Chapitre 11

15.3K 169 11
                                    


Je n’arrivai pas à croire ce que je lisais, maman donnait tout mon argent, l’argent de mon corps, l’argent qui était destiné à nous faire sortir de l’eau , à mon géniteur, c’est un cauchemar, ce n’est pas possible que quelqu’un soit aussi aveugle ! C’est un rêve et je vais me réveiller. Qu’est-ce qu’a cet homme pour qu’elle l’aime autant ? Qu’a-t-il de si spécial pour qu’elle laisse sa dignité et surtout le bonheur et l’éducation de ses enfants pour lui ? Ne l’a-t-il pas envouté ? Cette situation est vraiment irréelle.
J’avais plus de batterie, je mis ma puce dans son téléphone et appelai ma tante.

-allo tata c’est Olivia

- ah oui ma puce comment tu vas ?

- mal tata vraiment très mal.

Je lui expliquai la situation, je lui contai tout mon périple, le mal que je me suis donné à rassembler l’argent des créanciers et le donner à ma mère pour finir dans les mains avides de mon géniteur.

- Ma chérie on ne peut pas aider quelqu’un qui ne veux pas être aidé ! tu es trop jeune pour subir ça je te conseille de vivre ta vie si tu peux l’aider aide la mais sans toutefois trop t’impliquer là-dedans.

- d’accord tata… euh tata... j’ai pensé à quelque chose, se pourrait-il qu’elle soit envoûté par lui ? Ça pourrait tout expliquer.

- Non, il n’y’a aucun envoûtement. Au début on avait pensé comme toi, quand ton père venait la chercher chez nous, ma mère ne le voulait pas, elle a refusé mais ta mère s’est entêté et à épouser ton père. A l’époque déjà il la battait même devant nous, notre mère avait fait recours à un marabout qui nous affirma qu’elle jouit bien de tous ses sens. Ta mère est juste entêtée.

Mon espoir redescendit, le seul rempart sur lequel je me raccrochai s’était effondré, je devais me rendre à l’évidence ma mère était bien et bel une femme  ''bête'' une femme sans amour propre.

-En fait tu n’es pas la victime d’un envoûtement tu es bel et bien lucide dis-je en regardant ma mère droit dans les yeux avec dédain.

Mes frères, ma mère et moi nous prenions notre petit déjeuner ensemble, la veille je n’avais pas pu fermer l’œil et ce matin je comptais mettre les choses aux clair sans passer par quatre chemins et ce devant mes frères.

-pardon ? De quoi tu parles ? Demanda-t-elle en prenant une bouchée de pain

Avec un sourire insolent je lui répondis :

-j’ai appelé tata Hélène hier et bonne nouvelle tu n’es pas envouté ! Tu n’es juste pas très futée.

A en croire son visage elle était complètement perdu, aucun son ne sortait de sa bouche grande ouverte. Je me retournai vers mes petits frères et dit à leur attention :

- cette femme a donnée l’argent que je lui avais remis pour rembourser ses dettes à notre géniteur ainsi que les cinquante mille qui était destinée à achéter vos habits pour la fête d’hier soir.

Je sortis de la poche de mon Kabba son téléphone portable et le passa à Idriss pour qu’il puisse constater de lui-même

-voila ! Tous ses messages, elle refuse de revenir en ville pas parce qu’elle a honte non ! Loin de là mais pour papa, cet homme qui ne l’aime pas !
J’avais dit cette dernière phrase assez forte pour qu’elle en soit ébranlée.

Idriss me pris le téléphone des mains, le visage baissé  vers le téléphone les yeux plissés il lisait les messages coupables.

- Idriss remets moi mon téléphone ! dit-elle énervée.

Le Père De Ma Meilleure AmieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant