Fragment 3 : Sans répit

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Depuis combien de temps suis-je ici ? Je ne le sais pas. Mon esprit s'est éveillé depuis peu, mais je ressens déjà les douleurs causés par ma chute.

Que s'est-il passé ?

Jamais je n'avais vue une tel chose dans ma vie. Une tel puissance. Je ne sais pas ce que c'était, mais une chose est sûr, jamais je n'avais eu aussi peur...

J'ouvre mes yeux, balayant la terre qui s'est déposé sur mes paupières.

Il fait encore nuit. Cela veut dire que je n'ai pas dormi si longtemps que ça. Mais alors, ce bruit titanesque a peut-être eu lieu il y a vingt minutes, ou trente ?

Et si ça se reproduit ?

Je tente de bouger, mais mon corps et recouvert de branches. Je me remue, ignorant les tiraillements douloureux de mon corps. Je me redresse tant bien que mal, poussant les débris qui me recouvraient.

Me voilà assise au sol, dans un tas de feuilles et de terre. La forêt est sombre, et je ne vois que ce que le clair de lune me permet de voir.

Je dois rentrer. Si je reste ici, je risque de mourir de froid ou de me faire tuer par un animal sauvage. Je me lève en faisant la grimace, tellement mon corps me fait souffrir. Je ne peut pas le voir, mais je suis sûre que je suis couverte de plaies de la tête au pied.

Je fait un pas, puis un autre, dans une direction inconnue, en espérant que se soit le bon.

Je me déplace lentement, essayant de faire le moin de bruit possible.

Tout est si sombre. Mon cœur palpite, et la peur commence de nouveau à m'habiter.

Deux minutes. Cinq minutes. Dix minutes.

Une éternité que je déambule dans cette forêt en me prenant des branches et en butant sur des rochers. Mes pieds me font terriblement mal, ce qui m'apprendra à venir en forêt pied nus.

Je marche sur quelque chose de piquant, me tirant une grimace. Je m'arrête en m'apuyant sur une branche d'arbres, et tente de retirer cette épine ou peut importe ce que c'est.

- Mais attend moi !

Je me fige sur place. Mon cœur accélère, et ma respiration devient haletante.

Quelqu'un est la..?

- Si tu te depêchais un peu, plutôt !

Des voix. Si proches.

Qui ? Leurs voix ne me disent rien.

J'entends des bruits de pas.

Qui !?

Mes spasmes sont si fort que ma jambes ne tient plus en place. Je glisse, et atterri à genoux par terre. Mon dos craque, et la douleur devient insoutenable.

- Tu as entendu ?

J'écarquille les yeux, prise de panique. Ils m'ont entendu.

Ignorant la douleur, je me lève et cour aussi rapidement que mon corps me le permet. Des branches me fouettent le visage, mais je ne m'en occupe pas. Je cour, sentant une présence derrière moi. On me suit, j'en suis sûre.

Non...

Je cour plus vite, me tordant la cheville à plusieurs reprises. La douleur est si forte, je n'en peux plus.
Soudain, ma jambe rencontre une branches, et je m'étale violemment au sol.

J'ai le souffle couper.

À côté de moi, des bruits de pas rapide, et enchaînés. Un grognement retend, non loin de moi. Je ferme fortement les yeux, priant pour que cette choses ne me voit pas...

S'il-vous-plaît...

Après un long silence, un sifflement résonne dans la forêt, un sifflement d'humain. Les feuilles remuent autour de moi, suivit de bruits de galops s'éloignant de plus en plus.

Maintenant, le silence.

Il est partit. Merci...

Je reste allongé un moment, puis décide de me relever. Il faut que je reprenne la route.

Je reprend ma marche, perdant peut à peut espoir.

Pourrais-je un jour rentrée chez moi ? Pourrais-je de nouveau prendre ma mère et ma sœur dans mes bras ? Seul dieu le sait.

Mon corps est lourd, et la fatigue me prend. Je ne peut pas m'arrêter.

Je me demande bien qui étaient ces personnes. Ils étaient deux, mais si ça se trouve ils sont plus nombreux. Que faisaient-ils ? Je n'en sais rien, mais quelque chose cloche. Ont-ils un lien avec ce bruit étrange ? Tant de questions qui resteront peut-être sans réponse.

Je lève les yeux vers le ciel. Pourquoi la nuit est-elle si longue ? Pourtant, quand je dort, elle passe à une vitesse...

Tout à coup, mes yeux s'illuminent, tel dans un rêve. Au loin, le chemin qui m'a amenée jusqu'ici, trône au milieu des arbres. Je l'ai enfin retrouver.

Enfin...

J'ai les armes aux yeux, tellement l'émotion est grande. Je vais pouvoir rentrer... Enfin...

Je cour, oubliant mes douleurs. Je traverse ce chemin, souriant de toute mes dents, versant des larmes de joies.

Arrivant dans mon quartier, je tombe à genoux, pleurant de toute mes forces. Je suis si fatiguée, et la douleur est si présente...

Des lumières sont installés sur une maison.

Ils m'attendent...

J'avance en rampant vers la deuxième maison à droit de la rue, utilisant mes dernières forces. En arrivant devant la porte, je sais que je ne vais pas tarder à sombrer. Levant mon bras, je tape avec le peu de mes forces sur la porte.

- M... Maman...

Fragment du Ciel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant