Les chroniques d'une suicidaire
À la vie qui m’a brisée
La vie m’a prise dans ses griffes acérées,
M’a jetée contre des murs que je ne voyais pas.
Elle m’a volé l’innocence, m’a déchirée,
M’a laissée seule à ramasser mes éclats.
J’ai grandi sans lui, ce père absent,
Un vide immense où l’amour se perd,
Et dans le silence de ses non-dits pesants,
J’ai cherché un refuge, mais trouvé l’enfer.
Des mains sales ont marqué ma peau,
Des regards noirs ont éteint ma lumière.
J’ai crié, mais l’écho s’est brisé en échos,
Personne n’a tendu la main dans mes prières.
Maintenant, la maladie ronge mes jours,
Un corps fragile, un esprit qui vacille.
Chaque battement est une lutte sans retour,
Chaque souffle un pas vers l'exil.
Mais malgré tout, je m’accroche encore,
À cette flamme, même si elle vacille.
Car au fond de mes nuits, un faible trésor,
Un rêve murmure que la vie n’est pas si hostile.
Alors je pleure, je tombe, mais je respire,
Je combats l’ombre qui m’a tout pris.
Car même brisée, je veux encore écrire,
La force d’aimer, malgré tout, cette vie.