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𝑯𝒐 𝑶𝒆𝒏𝒈𝒖𝒔, 𝒇𝒊𝒍𝒔 𝒅𝒖 𝒅𝒊𝒆𝒖 𝒄𝒆́𝒍𝒆𝒔𝒕𝒆.
𝑵'𝒆𝒏𝒕𝒆𝒏𝒅𝒔-𝒕𝒖 𝒍𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒎𝒂 𝒅𝒆́𝒕𝒓𝒆𝒔𝒔𝒆 ?
𝑷𝒆𝒓𝒎𝒆𝒕𝒔-𝒎𝒐𝒊 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒏𝒂𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒍'𝒊𝒗𝒓𝒆𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒂 𝒋𝒆𝒖𝒏𝒆𝒔𝒔𝒆.

~

Avant de partir, Emila et David échangèrent un dernier regard, un regard signifiant que les deux allaient se revoir.

Emila et Thomas marchaient dans les rues de leur ville, la jeune fille sentant le regard mécontent de son jumeau sur elle. Elle ne savait pas ce qu'elle avait fait pour autant énerver sa moitié mais elle savait qu'il lui en voulait pour quelque chose et ça, elle n'aimait pas.

Thomas, fit la jeune fille d'un voix douce, Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi t'es énervé ?

- Pourquoi est-ce que tu fréquentes ce garçon ? Répondit l'adolescent d'une voix froide

- Pourquoi n'aurai-je pas le droit ?

Ne sachant quoi répondre le jumeau fit claquer sa langue et devança la brune, étonnée de voir son frère dans un tel état.

Après un sermon de ses parents pour avoir traîné un peu trop longtemps sans les avoir prévenu, la brune s'allongea dans son lit face à la fenêtre, fixant le ciel en pensant à son chevalier et à pourquoi son frère était aussi remonté contre elle.

Le lendemain, la journée se passa comme à son habitude. La petite famille travaillait dans la pharmacie, alternant livraison et travaille dans l'atelier.
À la fin de la journée, en pensant à prévenir ses parents, Emila se rendit dans la tanière où elle se trouvait la veille avec David, espérant le retrouver.

Assise au fond de la salle, fixant la fenêtre avec la boule au ventre, la brune ne savait pas si le bleuté viendrait ou non.
Seulement, au bout de 20 minutes alors qu'elle s'apprêtait à partir, elle vit enfin rentrer dans le bar celui qu'elle attendait tant.

Je savais vous viendriez, fit la jeune fille, un sourire au lèvre heureuse d'enfin voir le jeune homme.

- J'ai traîné désolé, j'espère que vous n'avez pas trop attendu.

- C'est pas grave. Heu ... Je voulais m'excuser pour hier. Je n'avais pas prévenu mes parents donc mon frère est venu me chercher. Encore mes excuses.

Suite à ses mots, David repensa immédiatement à ce que le frère de la brune lui avait dit avant de partir. Mais il passa vite à autre chose en voyant le sourire de la jeune fille, son unique œil orangé plongé dans ses pupille cristalline et pleine de vie, un frisson lui parcourant la colonne vertébrale.

Une heure plus tard, les deux adolescents se séparèrent, la brune devant rentrer chez elle, mais les deux échangèrent à nouveau ce regard, ce regard qui voulait tout dire, ce regard qui voulait dire qu'ils se reverraient, et le plus vite possible.

De retour chez elle, Emila préparait le dîner sous le regard de son frère, qui ne lui avait toujours pas adressé la parole depuis la veille. Leurs parents rentrerai tard, travaillant jusqu'à pas d'heure.
Agacé, Thomas s'approcha de sa sœur de manière à lui faire face.

Pourquoi t'es rentré tard ? Commença le brun, T'était encore avec lui ?

- Parce que j'étais avec quelqu'un. Et oui j'étais avec lui. Ça te pose un problème ?

- Mais pourquoi tu restes avec lui ?

- Parce que je ... ! Laisse tomber, tu peux pas comprendre.

- Tu l'aimes ? Demanda Thomas, d'un ton plus calme, un peu hésitant.

