Nouvelle 2

537 17 74
                                    

Bonjour ! Avant de commencer, je tiens à préciser que cette nouvelle (très courte), est plutôt un extrait d'une scène que j'aurais dû écrire dans "l'ascension d'un prodige" mais que j'ai abandonnée pour faute de cohérence avec l'univers et l'ambiance que j'avais mis en place. Pour vous donner un contexte, cette scène se serait placée très peu de temps avant que Link ait avoué à Conrad qu'il avait des sentiments pour Zelda (sans doute la veille).

De plus, je demanderais à certain.e.s de ne pas enrager au vu de la scène qui va suivre et d'essayer de comprendre pourquoi les personnes pensent et agissent ainsi. Ça vous évitera de les lyncher pour des raisons absolument débiles...

Bref voilà, bonne lecture ?

oOo


Dans un silence plutôt étrange, Link suivait le poète officiel de la Cour à travers les nombreux couloirs du château. Il ne savait pour encore pourquoi Cassius tenait tant à lui parler en privé mais au vu du visage du Sheikah, le sujet devait être sérieux. Ils se dirigeaient dans la partie nord, visiblement dans un endroit peu fréquenté au vu de l'absence des divers domestiques. C'était en tout début de soirée, le chevalier devait bientôt rejoindre la princesse pour dîner comme à l'accoutumé. Finalement, Cassius s'arrêta au bout d'un couloir et resta dos au prodige.

- Tu te demandes certainement pourquoi je souhaite te parler dans des conditions aussi singulières, commença le poète d'une voix grave. Je pense que tu as pourtant compris, au fond de toi. Non ?

Le mutisme de Link le fit tiquer et provoqua le début de son agacement. Cassius se retourna pour lui adresser un regard froid auquel le chevalier répondit par un froncement de sourcil.

- Je considère ton absence de réponse comme une forme de lâcheté.

Il lui fit pleinement face.

- J'aime la princesse, tu entends ? De tout mon cœur. Je l'ai rencontrée il y a trois ans, j'ai eu un mal fou à devenir poète officiel de la Cour, personne ne voulait m'écouter ou même m'apporter la moindre attention...

Cassius attrapa son habit sheikah juste au-dessus de sa poitrine et le tira légèrement vers l'avant, affichant un air affligé à cause de tous ces souvenirs désagréables qui affluaient dans son esprit.

- J'avais beau hélé les nobles pour leur réciter mes œuvres et leur partager ma passion, personne ne se souciait de moi. Il n'y avait que leur titre et leurs terres qui comptaient à leurs yeux ! Ils se fichent bien de l'art et de la beauté des mots. Ils sont presque aussi bornés que vous autres, chevaliers ! Mais la princesse...

Une lueur d'espoir naquit dans son regard, celui-ci se mit à briller en pensant à l'héritière royale. Ses doigts se détendirent et leur emprise se fit moins forte sur l'épais tissu beige. Link se contentait de l'observer en silence, toujours inexpressif face à son interlocuteur.

- Vois-tu, la princesse a été la seule qui m'a accordé une once d'attention, poursuivit Cassius d'une voix blanche. C'est la première personne qui m'a écouté et qui a apprécié mes chants. Sans elle, je serais resté dans l'ombre de la noblesse, un vague objet de décoration et de curiosité. Elle m'a enfin donné une valeur que je cherchais depuis toutes ces années.

Sa main glissa sur son ventre jusqu'à tomber dans le vide. Le jeune poète serra les dents, une voile sombre sembla passer sur son visage.

- Grâce à elle, j'ai eu le privilège de devenir le poète officiel de la Cour. Comment ne pas lui en être reconnaissant ? À partir de ce jour-là, je me suis dévoué corps et âme pour elle, j'ai même été le premier à voir la tristesse qui l'habitait et à tenter de l'en guérir. Mais toi...

Histoires courtes sur The Legend of ZeldaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant