Eugène : " Je suis désolé mon père, mais pour moi l'évolution reste la seule théorie plausible concernant notre apparition sur cette planète."
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Gabriel : " Mon dieu mais comment pouvez vous sortir de telles inepties ? " S'indignait-il en serrant sa bible contre lui.
Eugène : " Comme je viens de vous le dire, je suis désolé." S'excuse t-il une seconde fois.
Je marche devant eux, et bon sang, j'aimerais être encore bien plus loin pour ne pas les entendre se chamailler, surtout quand on sait de quoi ils parlent. Au début je trouvais ça marrant, seulement à présent, j'en pouvais plus de les entendre déblatérer sur notre provenance, la fin des dinosaures et toute ces conneries. De toute façon si ça continue, c'est nous qu'allons finir par disparaître pour laisser la place aux rôdeurs.
Gabriel : " Tout ce qui se passe aujourd'hui n'est ni plus ni moins qu'un châtiment. Dieu nous punit de nos pêchés."
Moi : " Si vous la fermez pas je sens que j'vais commettre le pêché de la colère et ça se finira pas bien pour vous croyez moi, donc ? " Leur demandais-je en me retournant et les deux mains devant moi.
Eugène : " On se contente d'avancer dans le silence." Dit-il en déglutissant difficilement.
Moi : " Ben voilà ! J'vous empêche pas de parler mais par pitié changez de sujet. J'sais pas moi, vous avez eut le temps de regarder la saison 4 de "la Casa de Papel "avant que le monde ne parte en cacahuètes. J'suis sympa je reste polie." Rigolais-je en marchant à reculons pour leur faire face.
Ils s'arrêtent tous les deux et me regardent comme si je débarquais d'une autre planète. Moi qui voulait simplement changer de sujet, histoire de participer un peu à la conversation, ben c'était raté. Visiblement j'avais à faire à de vrais incultes en matière de cinématographie...
Moi : " Ouais... Bref laissez tomber ! " Soufflais-je d'agacement étant donné que j'étais piégée en pleine forêt avec eux.
Je sort la carte de ma poche et reprends la route en continuant de les ignorer. J'entendais Gabriel, ou devrais-je plutôt dire le père Gabriel, ouais c'est tellement plus classe ... Bref, il chuchotait avec Eugène. J'vais pas me plaindre, au moins maintenant je ne les entends plus se chamailler.
On avance sur encore quelques kilomètres. On est plus très loin de la rivière. J'suis soulagé, car c'est pas vraiment une partie de plaisir cette balade. Quand on voit les deux rigolos que j'me trimbale, pas étonnant. Eugène pouvait se défendre à peu près tout seul maintenant, mais ça ne l'empêchait pas d'être toujours autant relou et Gabriel, ben que dire de plus... Plus fidèle on crève quoi !