- Je ... je sais pas.

La discussion tourna cour, le garçon refusant d'écouter ce que sa jumelle voulait lui dire. Ainsi la soirée se passa dans une ambiance de mort.

Les jours et les semaines passaient. Chaque jours, David et Emila se retrouvaient dans cette même taverne. Jour après jour, les sentiments de chacuns se renforçaient, tissant des vrais liens indéfinissables et forts.
Tout semblait leur sourire, ils étaient heureux. Mais il manquait une pièce au tableau de chacun.

Depuis leur altercation, les jumeaux ne s'adressaient plus la parole, si ce n'est pour de brève chose. Mais ils avaient perdu cette complicité qu'ils avaient entre eux, cette complicité inexplicable des jumeaux.
Alors, déterminé, Emila fit face à Thomas, bien décidé à résoudre leur problème.

Thomas, fit la jeune fille d'un air et d'un ton décisif. Faut qu'on parle.

- Quoi ? Le brun écoutait d'une oreille sa jumelle, occupé à faire la vaiselle, inintéressé de ce qu'elle disait.

- Ça rime à rien cette situation. Dit quelques choses.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?

- Beh je sais pas. Peut-être pourquoi tu tires la gueule. Faut que tu me parles Thomas. Je suis perdue là, ça fait 3 semaines que tu m'en veux je sais même pas pourquoi. Je comprends pas pourquoi t'es pas heureux que je fréquentes quelqu'un. Fin je veux dire ... j'ai que toi dans la vie Thomas. C'est toi qui m'a donné cette force, ce goût à la vie. Je serai pas là où j'en suis sans toi. Je suis heureuse de ce qu'il m'arrive en ce moment, et si je peux pas le partager avec toi, il me reste quoi ?

L'adolescent se stoppa dans ce qu'il était en train se faire pour faire face à sa jumelle, leurs deux yeux bleus brillant plongés l'un dans l'autres. Un air triste se marqua sur lui, puis après des longues minutes de silence il finit par prendre la parole

Je suis désolé Emila. J'ai été maladroit. Je me suis pas rendu compte que tu vivais les choses comme ça. J'étais énervé et fatigué et c'est à toi que je m'en suis pris.

Touché par les mots de sa sœur, Thomas réalisa qu'il était aller trop loin. Après de longues explications, les jumeaux retrouvèrent leur complicité d'antant et leur discussions repartir de plus belle.
Même si les deux jumeaux se rapprochèrent de nouveau, Thomas continuait de voir de très mauvaise œil la complicité naissante entre David et sa sœur, et il n'allait pas se gêner pour lui dire.

Emmy. Tu continues de voir David ?

- Oui, pourquoi ?

- Tu devrais arrêter de le voir. Vous avez pas le droit.

- Pourquoi tu dis ça ?

- On est des marchands Emila. On a pas le droit de fréquenter des chevaliers. En plus il est fils de bourgeois.

La brune ne savait quoi dire. C'est vrai qu'elle avait déjà pensé à ça, mais jamais elle ne s'était dit que ça pourrait être un problème. Mais plus elle y réfléchissait, plus elle se disait que finalement, leur relation était peut-être voué à l'échec.

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𝑬𝒔𝒕-𝒄𝒆 𝒕𝒐𝒊 𝒒𝒖𝒊 𝒂 𝒆𝒏𝒗𝒐𝒚𝒆́ 𝒋𝒖𝒔𝒒𝒖'𝒂̀ 𝒎𝒐𝒊 𝒄𝒆 𝒗𝒂𝒊𝒍𝒍𝒂𝒏𝒕 𝒄𝒉𝒆𝒗𝒂𝒍𝒊𝒆𝒓 ?
𝑬𝒔𝒕-𝒄𝒆 𝒍𝒖𝒊 𝒍'𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒋'𝒂𝒕𝒕𝒆𝒏𝒅𝒂𝒊𝒔 ?
𝑸𝒖𝒆 𝒋'𝒆𝒔𝒑𝒆́𝒓𝒂𝒊𝒔 ?

Nos corps à la dérive | IeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant