Chapitre 4 : Mission sauvetage : accomplie

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Là vous avez sûrement des tas de questions en tête. Les jours qui ont précédés ce massacre, je m'étais souvenu d'un nom, Esteban Santiago, mon oncle d'après ce qu'il m'avait dit au téléphone, ce qui me paraissait logique comme on avait le même nom de famille. Il m'avait alors raconté qu'il était ma seule famille, tous les autres étant morts assassinés lors d'un repas de famille. Pourquoi ? Pour l'argent selon la police, apparemment mes parents possédaient une entreprise qui marchait bien. Les flics m'avaient désigné comme coupable avec comme mobile l'héritage. Il m'ont ensuite fait interner et voilà, fin de l'aventure pour moi. En tout cas c'est ce que m'a raconté Esteban. Selon lui, les assaillants faisaient partie d'un groupe, une sorte de milice et ils n'étaient pas là pour l'argent. Ils étaient là pour tuer ma famille car selon Esteban, il y a une sorte de guerre, comme celle qui opposait les assassins et les templiers, vous savez, comme dans le jeu vidéo Assassin's Creed. Mon jeu préféré. Sauf que là ce n'est pas les templiers et les assassins mais un groupe qui protège le surnaturel, ils se font appeler "Les Gardiens" - très peu original soit dit en passant - et un groupe qui tente de supprimer le surnaturel, eux se font appeler "Les libérateurs", vous aurez donc compris qu'ils nous considèrent comme un danger, des envahisseurs ou je ne sais quoi. Esteban était un Gardien avec mes parents. Je l'ai appelé avec le téléphone de Maxence, je lui ai expliqué la situation, il m'a cru sur parole et est venu nous cherché. Esteban nous emmena vers un 4x4 noir. Il ouvrit le coffre, il était rempli d'armes, il reposa comme si de rien n'était sa mitrailleuse pour l'échanger contre une arme de poing. Il avait fait ça comme si c'était normal, comme s'il le faisait tous les jours. Il me lança un Beretta 84. De ce qu'il me dit une fois en route c'est une arme qu'utilise la police italienne. J'étais assis à l'arrière avec la tête de Maxence, toujours inanimé mais toujours bien vivant, sur les genoux. Je savais que sa guérison avait commencé car j'entendais sa respiration ralentir, et son poul revenir à la normale. J'avais eu très peur qu'Esteban ne vienne pas et en même temps je l'aurai compris. Un neveu qui est censé être interné dans un hôpital psychiatrique qui t'appelle pour te parler d'un soi disant rêve prémonitoire, de loups-garous, de tireur masqué, pas de quoi susciter l'excitation chez une personne d'une quarantaine d'année qui a un boulot, une situation etc. Rien ne le forçait à me croire et encore à venir, et pourtant il avait foncé. C'est pour cette raison que je lui faisais confiance. Nous venions à peine de nous mettre en route que je m'endormai. Il était environ 2 heures du matin quand nous partîmes de Ginasservis, c'étaient la ville la plus proche selon Esteban. Nous arrivâmes à Lanton vers 8 heures du matin de ce que me raconterait plus tard Esteban. Pour ma part je me réveillai vers 10 heures, Esteban n'était plus dans la voiture. Je me détachai et entrepris alors de sortir de la voiture sans réveiller Maxence, ce que je réussis. Je fermai la porte, sortis l'arme que m'avait donné mon oncle et l'appelait, une fois, deux fois sans réponse. Je le cherchais alors. Nous étions à proximité de Lanton, Esteban avait laissé la voiture avec Maxence et moi dedans sur le bas côté de la D3 et il s'était enfoncé dans la nature qui borde la route départementale jusqu'à un petit ruisseau. Quand j'arrivai il était assis au bord, il avait enlevé ses chaussures et trempait ses pieds dans l'eau. Je l'imitai alors.

- Ah tiens salut, Luc'. Pardon t'a peut-être plus l'habitude mais t'aimais bien que je t'appelle comme ça quand t'étais petit.

- Ah bon ?

Alors on se mit à parler du passé. Le fait de revoir mon oncle avait fait remonter des souvenirs de mon passé pendant la nuit, en rêve. J'avais revu mes parents, mon oncle, ma tante, sa soeur pas sa femme, mes grands parents. Je n'avais pas eu de visions de la fusillade mais une vision de ce qui avait suivi immédiatement. J'étais petit, j'avais 8 ans, donc la moitié de mon âge actuel, et je m'étais souvenu de corps allongés. Mon père mort, par terre, tenant une mitrailleuse qui avait sûrement dû être utilisée pour se défendre, et je me revois faire l'erreur de ma vie : la ramasser. Ensuite les sirènes, des policiers armés qui entrent et qui m'enlève l'arme déchargée par mon père. Et c'est sûrement là qu'ils ont conclu que j'étais l'auteur du massacre. Pendant cette discussion avec un des derniers membres de ma famille vivant, je me mis à pleurer, il me prit alors dans ses bras. Il m'expliqua alors qu'on allait aller chez lui. Là je rencontrerai pour la première fois depuis un certain temps, ma tante, sa femme donc, et leurs deux enfants, mon cousin et ma cousine, qui avaient environ mon âge. Il avait appelé sa femme, l'avait prévenue qu'il allait arrivé avec moi et un autre jeune, et lui avait expliqué la situation. Elle comprit alors tout de suite et prépara notre arrivée. C'est alors que nous avons commencé à nous rediriger lentement mais sûrement vers la voiture.

Je ne le saurai sans doute jamais (partie 2) : La FuiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant