𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒

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« Signature »

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Si Emma avait su à quel point une traversée en bateau était inconfortable, elle aurait peut être revu ses positions sur le marché passé avec la couronne d'Angleterre

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Si Emma avait su à quel point une traversée en bateau était inconfortable, elle aurait peut être revu ses positions sur le marché passé avec la couronne d'Angleterre.

Voilà maintenant 3 jours qu'elle avait quittée les côtes Anglaises, et pourtant elle avait l'impression de ne pas avoir avancée d'un pouce.
Le vent était d'une telle force qu'elle s'étonnait que le bateau flotte toujours. Il grinçait lorsque les vagues frappait la coque d'une trop grande intensité, et cela n'avait rien de rassurant.
Elle était confinée dans sa cabine, assise sur le bord du lit avec un seau qu'elle remplissait à rythme régulier de ses tripes et boyaux.

Sa femme de chambre était dans le même état qu'elle, et ça la réconfortait. Elle n'était pas là seule à se demander comment il était possible de survivre dans un tel endroit pendant encore 2 semaines.

Quelques coups se firent entendre sur la porte, Emma qui s'apprêtait à se lever, fut vite rattrapée par sa femme de chambre qui lui jeta un regard étonné d'une telle habitude.
Une princesse ne se levait pas pour ouvrir une porte, elle était destiné à des taches bien plus nobles.

Qu'est-ce que c'était ridicule !

Un homme d'une trentaine d'années survint dans la chambre, après une petite révérence parfaitement exécutée.
Ses cheveux blonds était parfaitement lisses, un air suffisant affiché sur le visage, des vieux livres coincés sous le bras, il la salua.

« - Bonjour votre altesse, je suis Harold Devonshire, votre précepteur principal. Je serai chargé de vous enseigner un condensé de tous ce que vous devez savoir avant d'arriver. »

Il fit une pause, s'attendant peut être a une réaction de sa part. Mais Emma excellait dans l'art de ne rien laisser paraître et d'éviter les longues conversations, s'il y avait quelque chose à dire, il lui communiquerait. Elle n'allait pas gaspiller de la salive pour lui.

« - Une fois là-bas, deux précepteurs vous inculqueront la langue française, les danses de la cour... »

Elle n'écouta pas la suite, ça ne l'intéressait pas. Mais elle allait devoir apprendre beaucoup de choses, c'était certains. Une servante ne devient pas princesse du jour au lendemain, et cet exercice demandera sûrement des années voir une éternité avant qu'elle se comporte comme tel.

« - Nous commençons notre premier cours aujourd'hui, j'ai pensé qu'une séance d'écriture vous serait fort utile. Savez-vous écrire ?

- Non, et je ne sais pas compter bien loin.

- Il sera difficile de faire cela avec toute cette agitation, mais cela ne sera qu'un exercice de plus. »

Emma passa trois heures avec son professeur, l'esprit fumant. Son poignet lui grattait douloureusement et sa main chauffait par l'effort. En plus d'apprendre le tracé des lettres, elle devait s'habituer à la sensibilité de la plume. La jeune fille ne compta plus le nombre de fois qu'une tache d'encre noircissait entièrement un mot. Le précepteur regardait d'un œil inquiet son exercice, il fallait qu'elle apprenne bien et rapidement. A cette allure, le programme dont il était chargé ne se finirait pas avant leur arrivé.

Mais Emma n'était pas une mauvaise élève, si elle ne progressait pas rapidement, la France remarquerait cet échange, et elle ne pourrait plus se vanter d'être vivante. C'était la mort qui la guettait si elle ne se dépêchait pas. Et c'était une motivation nécessaire qui la fit passer des heures à écouter avec attention chacunes des choses que lui inculquait son précepteur.

Elle n'aurait jamais pensée que l'éducation d'une princesse était aussi compliquée et exigeante. Rien que la façon de marcher était importante et aussi significative que son comportement.

D'ailleurs, lorsqu'elle avait dû apprendre la signature de la princesse Victoria, et avait ressenti une pointe de culpabilité. Ces traits fins et bouclées étaient loin de correspondre à son écriture encore tachée d'encre.
On disait qu'une signature révélait intimement le comportement de son auteur, mais qui était la princesse Victoria ? C'est vrai, on s'était évertué à lui apprendre comment se tenir, comment manger, comment parler. Mais on ne lui avait jamais parlé de comment la princesse agissait.
Et pourtant, c'était le plus important à ses yeux.
Lorsque Emma en avait demandé la raison à son précepteur, il avait paru désemparé et surpris d'un tel changement de sujet. Surtout qu'Emma parlait peu, il se devait de lui répondre avec justesse :

« - Et bien vous devez apprendre beaucoup de choses pour cette période. Il me semble que...

- Justement, pour pouvoir me faire passer pour elle, il faudrait que je la connaisse un minimum. Que sait le Roi a son sujet ?

- Rien d'important, c'est pour cela qu'on ne vous enseigne rien sur elle. Il y a plus urgent. »

Sa voix trahissait un certain angoisse, que se passait-il ?Emma ne croyait pas un traitre mot de sa prétendue excuse, quand bien même le Roi ne sache rien, dans une cour il n'y a pas qu'un roi. Et elle serait sûrement amené à discuter avec des amis de la princesse, avec le peu d'informations qu'elle avait, la supercherie serait découverte sur le champ.

Il y avait quelque chose, le regard fuyant de l'homme le confirmait, Emma se mit à imaginer que son altesse Victoria aurait pu être tué par sa propre famille. Après tout, cela expliquerait ce malaise.

Non c'était ridicule, il y avait bien un problème, mais delà que la couronne trahisse l'un des siens, il y avait une certaine marge n'est-ce pas ? Elle se promit d'en discuter avec Jacob, il trouverait certainement les mots justes pour la rassurer.
Oui, il fallait vraiment qu'elle arrête de s'en faire et qu'elle se concentre sur son apprentissage.

 Oui, il fallait vraiment qu'elle arrête de s'en faire et qu'elle se concentre sur son apprentissage

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L'étoffe d'une ReineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant