Nos corps à la dérive | Ie

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𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐥𝐞 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫𝐚,

𝐎𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐥'𝐞𝐧𝐯𝐢𝐞, 𝐞𝐭 𝐯𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐚𝐢𝐧𝐬𝐢.
𝐒𝐮𝐫𝐯𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐚𝐢𝐧𝐬𝐢.
𝐂𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐧𝐞𝐫 𝐧𝐨𝐬 𝐚̂𝐦𝐞𝐬 𝐚𝐮 𝐬𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞,
𝐒𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐮𝐦𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐟𝐥𝐚𝐦𝐦𝐞 𝐦𝐚𝐥𝐠𝐫𝐞́ 𝐥'𝐚𝐛𝐬𝐞𝐧𝐜𝐞,
𝐄𝐭 𝐥𝐚 𝐝𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞.

~

Marchant dans les rues de Vargues pour retrouver ses camarades, David pouvait sentir son cœur se briser à chaque pas. Devant ses amis, il essayait de faire bonne figure mais son petit jeu fût vite découvert par Andrennan, remarquant les mines tristes que faisait le bleuté quand les regards étaient tournés vers autre part ou que lui-même regardait dans la direction où se trouvait avant la brune.

《David tu vas bien ? Fit le jeune blond en portant un regard amical à son ami.

- Oui ça va. Je suis fatigué, je pense que je vais rentrer, répondit David un faible sourire sur son visage.

- Je t'accompagne. Moi aussi je rentre.》

Les deux jeunes hommes se retournèrent pour faire saluer leur coéquipiers et partirent de la place du village.
Durant leur marche, Andrennan ne savait comment entamer la conversation. Alors, ni une ni deux, le blond posa sa question sans mâcher ses mots.

《Elle t'a repoussé ?

- Hein ?

- Cette fille. Je t'ai vu partir avec tout à l'heure, tu es revenu sans et avec ton air triste. Donc j'en conclus que ça ne s'est pas passé comme prévu.

- Tu conclus bien alors.

- Alors ? Que s'est-il passé ?

- Rien justement. Comme tu l'as dis, elle m'a repoussé.

- Tu devais t'y attendre David.》

Le bleuté eût un petit sourire embarrassé à la dernière du blond car en effet, c'était évident.

Arrivé à un croisement, les deux chevaliers se saluerent et firent route a part jusqu'à ce que chacun soit à son domicile.
C'est la boule au ventre que le bleuté s'endormit.

Les jours passaient mais rien ne changeait. Le moral de David en avait prit un coup évidemment et ça n'avait pas échappé a ses camarades qui le canardaient de questions auquel il ne répondait pas.

Chaque soir, ne sachant pourquoi ou sûrement par habitude le jeune homme se rendait dans cette taverne où ils avaient l'habitude de se retrouver auparavant même si au fond il espérait la voir passer la porte.
Mais évidemment, il avait beau espérer et attendre, rien ne se passait.

***

Emila avait essayé de reprendre sa petite vie d'avant, en alternant entre son travail dans la pharmacie et les sorties avec son frère et Ashley.

Malgré la bonne figure qu'elle montrait, il lui arrivait d'avoir des moments où elle semblait absente, et ses pensées étaient toujours orientées vers une seule chose, une seule personne. Il lui arrivait souvent de repenser à la première fois où elle avait croisé son regard, a ce sourire qu'il lui avait et qui hantait toujours ses pensées.

Évidemment, Thomas avait remarqué ses temps d'absence et il savait qu'il en était en partit responsable. Il ne pouvait pas s'empêcher de s'en vouloir de l'avoir écarté de David et donc d'avoir rendu sa sœur triste.

En rentrant de la pharmacie, il lui arrivait d'avoir envie de se rendre dans leur tanière habituelle mais elle finissait toujours par se résigner et par rentrer chez elle en se disant que de toute manière, il ne voudrait sûrement pas la revoir.

Et c'est ainsi que chacun de leur cotés, ils continuèrent de vivre normalement, même si leur coeur et leur esprit étaient tourné vers l'autre.

~

𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐬𝐩𝐞́𝐫𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐯𝐨𝐢𝐞 𝐝𝐮 𝐫𝐞́𝐩𝐢𝐭,

𝐅𝐮𝐢𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐝'𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐫𝐚𝐩𝐬,
𝐄𝐭 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐬𝐢.
𝐄𝐭 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐬𝐢, 𝐦𝐚𝐢𝐬 ...
𝐄𝐭𝐨𝐮𝐟𝐟𝐞𝐫 𝐧𝐨𝐬 𝐜𝐫𝐢𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐚𝐫𝐦𝐞𝐬,
𝐉𝐮𝐬𝐪𝐮'𝐚̀ 𝐥'𝐢𝐧𝐟𝐢𝐧𝐢 𝐞𝐭 𝐯𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐚𝐢𝐧𝐬𝐢.
𝐌𝐨𝐮𝐫𝐢𝐫 𝐚𝐢𝐧𝐬𝐢.

𝐈𝐥 𝐟𝐚𝐮𝐝𝐫𝐚 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐬𝐢, 𝐨𝐮𝐢 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐬𝐢.
𝐒𝐞𝐦𝐛𝐥𝐚𝐧𝐭 𝐝'𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞𝐮𝐱 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐝'𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐛𝐫𝐚𝐬.
𝐕𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐚𝐢𝐧𝐬𝐢, 𝐞𝐭 𝐝𝐢𝐫𝐞 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢,
𝐓𝐨𝐮𝐭 𝐯𝐚, 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐯𝐚 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐦𝐢𝐞𝐮𝐱.