Le théâtre, c'est un peu comme un voyage dans un autre monde. Une scène, quelques acteurs, et soudain, le rideau s'ouvre sur des vies qu'on n'aurait jamais imaginées, sur des voix qui résonnent, et des histoires qui s'inventent sous nos yeux. C'est brut, c'est vivant, et tellement vrai qu'on s'y perd.

On pourrait croire qu'il suffit d'apprendre un texte et de le réciter, mais ça va bien au-delà. Sur scène, chaque mot, chaque mouvement, chaque silence même, est pensé, ressenti. Les acteurs jouent, oui, mais ils jouent pour de vrai, comme si leurs émotions tenaient notre cœur en main. On se retrouve pris au piège, ébloui par cette puissance fragile, ce truc qui te prend aux tripes et qui t'emmène là où tu ne pensais jamais aller.

Et puis, il y a ce rapport direct avec le public, cette énergie palpable. Contrairement au cinéma ou à un livre, ici, on n'a pas de filtres. Ce qu'on voit, c'est brut, sans retour en arrière, sans montage. On est là, tous ensemble, les acteurs comme le public, et ça crée une sorte de bulle, comme si, le temps d'une scène, le monde s'arrêtait de tourner.

Et cette bulle, elle est unique. C'est un moment suspendu, comme si on se déconnectait du monde extérieur pour entrer dans un autre espace-temps. Le bruit de la rue, les soucis de la journée, tout ça disparaît quand les lumières s'éteignent. On est là, dans le noir, et pourtant, jamais autant connectés. Il y a ce lien invisible qui se tisse entre le public et les acteurs, un lien qui fait que chaque souffle, chaque ricanement, chaque battement de cœur semble résonner à l'unisson. C'est fragile et puissant à la fois, et c'est ce qui fait toute la magie du théâtre. Une fois le rideau tombé, on revient à la réalité, mais cette bulle, elle reste un peu en nous, comme un souvenir qui continue de vibrer.

Faite l'amour pas la guerre, parce que les capotes ça coûte quand même moins cher que les flingues.