Nessma - Seule, j'ai du faire face aux épreuves.

Chapitre 23.

On parcours les rayons de Maison du Monde quand Karim reçoit un appel.
Il jette un regard à Nabil, puis répond.

-Lui : Ouais allo ?

- : ...

-lui : Euh ouais tqt.

- : ...

Son regard se pose sur moi, et il répond.

-Lui : Ouais hamdoulilah elle va bien.

Mes yeux le scrutent avec interrogation.

-Moi : C'est qui ?? -Chuchotais-je.

Aucun des deux ne me répond. Nabil fuit mon regard.

-Lui : Va-y salam.

Il raccroche.

-Moi : Oh je vous parle ?

-Karim : Personne.

-Moi : Tu t'fous de ma gueule ? C'était lui hein ??

Il ne me répond pas, ce qui confirme ce que je pense.
Ok j'ai bien compris.

-Moi : La prochaine fois qu'il demande, tu lui dis qu'il vienne voir de lui même ! Et si monsieur n'est pas content, tu lui dira de bien aller s'faire voir. Il s'est barré depuis un peu plus d'un mois comme un lâche, silence radio et il vient demander de mes nouvelles ?

Je me mets à rigoler nerveusement.

-Moi : C'est une blague la ? C'est une putain d'blague ? On sait très bien qu'il s'en cogne, donc qu'il arrête de se donner autant de mal.

Ils ne me répondent pas. Je décide donc de continuer mes achats seule, les laissant derrière moi.

Je suis en train de regardes les coussins quand je sens une présence à mes côtés. Je préfère ignorer, et reste concentré sur ce que je fais.

- : Il tient vraiment à toi Nessma, c'est pour vous protéger qu'il est parti, ne lui en veut pas.

Je me retourne pour faire face à Karim.

-Moi : C'est trop facile de venir plaider sa cause en m'disant ça.

-Nab : Tu crois que ça lui fait plaisir ? Que la situation lui plaît ? Il est loin de sa famille, loin des personnes qu'il aime. Il a préféré aller régler toute cette merde tout seul, il est comme ça, et ça ne changera pas.

-Karim : Tu crois que s' il s'en battait les couilles de toi il appellerait tous les jours ? Il est comme un fou depuis qu'il a appris pour ton passage à l'hôpital. Savoir qu'il ne peut pas être présent le rend malade. Il ne peut rien faire de là où il est.

J'écoute ce qu'ils me disent mais ne rétorque pas. À quoi bon ? C'est une discussion de sourd. Il est pas la, c'est tout ce que j'en retiens, point.

-Moi : Si vous le dîtes.

Pour être honnête, leur révélation me fait quelque chose, ça me touche, mais je ne le montre pas.

On arrive à la cité, ils m'aident à tout monter, je les remercie et ferme la porte.

Je décide d'attaquer ma déco, même si je n'ai pas encore tout, j'veux me sentir un minimum chez moi. Je suis en train de disposer mes nouveaux coussins sur mon canapé quand mon téléphone sonne.