Galaad - I

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Vous savez ces rêves horribles que vous faites, lorsque vous essayez de courir de toutes vos forces mais que vos jambes restent comme glacées, paralysées par la peur ou simplement que le sommeil vous empêche de bouger un membre, vous avez ce poids dans la cage thoracique qui bloque toute respiration correcte, cette impression que vous êtes poursuivit par quelque de plus gros, plus grand et fort que vous, sans pour autant savoir ce que c'est, vous devez voir exactement ce dont je parle, eh bien c'Est-ce qui était en train m'arriver là maintenant, sauf que ce n'était pas une impression. Je courais aussi vite que je le pouvais, balançant mon arme sur le coté pendant que les bruits des balles qui atteignaient au sol retentissait dans un bruit sourd. Ça ne servait à rien de tirer, appart les énerver encore plus et rendre leurs balles plus précises qu'elles ne l'étaient déjà. Alors je courais, plus vite que je ne l'avais fait dans ma vie entière, même à l'entraînement ou a la sélection je n'avais pas couru aussi vite. Mais je le faisais quand même parce qu'après tout, je tenais à ma vie. Je tenais a vivre même en étant de plus piteux des états, même si ma vie n'était pas si parfaite que ça, je voulais vivre parce qu'à ce moment là, croyez moi, c'est la seule chose à quoi vous pensez. Vous ne pensez plus a servir votre pays, à sauver des âmes innocentes qui sont battues et tuées, votre instinct de survie passe devant tout. Vous ne réaliser même pas que vous avez mal aux jambes, à la plante des pieds, que du sang s'écoule de votre t-shirt et qu'un trou s'y trouve. Je ne sentais même pas la douleur parce que je voulais vivre. Enfin c'Est-ce que je croyais, jusqu'à ce que mon corps soit projeté aux sol par une balle plus précise, mon visage immédiatement envahi par la poussière du sol et ma vision devenant totalement floue. J'allais mourir.

J'allais mourir.

Tout aurait été si simple si j'étais mort ce jour là, si tout ça n'avait pas été réglé comme du papier a musique, chaque gestes, chaque notes exécutée avec précision pour avoir les conséquences attendues.

Je m'étais réveillé plus tard dans l'hôpital de ma ville, avec comme seul souvenir devoir courir pour échapper à la mort. Les mois étaient passés, et la mémoire m'était revenue, en parties. Je me rappelais d'avoir été promu adjudant, ce qui était un exploit pour mon age. A à peine 25 ans j'avais réussis dans des domaines ou beaucoup avaient échoué, pourtant l'école n'a jamais été mon truc. J'ai ensuite tenté de reprendre une vie normale, sans demander le pourquoi du comment je m'étais miraculeusement retrouvé dans un lit d'hôpital à trente minutes de chez moi alors que j'étais à plus de cinq heures en avion. J'ai simplement suivi ces fichues séances de réanimations qui me dégradaient plus qu'elles ne m'aidaient, et c'Est-ce que je fais jusqu'à aujourd'hui. On continue àme rémunérer comme blessé de guerre alors que je ne sais ni pourquoi ni comment j'ai été renvoyé chez moi, appart le fait que j'ai été touche de plusieurs balles, dont une qui à endommagé mon rein. J'ai passé un mois dans un sommeil complet, que ma mère déteste appeler coma car « ça fait bien trop impressionnant » et qu'elle ne voulait pas imaginer qu'un instant ou un autre, je pourrais lui échapper tout en étant physiquement la. Ma vie était donc ça depuis deux ans, je me levais, j'allais en rééducation, je travaillais a demi temps, puis je rentrais. De temps en temps je revoyais d'anciens amis, je sortais, j'essayais d'avoir une vie normale avec cette immense trou dans ma vie. Et qu'Est-ce que c'était perturbant. J'essayais de toutes mes forces de me souvenirs, au point d'en avoir des nausées ou des maux de crâne, mais c'était impossible, et je me sentais si inutile d'être incapable de simplement me souvenir de quelque chose. J'étais passé d'un jeune homme déterminé à un incapable aigri, plus lunatique que jamais, sans pouvoir y faire quelque chose. C'était juste comme ça.

Aujourd'hui j'allais à une énième séance pour ma jambe, un tendon avait légèrement été touché par une balle et même après un an j'avais toujours un douleur au niveau du genou même si elle ne m'empêchait pas de faire quoi que ce soit, le médecin qui me suivait me disait que c'était nécessaire donc même si j'y allais avec mauvaise foi et mauvaise humeur, j'y allais tout de même espérant qu'en étant assez désagréable, il me laisserait partir, mais il avait un putain de morale d'acier, dont je jalousais atrocement. J'avais ça moi aussi. Je l'avais.

J'étais en train de courir sur un des tapis, à un rythme régulier pour essayer de contrôler ma douleur parce que c'était pour ça que j'étais la quand la lumière s'éteignit d'un coup, mon tapis s'accélérant soudainement et me faisant comprendre que non, ce n'était pas une coupure de courant.

« Mais qu'Est-ce que c'est ce bordel?» Les grossièretés étaient devenues une habitude aussi. Je descendais de l'engin qui devenait littéralement incontrôlable, tentant de reprendre ma respiration toujours dans le noir pour que la lumière s'allume de nouveau, mon sac qui fermé à présent ouvert ? Je fronçais des sourcils en l'attrapant et le sentant plus rempli plus qu'il ne l'était. D'abord il se téléportait, ensuite il s'alourdissait ? Je décidais de l'ouvrir, découvrant ma carte d'adjudant, tachée de sang ainsi que le pantalon et le haut que je portais, ce jour là. Pourquoi tout réapparaissait d'un coup? On m'avait dit que mes affaires n'avaient pas été trouvées et qu'elles étaient sûrement perdues, mais pourquoi je venais de tout retrouver là ? Pourquoi maintenant ? Je vidais ensuite le sac au sol, m'accroupissant du mieux que je pouvais pour tout examiner un peu plus précisément, il y avait un papier où était écrit un mot, dans une écriture presque indéchiffrables.

E.V.O.

Qu'est ce que c'était que ça encore ? J'en avais pas eu assez dans ma vie pour presque me faire tuer par une machine et voir réapparaître des choses soit disant perdues ?

Une fois rentré, je m'étais immédiatement dirigé vers le bar où je travaillais, où d'ailleurs j'ai passé mes deux heures avant le début de mon service à chercher partout, sur internet, dans les annuaires du pays, j'ai même suivis les informations en espérant que ça pourrait m'éclairer sur ce que ces trois lettres pouvaient définir. Et après avoir visité une centaine de pages, voir plus, je finissais par tomber sur un site qui me demanda un mot de passe. Un putain de mot de passe. Comment j'étais sensé savoir ça moi hein ?

« Galaad j'ai besoin d'aide là ! » La voix d'un de mes collègues retentit à travers la salle, me faisant lever la tête abruptement.

« J'suis au bar Todd, j'peux rien faire. » Je me concentrais sur mon écran et tentait tout ce qui me passait par la tête, tout, dates de naissances, dates de débuts de guerres,dates historiques, même les choses basiques comme un deux trois quatre, mais rien. Je me butais toujours à ce message.

« Veuillez essayer à nouveau. »

J'allais m'arracher les cheveux de la tête, sans blague; j'avais atteint mon maximum de frustration en une simple journée, et c'était loin d'arranger mon humeur habituelle.

« Excusez-moi ? »
« Quoi ? »

Une voix s'élevait face à moi, ça devait être un client, un client que je venais juste d'agresser.

« Désolé, qu'Est-ce que je peux vous servir ? »

La soirée avait été longue, très longue, si bien que je déclinais l'invitation de mes amis qui me suppliaient d'aller boire un verre, pour marcher rapidement jusqu'à chez moi. J'avais besoin de me reposer, et oublier tout les événements de cette journée. Et après une bonne douche et avoir mangé ce que ma mère m'avait mit dans une dizaine de bols, je m'installais devant ma télévision pour une partie de jeux vidéo. Si je ne pouvais plus servir a quelque chose dans la vraie vie, pourquoi ne pas le faire dans un jeu de guerre virtuel ? Contrairement à d'autres jours, je trouvais mon coéquipier rapidement, et donc, je commençais à jouer. Mais mon fameux adversaire en avait décidé autrement, ne cessant d'envoyer « 8VO » en boucle. Qu'Est-ce que ça pouvait bien signifier bordel ? Il nous faisait perdre notre partie !
« 8VO»

« 8VO»
Lassé par tout ça, et surtout d'avoir perdu ma partie, j'avais finis par lancer ma manette sur la table pour me diriger vers ma chambre en me plongeant dans mon lit la tête la première et plus frustré que jamais.

8VO.

8VO.

Je n'arrivais pas a retirer ce chiffre de ma tête. Qu'est ce que ce satané chiffre pouvait bien vouloir dire.

Puis d'un coup tout paru si clair, comme si c'était évident.

Je sautais de mon lit pour attraper mon téléphone, ouvrant le fameux site pour y taper 8VO.

Mot de passe accepté.

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