Chapitre 8 : Les derniers moments

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Février 2010

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Février 2010

Il glissa ses doigts contre la main que lui offrait son meilleur ami et s'apaisa immédiatement au contact de sa peau chaude et rassurante. C'était comme si, avec leurs doigts entrelacés, plus rien ne pouvait l'atteindre. Ni les regards, ni les murmures, ni les piques lancées ne l'atteignaient. Il n'y avait plus que Jisung.

Ils avaient passé leurs examens de fin d'année et pensaient s'en être sortis. En tout cas, Chenle avait tout donné, reléguant Jisung à la seconde place dans l'ordre de ses préoccupations. Mais maintenant qu'ils étaient libérés, il ne pensait plus qu'à son Jisung et la soirée de fin d'année.

Jisung était passé le chercher chez lui, dans son costume noir et bleu nuit lui allant à merveille. Il n'avait pu s'empêcher de remettre son nœud papillon correctement qui penchait bien trop sur le côté. Ils s'étaient ensuite regardés et avaient rit, trouvant la situation terriblement clichée. Chenle avait une veste de costume pourpre, avec un pantalon noir, le même que son ami. Madame Zhong les avait ensuite amenés au lycée en voiture, non sans les avoir mitraillés de photos avant. 

Une fois qu'ils étaient rentrés dans l'enceinte scolaire, Chenle s'était senti timide face aux œillades, parfois insistantes, qu'ils recevaient, et c'est en pénétrant dans le gymnase redécoré pour l'occasion qu'il s'était figé. La pression qu'il ressentait depuis le début de la soirée atteignait son paroxysme. Jisung n'avait mis que quelques secondes à remarquer le malaise de son cavalier et lui avait donc tendue une main réconfortante.

Après avoir pris sa main dans la sienne, il planta son regard dans les iris du plus jeune, fouillant à la recherche du soutien dont il avait besoin et il le trouva. Son coeur s'apaisa et sa respiration se fit plus calme. Lui faisant un sourire ému, il resserra la prise autour de ses doigt.

Ils se rapprochèrent finalement de l'estrade où se trouvait leur proviseur et au bout de quelques minutes, le gymnase se remplit, d'élèves et de professeurs, attendant le discours de l'homme. 

— Ne vous inquiétez, je serai bref. Tout d'abord, bonsoir à toutes et à tous. J'espère que vos examens se sont biens passés, et que vous avez tous réussi, en plus d'avoir trouvé l'Université de votre choix. J'espère aussi de tout coeur que votre avenir sera le plus radieux possible et que vous accomplirez tout ce dont vous rêvez.

À l'entente de ces mots, Chenle sentit les larmes monter. Il pesta silencieusement contre lui-même, énervé d'être si émotif. Il pensa à Jisung. Ce dont il rêvait ? Passer le restant de ses jours avec lui, rien de plus. Il pourrait le suivre au bout du monde s'il le fallait. Alors qu'il se perdait dans ses pensées et n'écoutait plus le proviseur, il sentit une douce caresse sur sa joue, le faisant légèrement sursauter.

— Pourquoi tu pleures ? lui demanda Jisung dans un murmure.
— Quoi ? Mince, c'est rien.

Il ne s'était pas rendu compte que quelques larmes avaient passé la barrière de ses paupières pour tracer des sillons sur ses joues légèrement rebondies et il se frotta vigoureusement le visage pour en effacer toute trace.

Ça a toujours été toi | NCTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant