chapitre deux

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Les mots manquaient au métis alors, sans rien dire, il fit entrer la jolie brune dans cet appartement qu'elle connaissait si bien. Il lui prit calmement les mains, mais Assia était incapable de prononcer un seul mot. Elle était beaucoup trop choquée par ce qu'il venait de se produire dans l'appartement d'à côté et le fait qu'elle en soit l'auteur la choquait encore plus. « - Explique-moi, calmement. » Assia balaya la pièce du regard, puis celui-ci se posa sur les yeux sombres de Zayn. Alors, elle lui raconta tout, du début jusqu'à la fin, quelques fois bégayant à causes des larmes. Puis, elle posa son regard sur le métis, attendant une réaction qui ne venait pas. « - OK, alors, tu vas d'abord aller prendre une douche, d'accord ? Moi, pendant ce temps-là, je lave le couteau et je vais te chercher une tenue de rechange. Après, tu iras prendre quelques affaires dans ton appartement, le simple nécessaire surtout. Et tu me rejoins. Ensuite, on part. La suite, on y réfléchira quand on sera en voiture. » Il prit délicatement le couteau entre ses doigts, esquissant un sourire rassurant à la jolie brune.

Tous les mots se bousculaient dans la tête de la jeune Deakin, encore troublée. Pourtant, elle réussit rapidement à trouver le chemin de la salle de bain. Assia se dévêtit pour aller dans la douche, laissant l'eau couler sur son corps chaud sans prononcer un mot. Que se passerait-il lorsqu'ils seraient partis ? Elle revivait encore toutes les scènes, elle se revoyait plantant sans regret ce couteau dans le ventre de l'homme, mais aussi dans celui de sa propre mère. Elle regrettait tout. Quelques larmes commencèrent à se frayer un chemin sur sa joue, et elle éclata en sanglot, se laissant glisser contre la paroi de la douche en couvrant son visage de ses deux mains. Ça n'était sûrement pas le moment de se morfondre ! « - Pourquoi es-tu si faible, Deakin ? » Les dix minutes passées dans la douche furent longues, pleines de pensées qui se bousculaient dans son esprit. Puis, une fois sortie, serviette autour de la poitrine, Assia passa une main sur ses vilaine joue rougis pour enfin oser se regarder dans le miroir. Elle trouva, à côté de celui-ci quelques habits qui lui permettraient de se vêtir avant d'aller faire sa fameuse valise. Il avait choisi tout ce qu'il y avait de plus simple.

Une fois habillée, elle sortit de la salle de bain, croisant le regard de Zayn qui, lui, était occupé à faire sa propre valise. Assia se stoppa en le voyant sortir une arme, puis deux. « - Tu m'avais dis que tu avais une arme au cas où, pas toute une artillerie. »

Un rire gêné s'échappa des lèvres du métis, avant qu'il ne réponde : « - C'est juste au cas où. »

« - Au cas où tu devrais tuer trois personnes en même temps, c'est ça ? »

« - Oh, tais-toi et va chercher des vêtements. » Il rit de nouveau. « - Ça va mieux ? »

Bien sûr, dire que les marques sur ces yeux étaient presque invisibles serait mentir. Il les avait bien vu, ces quelques marques. Pourtant, Assia ne put qu'hocher la tête pour tourner les talons et partir dans cet appartement, qu'elle ne reverrait plus jamais. Elle préféra contourner la chambre de sa mère, simplement parce que la vue de ces deux corps désormais morts dans leur propre sang lui donnerait de nouveau envie de pleurer. C'était sa mère après tout, et après tout ce que celle-ci avait fait pour elle, voilà comment Assia la remerciait, en la tuant. La jeune brune déglutit à ces pensées, puis elle se dirigea vers sa chambre et ouvrit sa valise. Elle se sentait stupide.

A vrai dire, la jeune Deakin ne prit même pas le temps de regarder ce qu'elle mettait dans sa valise. Elle mit les nombreux vêtements qu'elle avait dans sa commode et toutes les autres affaires de toilette dont elle ne pouvait se passer. Assia ne savait pas du tout dans quoi elle s'aventurait, et elle ne savait pas si elle devait s'en réjouir ou non. Après tout, elle avait toujours adoré l'aventure, alors partir à l'inconnu n'aurait jamais pu la décevoir. Mais, aujourd'hui, face à toute cette précipitation et tous ces évènements, Assia n'avait plus envie de partir, elle souhaitait juste retourner en arrière.

criminal lovers // zmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant