EP.7 [CORRIGÉ]

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EP 7
« THE GAZE HIDED »

La nuit noire commence à tomber. 
Je ne suis pas ravi à l'idée de dormir, surtout ici et avec eux ! 
Mais je n'ai aucun moyen de contacter Mike, et je n'ai pas de famille ou d'autres amis ici. Je suis venu m'installer ici uniquement pour mon travail. 

Les grandes vacances commencent ce soir. 
Il n'y a donc personne en ville ou, parmi les quelques personnes qui restent, aucune ne doit sûrement connaître ce quartier. 

Cependant, ce n'est pas ce qui me dérange le plus pour le moment, car je suis juste terrifié à l'idée de dormir ici. 
Mais je ne peux tout simplement plus retourner dans l'immeuble. 

Le prêtre s'approche de la porte. Il sort de sa tenue de prêtre noire une clé dorée, un peu rouillée. Il la met dans la serrure et la tourne une fois, vers la gauche : la porte s'ouvre. 

Elle donne sur le hall de l'église. Il fait tellement noir que l'on distingue à peine les sièges destinés à la prière et le socle tout devant. C'est tellement délabré que cela en devient triste. Il y a de la poussière partout, le bois des bancs est écaillé, et leur couleur est une sorte de marron grisâtre. 

— Faites comme chez vous, dit le prêtre. 

Je n'en suis pas sûr. 
Il fait froid parce que tout est ouvert ; l'église n'a pas de murs. Je n'avais pas remarqué ce détail auparavant, probablement à cause de la peur, bien que cela soit pourtant flagrant. 

— Il fait assez froid, n'est-ce pas ? poursuit le religieux. 

Nous acquiesçons en tremblant de froid. 
Le prêtre retourne à la porte et tire sur une corde en laine rouge accrochée au plafond. 
On entend alors un bruit sourd, et soudain, des volets gris descendent les uns après les autres jusqu'à plonger l'édifice entier dans une obscurité totale. 

Je frémis, mais je ne fais aucun geste. Je ne vois plus rien. L'obscurité peut être un avantage pour certains, mais un inconvénient pour d'autres. 

— Il fait si froid... dis-je. Vous ne pensez pas que nous devrions dormir dans nos chambres respectives ? 

Un silence de mort règne dans ce sanctuaire, à la fois saint et effrayant. 

Puis, une lumière apparaît au fond de la salle. C'est le prêtre qui allume des bougies dans des lanternes transparentes. Heureusement pour moi, leur rayonnement est assez puissant pour distinguer tout ce qui se passe. 
Ils sont tous là, autour de moi, immobiles, en train de me regarder en silence. Je racle ma gorge, profondément mal à l'aise. 

Deux hypothèses me traversent alors l'esprit : 
La première est que, comme moi, ils ont eu l'instinct de ne pas bouger, car le manque de sécurité et l'incapacité de se défendre pourraient mettre leur propre personne en danger. Si quelqu'un agit, il deviendrait forcément un potentiel suspect. 
La seconde, qui est la plus effrayante et totalement saugrenue, est qu'ils étaient là, à me regarder depuis tout ce temps, attendant une réaction ou un mouvement de ma part. Et je ne sais ce qui aurait pu se passer. 

[TOUT LES PERSONNAGES , LIEUX ET ÉVÉNEMENTS SONT FICTIFS]

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