, ça, je l'ai très vite compris. Mais aujourd'hui... Aujourd'hui, là, devant moi, il est tout le contraire.
Et j'adore ça.
— Que tu me dises s'il n'y a vraiment que ça, ose-t-il, les joues rouges. Tu ne ressens rien de plus ?
— Pourquoi, tu ressens quoi, toi ?
— Ne réponds pas à une question par une autre ! Je déteste quand tu fais ça ! gronde-t-il, frustré.
— Que veux-tu que je te dise ?
— C'est bon, j'ai compris, place-t-il, se levant à nouveau. Je m'en vais, si jamais Changkyun me cherche, t'as qu'à lui dire que je l'attends là où il me trouvera.
À bout de nerfs, il quitte le salon, pour ce que j'imagine être la chambre.
Qu'est-ce qu'il ne me fait pas faire, cet idiot...
— Et tu comptes aller où, comme ça ? le questionné-je, appuyé contre l'encadrement de porte, alors qu'il se change pour remettre les vêtements avec lesquels il est arrivé.
Il veut à ce point ne plus m'être redevable de quoi que ce soit ?
Comme si c'était possible, après tout ce que j'ai fait pour lui.
— Tiens, grogne-t-il, plaçant violemment une enveloppe contre mon torse. C'est l'argent pour tout ce que j'ai pu te faire dépenser ce mois-ci. Pousse-toi de là, maintenant.
— Tu m'as été confié, tu ne crois quand même pas que je vais te laisser partir aussi facilement ? confié-je, sérieux.
— Espèce de connard. T'as pas compris quoi dans je ne suis pas un chien ? rage-t-il. Si je suis resté, c'est parce que ça m'arrangeait. De toute manière, je lui dois quand même de l'argent. Je n'ai pas le choix j'imagine, je vais devoir travailler pour lui. Peu importe, de toute façon, je sais que je ne suis capable de rien d'autre que de devenir un connard, comme ton pote et toi.
Avec violence, il me pousse sur le côté et alors qu'il allait s'échapper, je lui attrape le bras de justesse.
— Est-ce que tu penses sérieusement que je vais te laisser gâcher ta vie à ce point ? Tu en as déjà bien assez fait. Tu ne quittes pas cet appartement et tu ne deviens pas yakuza.
— Tu te prends pour qui ? Ma mère ? Je n'en ai plus depuis mes sept ans, maintenant lâche-moi, je ne veux pas te faire de mal.
— Je sais que tu es doué pour te battre et que tu n'aimes pas qu'on te marche sur la tête, mais tu sais quoi ? On est deux. Tu n'iras nulle part, insisté-je, ma poigne autour de son poignet se resserrant.
— Tu veux que je reste pour quoi ? Pour que tu puisses continuer à t'exciter sur tes fantasmes de détraqué ? Tu penses à ce que moi je ressens ? Espèce de–
Avant même qu'il ne puisse finir sa phrase, agacé et frustré, je plaque la paume de ma main contre sa nuque, l'avance vers moi et plaque mes lèvres contre les siennes.
Ses mains s'avancent vers moi, pour tenter de me repousser, mais avant même qu'il ne puisse en avoir l'idée, ses doigts se resserrent autour du tissu de mon haut.
Mes lèvres se meuvent contre les siennes et, concentré sur les très agréables sensations que ce sentiment provoque en moi, je le sens entourer ma nuque de ses bras. Gagner petit à petit par la chaleur, le baiser s'enflamme, mes mains agrippent ses hanches et je me surprends à le désirer bien plus que je ne le voudrais.
Je glisse ensuite mes mains sous son haut et caresse, tantôt son torse, tantôt son dos. Ses soupirs d'aises me rendent un peu plus faible et, sans savoir me contrôler, je relève son haut et lèche ses cicatrices, tout en caressant la bosse que forme son érection éveillée.
Sous un grognement de sa part, je le sens tirer mes cheveux, pour me forcer à remonter, ce que je fais, excité par son côté brusque et impatient.
— Chae Hyungwon, j'espère que tu as pris la bonne décision, claque-t-il, déterminé.
Tout en pouffant, amusé par son caractère de sale gamin, je le fais taire et dévore à nouveau, sans même répondre, ses lèvres si diablement tentatrices.