Paysage

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Le brouillard absorbe le paysage, il lui retire toutes couleurs pour le transformer en film des années cinquante. Le noir et blanc se distingue l'un de l'autre, se mélange en une nouvelle couleur. Nos pieds semblent flotter sur de petits nuages à chaque grands pas que l'ont fait. Au loin, notre vision se brouille, tout est flou. On ne voit rien et c'est ce qui est beau, entrapercevoir quelque chose qui n'existes plus. Ça disparait sous la brume et on arrive tout de même à attraper sa lumière sous un certain angle. Comment peut-on sentir la beauté d'un inexistant ? Je pense que c'est ça qui le fait beau, le fait qu'il n'existe pas et que nos yeux puissent toujours le capter. Plus on avance, plus le brouillard nous enveloppe, nous aspire. Il passe derrière nous afin de nous dévoiler un peu plus du paysage. Ses bras nous entourent, nous guide dans l'obscurité. Les étoiles, petites dans le ciel, nous montrent que le ciel n'est pas envahit. Le brouillard n'attaque donc que les hommes. Les fantômes sortent de leur infini solitude pour s'amuser avec les peurs des hommes. Ils dansent avec les ombres de ces trouillards, les frôlent de si près qu'ils peuvent en goûter leur chaleur. Toutefois, le soleil se lève doucement, chasse le brouillard qui avait envahi la Terre. Les ombres disparaissent, se dissipent. Les yeux voient de nouveau des choses existantes, des choses bien réelles et défini. La magie, les ténèbres, les fantômes sont partis comme aspirés par le soleil. Il ne reste plus rien. Le jour débute et la routine aussi.

Mes motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant