Ange et Démon - Destiel

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PDV Dean:

« - Oh punaise il va l'éclater !

- En voilà un qui ne reverra pas la lumière du jour !

- Même avec nous il aurait moins souffert !" »

L'action s'était déroulée trop vite pour que je puisse pleinement l'appréhender. Ce qui me semblait d'autant plus étrange fut que je ne ressentis aucune peur sur le moment. J'étais encore en train de faire une introspection lorsqu'il apparût que ma situation s'arrangeait, du moins était-ce de la sorte que j'interprétais ce qui se déroulait sous mes yeux.

Un démon venait d'apparaître, m'agrippant par le bras de manière assez brusque. Cela ne suffisait pas à m'effrayer. Je le suivais alors dans la pénombre sans mots dire, laissant derrière ceux qui auraient été ravi de faire de moi leur festin. Je laissais l'être me mener dans un grand bâtiment délabré. Il m'ordonnait de m'asseoir, ce que je fis sans me poser la moindre question. Et bien entendu, il me menotta derechef, ne me laissant pas le temps de dire quoique ce soit avant qu'il ne pose ces questions, lourdes de sens :

_ « Qu'est-ce qu'une créature pouvant vivre librement le jour vint se suicider ici ? Tu ne tiens pas assez à ta vie ? »

Il l'ignorait bien sûr, mais c'était la question que je me posais tous les jours, ou presque. C'était un drôle de sentiment qui s'était emparé de mon être, me forçant à m'envoler pour rejoindre les ténèbres en cette sombre nuit d'été. Je le sentais, je ne pouvais pas me voiler la face. Mais je trouvais cela assez drôle qu'il fut qu'un démon me pose la question fatidique pour que j'arrête de me fuir. Je respirais lentement, je n'avais pas peur, aussi étrange que cela pourrait paraître. Cet être, en face de moi, si las, blasé par la vie semblait être mon semblable. Je veux dire, je ressentais son désintérêt pour toute cette situation. Je ne pouvais pas rester de marbre face à tant de désespoir. Ce fut pourquoi je souris doucement en direction de son visage.

- Si tu souhaites m'exploiter, je t'en prie. De toute manière, il semblerait que je sois atypique. Je veux dire, je suis loin d'être parfait, ce qui n'est pas la norme chez moi. Je suppose donc qu'en effet, je souhaite me suicider pour venir jusqu'ici. Mais toi, renchéris-je, sentant parfaitement que quelque chose clochait chez lui, je te mets au défi de me dire que ce n'est pas ce que tu ressens aussi.

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PDV Cas:

Quel étrange petit ange. Parler ainsi, presque sans crainte oserais-je dire, face à moi. Je n'étais pas habitué. Tout le monde me craignait, j'étais un solitaire. Cela me faisait étrange que l'on me parle presque d'égal à égal. Que ce petit être de lumière se permette de me tutoyer. De penser à ma place. Cela devrait m'énerver, assurément.

Mais non. Aussi étrange que cela pouvait être, ça ne me dérangeait nullement. Je trouverai même ça presque.. Correct de me parler ainsi. Je n'avais plus l'habitude cependant. L'ange face à moi ne semblait pas me craindre. Aussi avait-il été assez fou pour venir ici en pleine nuit, je devais lui reconnaître ça.

Cependant essayer de me faire parler de moi n'était pas une bonne idée. Le concept de la solitude était de ne pas à avoir à parler de soi. Je venais croiser mes bras sur le dossier de la chaise qui était devant moi puisque je m'étais assis à l'envers sur la chaise et observais l'ange de haut en bas. Malgré ce qu'il disait, il puait la pureté. Il était d'une beauté étincelante et ses ailes étaient d'un blanc immaculé. Mes ailes étaient noires et mon visage tiré par les années à écouter les hurlements de victimes humaines.

- Libre à toi de choisir de mourir déchiqueté par les miens ou déchu par les tiens dans ce cas. Mais ce n'est pas bien malin de venir sans précautions. Maintenant qu'ils m'ont tous vu t'emmener, tu ne peux pas repartir indemne.

Je le regardais encore d'un air las. Ça m'ennuyait d'amocher une si belle créature. Je n'ai jamais touché aux anges encore. Une idée tordue vient se murmurer dans mon oreille mais je l'ignore. Je n'étais pas de ceux là. Je ne torturais de cette façon. Qu'allais-je faire de toi petit ange..?