"Tu es si froide."
Ces quelques mots, que l'on vous avait adressés si souvent, hantaient votre esprit. Ceux-ci semblaient être les seuls à vous définir, vous le pensiez depuis enfant déjà. Votre personnalité relevait d'une certaine complexité, on vo...
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Alors que vous étiez occupée à tenter d'attraper les étoiles, votre téléphone retentissait, dans une faible sonnerie, accompagnée de vibrations, signe que vous aviez reçu un message. Vous vous jetiez sur l'objet qui était si insignifiant à vos yeux quelques heures auparavant, manquant presque de chuter de votre lit avec le boîtier électronique que vous teniez.
Vous n'étiez pas surprise de voir que l'auteur du message était votre camarade, celui-ci vous souhaitait une bonne nuit, ajoutant qu'il était fatigué et qu'il préférait ne pas avoir à dormir sur sa table et avoir le dos en compote, encore. C'est avec un petit pincement au cœur que vous lui souhaitiez à votre tour de passer une bonne nuit, reposante. Qu'alliez vous faire, maintenant que vous vous retrouviez seule face au vide immense de cette voûte? C'était bien la première fois que vous vous posiez une telle question, cela vous fit rire. À croire que la présence du brun était suffisamment plaisante pour que celle-ci vous fasse oublier le solitude. Ce n'était pas pour vous déplaire, mais cette idée semblait vous troubler.
Retournant le problème dans votre tête, toute la nuit, vous n'aviez pas réussi à rejoindre Morphée, si bien qu'au petit matin, quand les rayons du soleil vinrent se heurter à votre peau, puis vos yeux, vous grogniez. D'un pas las, vous alliez admirer les ravages de votre nuit devant votre miroir. Vous tiriez vos joues, pour déformer vos cernes, et cligniez des yeux à maintes reprises, espérant faire disparaître les rougeurs y étant présentes. Mais rien n'y fit.
Il était trop tard pour que vous puissiez rattraper quelques heures de sommeil. Vous n'aviez même pas le temps de faire une sieste! Sans perdre plus de temps, vous preniez dans votre armoire votre uniforme accompagné d'un sweat et filiez dans votre salle d'eau. Vous vous prépariez donc à la hâte, en prenant quand même le temps d'arranger votre teint et vos cernes par le biais de correcteur.
Téléphone en main, écouteurs aux oreilles et argent en poche, vous sortiez de chez vous, en arrivant près du lycée vous alliez vous acheter un déjeuner, histoire de ne pas avoir à attendre midi et entendre votre ventre crier famine. Vous retourniez à votre endroit favori, vous asseyant à une barrière en grignotant. Après avoir couru comme si votre vie en dépendait pour ne pas être en retard, vous vous étiez accordé une petite récompense, un cupcake que vous savouriez, n'en laissant pas une miette. Votre visage en était illuminé tant la gourmandise vous plaisait, ce que Jotaro ne manquait pas de remarquer en arrivant.
"Je vois, même pas tu m'aurais proposé d'en avoir, commença t'il, sa voix empreinte d'une fausse vexation. Vous mordiez bêtement à l'hameçon, trop crédule pour comprendre sa taquinerie. -Non non, attends je t'ai prit un truc! Commençâtes-vous, en le retenant d'un main, fouillant votre poche ventrale de l'autre, vous en sortiez un paquet qui tenait dans votre paume, que vous lui donniez. -Mh, je le pensais pas, tu sais, fit-il, replaçant sa casquette, cachant de ce fait le faible sourire qui s'était incrusté sur son visage. -Prends-le, je l'ai quand même acheté pour toi, fîtes vous, poussant l'objet vers lui."
