Chapitre 3: L'espoir

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CHAPITRE 3
Samedi 14 novembre, je pouvais enfin profiter des rayons de soleil sans me préoccuper de la présence des infirmiers au tour de moi. La liberté, ce sentiment que nous cherchons tous et dont la saveur est plus mythique que celle d'un caviar. Mais peut-on se considérer comme libre lorsque nous dépendons d'un fauteuil roulant et de l'aide de bons samaritains ? La liberté au final n'est elle pas une illusion créé par les sages pour voiler les yeux de ceux qui espère un jour embrasser le bonheur éternellement ?
Lorsque tu est au fond du gouffre, tu as l'impression d'avoir tous les problèmes du monde mais une fois que tu rencontré certains de tes pseudos-semblables, tu comprends vite que rien n'est égal dans la vie. Il y en a qui vivent en comptant les heures jusqu'à leurs derniers souffles ; ceux là qui savent déjà quand et comment ils quitterons ce monde. Comment se sens on lorsque au fil des jours nous voyons cette lumière aveuglante qui nous appelle vers un autoroute éternelle ? Je ne saurait répondre explicitement à cette question, mais je me permet d'y réfléchir profondément et mûrement.
C'est justement ce lundi 23 novembre là que Julia m'emmenai dans son 'fameux' groupe de soutien pour adolescents. Je dois avouer que c'était super flippant de voir tellement d'ados de mon âge dans ces situations dramatiques. J'avais un tout petit peu peur d'y être.  Mais j'ose croire qu'il fallait bien faire le pas. N'est-ce pas  ? Julia organisait ces réunions dans un gymnase pas loin du lycée Étoiles de demain.  À première vue, ça avait tout l'air d'être une réunion pour alcoolique anonymes mais lorsqu'on y mettait les yeux plus près, on pouvait cet armoire bordeaux dans lequel s'y trouvait un tas de livre sur la personnalité humaine, la biologie, les maladies ainsi que les troubles psychologiques.
-    Alors j'aimerais vous présenter un nouveau membre dans notre famille. Son nom est Erwin Springsteen...Je le laisse donc la parole. Disait Julia aux autres ados du groupe
-    Bonjour Erwin (tout les membres du groupe)
-    Alors Bonjour. Comme Julia venait de le dire, (en souriant) Je m'appelle Erwin Springsteen, j'ai dix-sept ans et je pratiquait du skateboard jusqu'à ce qu'un accident ne viennent changer mes plans. Je suis en Terminale au lycée John Smith et comme vous vous en doutez sans doute je n'y suis plus allé depuis mon accident et pour vrai dire je ne compte plus y aller.
-    Merci beaucoup Erwin pour tes confidences. Je ne te l'avait pas dit au par avant mais j'étais abonné à ta page YouTube et tu étais un de mes influenceurs favoris. J'ai malheureusement assisté à ton accident en direct et je n'ose même pas imaginer ce que t'as vécu depuis se jour. Ta vie à basculé en un temps éclair mais il est temps de te relever de ta chute. Un homme n'est pas jugé par le nombre de fois qu'il à trébuché mais au contraire par sa capacité à se relever de ses chutes. Tu est désormais un des nôtres. Alors voici Angel...Ici c'est Myriam... Là nous avons Anthony...Voici donc notre rocks tard du groupe, son nom est Simen....(Elle fait la présentation de tout les membres du groupe)...Alors Erwin tu connais déjà un peu de moi , un peu comme vous tous ici d'ailleurs...mais j'aime bien faire ma starlette alors Je vais quand même me présenter (ils se mettent tous à rire) je m'appelle Julia  Carter, j'ai dix-sept ans et quand j'avais treize ans, je rêvait d'être pâtissière. Dorénavant, je n'ai plus le courage de m'approcher des fours. Chaque fois que j'essaye, j'ai comme des flash qui me viennent en tête et le sentiment qu'il apporte est un troupeau profond. Avant j'étais pleine de vie, je me suis toujours d'ailleurs, mais j'ai perdu une partie de moi.
Ce fût  une journée hyper lucrative. Je découvris tellement simple de personnes différentes mais qui étaient tous connectés par les mêmes liaisons.  Ces liens qui les unissaient étaient tellement puissants et étrange à la fois. J'avais l'impression d'appartenir à une famille dès lors. Une vrai famille cette fois. Une fois que je suis sortit de l'hôpital, tante Carla est retourné chez elle, à l'autre bout de la ville. Ma mère elle jouais dans deux camps. Elle était avec moi en le week-end et en semaine elle travaillais dans d'autres pays.
Lorsque j'ai dit au groupe de soutiens que je n'étais plus jamais allé à mon lycée, j'étais en train de mentir. Ce mensonge me permettait croire durant un instant à une idéologie qui s'éloignait peu à peu de moi.  Je voulais persuader mon esprit que je n'avais plus aucune crainte. Mais au final on ne peut pas mentir à son esprit.
Le lundi précédant ma venue au groupe de soutiens, je demandait à ma mère de m'accompagner au lycée, chose qu'elle fit évidemment. En si peu de temps, j'avais l'impression que le lycée avait tellement changé. J'avais cet habitude selon laquelle lorsque je traversait les couloirs du bahut, tout le monde le regardais, m'admirait et m'appréciait. Mais à ma grande surprise, ce ne fut plus le cas. Personne ne s'approchait de moi, pas mêmes ceux que je croyais être mes amis !
Lorsque j'entrait dans la salle de classe, je vis le visage d'Armel, accompagné de tous mes amis du passé. Ils avaient l'air tellement heureux. Le peu d'attention que j'eus était un 'coucou'  de la part de Jason, un membre de l'équipe de basket-ball du lycée. La journée passait et j'écoutais avec douleur tout ce qu'ils racontaient derrière mon dos. J'écoutais ces rires moqueurs sortir de la bouche d'Armel me il y avait rien au tour de moi qui pouvait me réconforter. Comment un garçon traumatisé et en plus avec des jambes inutiles peut-il se battre ? Le mieux n'est-ce pas de se renfermer sur lui même et de subir son traumatisme tout seul?
Ma mère avait prise sa journée ce jour là afin de s'assurer que mon retour à l'école se passe bien. Le soir à la sortie du lycée , elle m'attendais avec sa voiture au parking. C'est l'infirmière du lycée qui m'a aidé avec mon fauteuil roulant jusqu'au parking. On est rentré aussitôt à la maison.
-    Alors Erwin c'était comment ce retour à l'école ?
-    Chiant comme toujours. Ce mot défini parfaitement l'école.
-    Quelqu'un t'a-t-il fait quoi que ce soit ? Tu sait tu peut tout me dire.
-    T'inquiète maman il y avait rien de tragique à l'école. J'ai pu géré .
-    Alors si le cas demain tu iras ?
-    Ouais je ferrais de mon mieux maman.
-    Justement à  ce sujet faut qu'on parle...
-    Parler de quoi donc maman ?
-    Je doit voyager de toute urgence ce soir pour le boulot mais ne t'inquiète pas j'ai déjà tout prévu.  Il y a un chauffeur qui viendras te chercher demain et avant même ton retour qu'il sera là à t'attendre au parking de l'école. Je me demandais bien quand tu allais finir ton cirque. Tes valises sont faites ? Allé la porte est ouverte ! Va-t'en ! Abandonnes moi aussi.
-    Erwin mon chérie tu ne peut pas dire cela ! Tu sait bien que si je me bas autant c'est pour ton bien. N'oublies pas ce que le docteur nous a dit après les derniers examens...on peut tenter une dernière opération et si sa se dit tu pourras enfin laisser se fauteuil roulant. Soit optimiste. Nous avons besoin d'argent pour tout ça mon bébé. Je n'ai aucun soutien financier mais je vais me battre pour ton bonheur. J'ai fait des erreurs dans le passé et je l'avoues  mais ta présence dans ma vie est la seule chose dont je suis certaine ne pas être une erreur.
-    (Émue) Nous nous battrons ensemble maman
-    Je t'aime plus que tout mon fils. Quelque soit tes choix tes choix je vais te soutenir mon ange.
-    (On se fait des câlins)
...
Le lendemain, je fit de mon mieux et j'allais à l'école.  Mais avant la mi journée, se fut de trop pour moi. Ce que je vivait devenais assez alors je quittai le bahut le cœur ensanglanté. J'appelais Julia lorsque j'arrivai au parking et elle vint une dizaine de minutes plus tard. On fit le tour de la ville dans sa voiture et je pu au moins durant un instant avoir les idées claires et concis.
C'est fou comme les gens peuvent changer sans que l'on ne s'en rend compte. En même temps la personnalité humaine est l'une des choses les plus changeante et étrange qui puisse exister. Beaucoup de personnes y ont mis de l'énergie pour la comprendre mais elle est d'une complexité sans pareil et dont seul un génie divin pourrait résoudre l'énigme.

Erwin Springsteen (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant